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Bérénice (1670) : Amour sacrifié pour la raison d’Etat

Cours : Bérénice (1670) : Amour sacrifié pour la raison d’Etat. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2019  •  Cours  •  1 412 Mots (6 Pages)  •  549 Vues

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Bérénice (1670) : Amour sacrifié pour la raison d’Etat

Dans la vraie histoire elle rencontre Titus à Rome, couche avec, le quitte et revient, puis se fait répudier une fois Titus empereur. C’est l’histoire de la Bérénice de Corneille.

Racine raconte comment Titus est parvenu à renvoyer Bérénice.

Corneille relate comment Titus a réussi à rester continent malgré le retour de sa belle.

Bérénice, l’élaboration de l’action

C’est en quelque sorte un dénouement qui se transforme en action dramatique. Racine s’est essayé à une expérience, dont le contenu est dans les deux phrases de la préface : « Titus renvoya Bérénice malgré lui, malgré elle ».

Toute l’action de la pièce consiste dans la manière dont Titus annonce l’inéluctable à Bérénice malgré le fait qu’ils s’aiment.

L’action de la pièce est nouée avec le coup de théâtre du début du second acte, c’est un coup de théâtre « d’information » et non d’action, car au début de l’acte II Titus explique sa décision (« Voici le temps enfin qu’il faut que je m’explique »), son refus de se marier avec celle qu’il aime.

L’acte II est donc l’acte du coup de théâtre. Il faut cependant attendre le dernier acte pour voir cette décision prise, d’ici là tout est possible, du fait de la faiblesse amoureuse de Titus.

Cette possibilité de déviation de l’action constitue l’action en elle-même.

Effet de suspension qui revient à chaque acte.

L’attitude de Bérénice est donc le véritable objet de l’action, car au fond la décision est déjà prise.

Déroulement des actes :

I : exposition des faits

II : coup de théâtre causé par la décision prise

III : désarrois multiples entre les différents personnages

IV : affrontement rhétorique, monologues passionnels de Bérénice s’opposant au monologue raisonné de Titus qui vacille cependant devant les charmes de la belle.

V : chacun veut mourir. Cela convainc Bérénice de l’amour de Titus. Bérénice peut alors choisir car elle focalise les deux autres personnages masculins.

La dernière scène marque l’aboutissement du processus psychologique de Bérénice.

Tous trois comprennent que la dignité consiste dans un état plus difficile encore que la mort.

Dans cette pièce, l’action est faite de mots, et les éléments qui habituellement constituent la trame sont rejetés dans le passé de l’intrigue. Il est la matière de la pièce

Les thèmes :

-thèmes romanesques : héros qui s’évade de l’amour, qui y renonce pour une raison plus haute.

-pouvoir politique : empereur forcé de composer avec l’opinion populaire. Prééminence de la raison d’État.

-dilemme amoureux : amour-honneur/illusion-réalité.

-thème de l’illusion : Bérénice, Antiochus, seul Titus parvient à en réchapper.

-thème de la réalité : loi de Rome, loi du père défunt, loi des dieux. Loi historique, mythique, irrationnelle.

TRAGEDIE ELEGIAQUE S’IL EN EST. (élégie: poème triste mélancolique).

Affrontement entre le rêve pastoral et la nécessité politique, entre l’idéalisme et le réalisme.

L’esthétique classique :

Simplification de l’action. Elle est une, forme un tout.

Vraisemblance car le sujet est vrai, historique. Obéit aux principes qui régissent l’illusion mimétique.

Le lieu est dans l’antichambre d’un palais à Rome. Lieu de la solitude souffrante. Sa position à mi-chemin marque le déchirement entre les deux amants.

Trois règle respectées, s’oppose au théâtre baroque.

Les personnages :

Bérénice : sensibilité souffrante. Vit seulement pour l’amour, a mis un prix très élevé à son coeur.

Titus : a la destinée du couple entre ses mains et choisit de mettre terme à la relation. Personnage central de la pièce. Souffrance et non faiblesse. Titus s’est élevé pour plaire à Bérénice, il a du s’élever encore pour être à la hauteur de son rôle.

Antiochus : doux et faible. Personnage d’exposition. Grand guerrier. Absence d’amour et exclusion : figure du mélancolique.

Les confidents : dédoublements du héros qui le complète. Arsace (Antiochus) est actif et confiant, Paulin (Titus) est calculateur et froid, Phénice (Bérénice) est peu présente et une invitation à la parole.

Dom Juan (ou le festin de pierre), 1665 : Amour hédoniste et hypocrite

Don Juan (l’abuseur de Séville et l’invité de pierre)

Don Giovanni

C’est une tragi-comédie.

Négation de la morale, il n’y a ni bien, ni mal, seulement du plaisir. Le rôle de Don Elvire et de son père, Dom Louis, servent à tester Dom Juan.

Éléments de pastoral car les paysans parlent en patois.

Dom Juan :

Sa vie est d’une cruelle monotonie : solitude car existence peuplée par des femmes interchangeables. Incapacité d’aimer le mène à une impuissance non physique, mais sentimentale.

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