CHAP EROSION SVT

Thème 2 : LES ENJEUX CONTEMPORAINS DE LA PLANETE

Partie 1 : GEOSCIENCES ET DYNAMIQUE DES PAYSAGES

Les paysages nous paraissent immuables, et cependant, ils sont en constante évolution : Cette évolution résulte de 2 phénomènes complémentaires : l’érosion et la sédimentation. Les géosciences permettent de les comprendre, et aussi d’identifier des ressources utilisables par l’humanité et de prévenir les risques.

Chapitre 1 : L’EROSION

A la surface de la Terre, toutes les roches sont soumises aux processus d’altération et d’érosion : les minéraux qui les constituent se transforment (altération), puis une partie des produits obtenus est enlevée et transportée sur une distance plus ou moins grande (érosion) principalement par l’eau.

I – La modification des paysages au cours du temps

Comment les paysages évoluent-ils au cours du temps ?

        A gauche : le Mont Aiguille, pic isolé en bordure du hVercors.(wikipedia.org).[pic 1][pic 2]

A droite, l’immeuble Le SIgnal, à Soulac/mer, situé à 50 m du trait de côte en 2000 et à seulement 16,5 m en 2014, année de son évacuation.(Images.Sud-Ouest.fr)

Proposez des hypothèses pour expliquer cette érosion.

Je pense que se sont les végétaux, l’eau, le vent et le climat qui en sont les principaux agents de cette érosion qui peut agir à différents rythmes et peut, araser des montagnes, creuser des vallées. Elles peuvent modifier considérablement le paysage en quelques heures, voire en quelques minutes comme l’image de droite ou la rendre méconnaissable comme l’image de gauche. 

Activité : Comparaison de 2 paysages altérés en Haute-Savoie

Comparez les roches des deux exemples proposés (identifiez les minéraux du granite), puis les 2 types de paysages afin de recenser leurs caractéristiques,  précisez les agents d’altération et identifiez les produits d’altération. Présentez judicieusement votre réponse.

Ressources : Echantillon de calcaire ; échantillon de granite ; échantillon d’arène granitique ; fiche d’identification des minéraux ; documents ci-dessous.

Exemple 1 : l’aiguille des Drus

Le granite est une roche magmatique typique des continents, constituée de quartz, feldspath et mica (voir échantillon). Lors de l’érosion d’une aiguille de granite, les fractures appelées diaclases s’élargissent sous l’action du gel et disloquent progressivement le relief en fragments de toutes tailles lors du dégel. Ils tombent brutalement au cours d’éboulements (de 10 à 100 m3 de roches)  voire d’écroulements (+de 100 m3 de roches) et s’accumulent en bas de la pente, formant des éboulis, constitués de blocs, sables et argiles (éléments nommés selon leur taille, respectivement de la plus grande à la plus petite).

L’écroulement de 2011 dans les Drus (photo du Dauphiné Libéré à gauche ; photo du manuel Bordas à droite)

 [pic 3] [pic 4]

Exemple 2 : le lapiaz du Désert de Platé 

Le modelé karstique - Photos Damien Mollex (Planet-terre.ens-lyon.fr)

[pic 5] [pic 6]

Le calcaire est une roche sédimentaire constituée principalement de carbonate de calcium (voir échantillon), et dont l’érosion produit un paysage karstique.

Un  lapiaz se caractérise par roche calcaire plus ou moins nue parcourue de rigoles plus ou moins rectilignes de largeur centimétrique à plurimétrique et de profondeur très variable. Les rigoles apparaissent soit à partir des diaclases initialement présentes dans la roche, progressivement élargies par l’action des eaux de ruissellement chargées de CO2, soit le long de la ligne de plus grande pente par simple dissolution, sans qu’il y ait besoin de fissure initiale. Une simple micro-dépression peut s’approfondir par la dissolution et former des « cupules » à la surface du calcaire. Le dioxyde de carbone dissout dans ces eaux de ruissellement (eaux de pluie ou de fonte des neiges) provient du CO2 atmosphérique. Mais comme souvent les fractures, rigoles et dépressions sont tapissées de voiles bactériens, de concentrations de cyanobactéries…, c’est surtout la respiration de ces êtres vivants (bactéries…) qui produit le CO2, CO2 que ces organismes ont eux-mêmes directement ou indirectement extrait de l’atmosphère par la photosynthèse. Ces fissures peuvent être suffisamment profondes (aven) pour communiquer avec un réseau de galeries souterraines.

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