COMMENTAIRE Zola
Commentaire de texte : COMMENTAIRE Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanalexandre • 13 Février 2020 • Commentaire de texte • 1 228 Mots (5 Pages) • 506 Vues
Correction BAC Blanc 2
Nous proposons l’étude d’un extrait de L’Assommoir de Zola , publié en 1877 et en rappelant par avance que Émile Zola est le chef de file du naturalisme. En effet, ce mouvement montre l’influence de l’environnement social sur les individus comme nous le présente ici Zola, en mettant en scène Gervaise, isolée au centre d’un milieu misérable. Nous pouvons donc nous demander comment cet extrait de L’Assommoir dénonce la misère sociale dans laquelle elle vit ainsi que tous ceux qui l’environnent.
Ainsi, nous nous appuierons d’abord à la présence de ces Hommes qui se déchirent, puis, nous montrerons qu’ils meurent lentement pour enfin observer qu’ils sont oubliés de presque tous.
Dans un premier temps, on peut s’intéresser sur ces Hommes qui se déchirent. En effet, l’environnement dans lequel les personnages évoluent est très hostile et personne ne peut échapper à la misère comme le montre l’énumération qui rend compte des conditions de vie déplorables des habitants vivant dans le même immeuble que Gervaise : « des danses s’élevaient, des larmes de femmes, des plaintes de mioches affamés, des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac ». Cependant, Gervaise en plus d’être touchée par la misère, souffre auprès de Coupeau comme souligne le parallélisme de construction : « à la faire pleurer, à lui manger tout, à la pousser au mal. Le terme mal vient s’opposer de manière implicite à sa bonté naturelle, suggérée par l’adverbe « autrefois » dans l’expression : « n’étais plus remuée comme autrefois ». L’interjection familière : « Ah ! bien sûr » montre de façon évidente que son inquiétude et donc sa bonté pour Coupeau s’est estompée. Gervaise s’est lassée de s’inquiéter pour Coupeau. La négation ironique : « Elle ne l’aurait pas poussé elle-même » ainsi que le discours indirect libre souligne la tendresse du narrateur pour son personnage : « mais s’il était tombé naturellement, ma foi ! ». Cette tournure familière et orale « ma foi ! » accentué par l’exclamation sous-entend qu’elle aurait été satisfaite d’être débarrassée de Coupeau, le considérant comme un poids inutile qui pèse sur la vie de Gervaise : « ça aurait débarrassé la surface de la terre d’un pas grand’chose »
Par la suite, on relève une succession de provocations : « des hommes si peu utiles, on les jetait le plus vite possible dans le trou, on dansait sur eux la polka de la délivrance. Coupeau est englobé et généralisé avec le pluriel, dans une masse d’hommes méprisables. On remarque également une colère, une rage chez Gervaise perceptible dans le verbe « criait », une rage habituelle mis en évidence par le complément circonstanciel de temps « Les jours où ». Le discours indirect « qu’on ne lui rapporterait donc jamais sur une civière. » renvoyant à une violence du souhait.
Gervaise ressent donc une joie à s’imaginer Coupeau mort : »Elle attendait ça, ce serait son bonheur qu’on lui rapporterait ». Ces conditionnels permettent de montrer l’imagination de Gervaise, même si son doux rêve est rattrapé par la réalité. L’expression vague « pas grand’chose » ainsi que la question réthorique: « A quoi servait-il, ce soulârd » souligne tout le mépris qu’elle éprouve pour son mari. Elle souhaitent sa mort sans retenue comme le dévoile les expressions implicites du souhait: « lorsque la mère disait : « Tue ! La fille répondait : « Assomme ! » . La tournure emphatique « Quand donc crèvera-t-il, cette rosse ? », que l’on retrouve également dans « a quoi servait-il ce soulârd », met en valeur « cette rosse ».
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