Arthur Rimbaud

[pic 1]

Arthur Rimbaud, un poète maudit mais talentueux.

[pic 2]

[pic 3][pic 4]

ARTHUR RIMBAUD : un mythe littéraire

Document 1 : Les images de Rimbaud

a)

Benjamin Flao, paru dans Télérama hors-série, novembre 2004

b)[pic 5]

[pic 6]

Ernest Pignon, Rimbaud dans Paris (boulevard Saint-Michel), photocollage, 1978

Document 2 : Biographie de Rimbaud

L’enfance

1854. Jean Nicolas Rimbaud naît à CHarleville le 20 octobre 1854. Enfance difficile, famille de quatre enfants. Départ du père.

1865. Arthur Rimbaud est très tôt un boulimique de lecture. Commence à écrire.

L’activité poétique et la vie de bohème

1870. Publication du premier poème écrit par Rimbaud en 1869 « Les Etrennes des orphelins ». Début pour Arthur de la révolte et d’une irrépressible envie de fuir. Plusieurs fugues. Séjour en prison à Paris pour avoir voyagé sans billet.

1871. Lettres dites du Voyant. Rédaction du « Bateau ivre ». Rencontre avec Verlaine.

1872. Vie commune avec Verlaine. Suite de disputes, de séparations et de retrouvailles.

1873. Verlaine, ivre, tir sur Rimbaud et nouveau prêt à le quitter. Verlaine est condamné à une peine de prison de deux ans. Rimbaud écrit Une saison en enfer, un voyage au bout de son propre enfer et bilan poétique.

1874. Rédaction des poèmes des Illuminations. N’écrit plus de poèmes après les Illuminations.

1875 . Rupture définitive avec Verlaine.

Les voyages et la fin

1876-1878. Succession d’emplois divers, voyages (en Europe et en Afrique).

1879-1890. Départ pour l’Orient, Chypre. Puis plusieurs années entre Aden et Harrar . Négociant et trafiquant d’armes. Parution à son insu des Illuminations. Vit difficilement.

1891. Grave maladie du genou. Retour à Marseille. Amputation et cancer généralisé. Arthur Rimbaud décède le 10 novembre.

1) Quelles visions de Rimbaud sont données dans le document 1 ?

     D’un homme solitaire comme un étranger.

2) Ces représentations correspondent-elles à la biographie de Rimbaud ?

3) Soulignez en vert dans la biographie tout ce qui concerne la poésie de Rimbaud : quand commence-t-il à écrire ? Quand s’arrête-t-il ?

Rimbaud commence à écrire en 1865 et il s’arrête en 1874.

4) Qu’évoquent les titres « Une saison en enfer » et « Illuminations » ?

Le titre « Une saison en enfer » évoque des thématiques variées comme l'Histoire, la famille ou encore la religion. Il relate tout particulièrement ses tourments et son homosexualité.

Le titre « Illuminations » évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud.

5) Soulignez en rouge dans la biographie les éléments de la vie de Rimbaud qui ont participé à l’image du « poète maudit ».

Bilan : D’après ces documents, quelles sont, selon vous, les raisons pour lesquelles Arthur Rimbaud est souvent considéré comme un « mythe littéraire » ?  

Rimbaud est présenté comme un incompris avec son passé, c’est pour ça qu’il est considéré de « mythe littéraire »

Séance 2 : Poète en partance

Sensation

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud, « Sensation », Poésies, mars 1870

1. Relevez les indices spatiaux, à quel champ lexical appartiennent-ils ? Quel est le temps verbal dominant ? Qu’exprime ce choix ?

Ils appartiennent au champ lexical de la nature. Le temps verbal dominant est le futur. Le poète se projette dans le futur au moment de l’écriture.

2. Quelle image le poète donne-t-il de lui-même ? Justifiez votre réponse.

Le poète se donne l’image d’un homme solitaire, de rêveur et d’un homme proche de la nature.

3. Quelle est la sensation dominante qu’il ressent ?

La sensation dominante qu’il ressent est le bien-être, le sentiment amoureux.

Le poème exprime les sentiments d'un adolescent en quête de liberté et de bonheur, et l'éveil à la sensualité. Le poète recherche dans la nature les sensations capables d'évoquer la rencontre amoureuse et la présence féminine. 

Ma Bohème

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

...