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Biographies Agrippa d'Aubigné, Chassignet, Du Bellay, Davy Du Perron, Labé Malherbe, Marot Montaigne, Rabelais, Ronsard

Fiche : Biographies Agrippa d'Aubigné, Chassignet, Du Bellay, Davy Du Perron, Labé Malherbe, Marot Montaigne, Rabelais, Ronsard. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2017  •  Fiche  •  15 972 Mots (64 Pages)  •  1 103 Vues

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 XVIe siècle

Agrippa d’Aubigné Chassignet Du Bellay Davy Du Perron Labé Malherbe Marot Montaigne Rabelais Ronsard

En 1539, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, François 1er impose le français comme langue officielle (notamment dans les tribunaux et les actes notariés). La langue française remplace le latin et devient la langue des poètes (Joachim du Bellay dans sa Défense et illustration de la langue française en 1549). Il fait partie de l’école de la Pléiade avec Ronsard.

RABELAIS

Rabelais imagina Les Horribles et épouvantables Faits et prouesses du très renommé Pantagruel (1532), récit d’un brave bonhomme qui s’insurgeait contre les théologiens de la Sorbonne qui s’arrogeaient alors le monopôle du savoir. Il les accusait de perpétuer l’esprit moyenâgeux. Porté par l’humanisme renaissant que François 1er encourage par la création en 1530 du Collège royal ( futur collège de France), il veut renouer avec la culture grecque, jugée plus sensible à la beauté, au corps, à la nature et à la vie terrestre, et animée comme lui d’une soif irrésistible de savoir et de liberté. François Rabelais (né entre 1483 et 1495, mort en 1553) s’est en effet acquis une culture encyclopédique. Il fréquenta la bonne société, accompagna son protecteur, l’évêque Jean du Bellay (1492-1560), lors de missions auprès du pape, et pratiqua la médecine à l’Hôtel-Dieu de Lyon. C’est là qu’il conçut son Pantagruel et se poursuivra avec le récit du père de Pantagruel, Gargantua (1534).

MONTAIGNE

Montaigne (1533-1592) passe souvent pour le premier représentant de cet esprit français, fait d’indépendance et d’audace, de légèreté et de distance ironique : « Je n’enseigne point, je raconte » écrit-il. A l’opposé des penseurs dogmatiques, il prend la plume pour dire sa propre expérience, se contentant de rendre compte du sujet qu’il connaît le mieux : lui-même. Il élabore un  livre sans exemple, les Essais, mélange de considérations générales sur la morale et la politique, d’anecdotes ou  de citations tirées  des grands auteurs antiques, et de réflexions personnelles marquées souvent d’une grande audace et liberté d’esprit. Il pose un œil neuf sur les moeurs et les institutions de son temps, remettant par exemple en cause les procès en sorcellerie.

XVIIe siècle

Boileau Corneille Cyrano de Bergerac La Bruyère La Fontaine Pierre de Marbeuf Molière Pascal Perrault Racine

René Descartes (1596-1690)

 philosophe dont l’esprit embrassa l’univers, aux frontières de la France qui l’a vue naître, puis l’a contraint à l’exil pendant près de 20 ans. Le Discours de La Méthode, publié en français en 1637, créa la forme claire et souple qui devait donner à la pensée française sa langue et son style. Descartes y proposait un programme, « pour bien conduire sa raison et pour chercher la vérité dans les sciences ». Son rationalisme, procédant du plus simple au plus complexe, ne pouvait contenir toutes ses découvertes, lui qui fut à la fois métaphysicien, mathématicien, physicien et psychologue.

Comme le montre le premier texte de Descartes (Les méditations métaphysiques 1641), Descartes fait du sujet pensant ou cogito un centre pour la connaissance,  ne tenant rien pour vrai qu’il n’ait dû le concevoir clairement et distinctement ; mais comme il il l’explique dans le 2ème texte, Dieu demeure le centre de l’être. Il n’attache le sujet qu’à la seule pensée et distingue radicalement l’âme et le corps, la pensée et l’étendue. Plus généralement, Descartes affirme le mécanisme de la nature, exprimable par des lois mathématiques ; mais il défend au même titre la liberté humaine. « Cogito, ergo sum »  « Je pense  donc je suis ».

La querelle des Anciens et des Modernes

  • En résumé : 

À la fin du XVIIe siècle, cette controverse littéraire oppose :

  • les "Anciens" qui défendent les grands auteurs antiques et souhaitent qu'ils restent des "modèles" dans la création artistique ;
  • les "Modernes", quant à eux, estiment qu'il faut innover et pensent que la création artistique de l'époque peut rivaliser avec le passé.
  • Les acteurs majeurs de cette querelle :

ANCIENS

MODERNES

Boileau (1636-1711)
Racine (1639-1699)
La Bruyère (1645-1696)
La Fontaine (1621-1695)

Corneille (1606-1684)
Charles Perrault (1628-1703)
Bernard de Fontenelle[pic 1] (1657-1757)
Philippe Quinault[pic 2] (1635-1688)
Charles de Saint-Evremond[pic 3] (1615-1703)

 

[pic 4] Nicolas Boileau (1636-1711), Satire X « Sur les femmes » (1694, fin de la rédaction en 1692), extrait

  • Cette Satire s'inscrit dans la querelle des Anciens et des Modernes. Les Modernes y on lu un refus de la société nouvelle et l'ont mal reçue. Il faut noter que les femmes étaient les adversaires plus ou moins déclarées des Anciens : elles étaient en effet considérées, pour certains, comme étant responsables de l'évolution des goûts et des mentalités. La modernité mondaine de l'époque, construite dans les salons tenus par des femmes, allait contre la doctrine classique et le culte de l'Antiquité...
  • La Satire X est une suite de portraits de femmes. Après avoir peint le tableau des libertines, des coquettes, des passionnées du jeu, des dépensières, etc., Boileau ne parvient pas à "quitter le pinceau" et surenchérit de la manière suivante, avec une verve endiablée (énumérations, hyperboles, anaphores, interrogations oratoires, ponctuation expressive) :

« Le Français né malin… » : c’est ainsi que Boileau caractérise « l’esprit français » dans son Art poétique publié en 1674. « Malin », c’est-à-dire à la fois malicieux et volontiers « satirique », enclin à se moquer, à discuter et polémique. On dirait aujourd’hui « rouspéteur », voire « contestataire » ou encore, en employant un terme qui a ses origines au XVIIème siècle justement, « frondeur ». Boileau entend fonder en théorie la supériorité française érigeant ainsi une fierté qui constitue dès lors une autre facette de l’esprit français. La qualité majeure qu’il souligne est celle de la « clarté ».

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