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Apparition, Supervielle

Commentaire de texte : Apparition, Supervielle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 125 Mots (5 Pages)  •  518 Vues

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Apparition, Supervielle

Introduction

Jules Supervielle est un poète du Xxeme siècle franco-urugayen. Dans le recueil "Gravitations" écrit en 1925, il propose une réflexion métaphysique sur la vie, le rapport entre l'être et l'univers. Dans le poème "Apparition" qui est tiré de ce recueuil, et dédié à un ami, il exprime une inquiétude devant la vie, la difficulté d'une harmonie en soi et avec les autres et l'univers. A préciser en fonction de la question

  1. L'expression d'une angoisse
  1. Un questionnement ininterrompu

-Le texte commence par un pr. Interrogatif (où) et une forme interrogative.

-multiplication des formes interrogatives et absence de réponse, ce qui rend les questions angoissantes.

-répétition de la même question ("quel est cet homme") en anaphore : cela insite sur le besoin de déterminer et de définir son identité.

-Le questionnement semble êtree "urgent": la question"qui est là" est très courte (3 vers) , ressort par le changement de rythme et d'un point de vue typographique. Elle est oppressante, suffocante.

-Le questionnement est au départ ordonné (question sur 4 vers, de 8 syllabes chacun, chaque vers représentant une unité de sens) ; puis il  se déstructure, en étant à cheval sur plusieurs strophes et répétitif.

  1. Le jeu des oppositions

-l'angoisse provient d'une absence de repère :

        *points cardinaux perdus

        *brouillard

        *ténèbres

-Présence du désordre :

        *perte de l'itinéraire, des chemins tracés et droits

        *débordement : les frontières ne sont plus marquées

        *verbes de mouvement et rapides : happe, s'enfonce, balance, s'alarment, court

        *soudaineté des apparitions (voici, voilà)

-mélange des éléments :

        *feu, mer, air (nébuleuse), terre (creuse) : c'est le chaos initial de la Création

-Mélange des temps :

        *l'homme est comparé à la nuit (vieillesse) mais aussi à un enfant : absence de repères temporels précis.

-Mélange spatial :

        *présence de ce qui est élevé (nébuleuse, étoile, abeille, anges)

        *présence des profondeurs (s'enfonce, creuse, abime)

Ce jeu d'opposition donne un sentiment angoissant de déstructuration, de chaos.

  1. Présence de la mort

-éléments symboles de mort :

        *neige =hiver=absence de vie de la nature

        *feu =élément destructeur par excellence

        *cris

        *écume (fin de la vague qui s'éteint sur la plage)

        *jeu sur "forme" et "déforme" : image de destruction

        *chaise du condamné

-Images infernales :

        *feu, abîme, lèvres embrasées, ténèbres crochues ; l'adjectif "crochues"  est surprenant et laisse en fait penser que le poète imagine des personanges effrayants dignes des terreurs enfantines.

-opposition entre le noir complet (ténèbres, nuit) et la lumière vive (feu embrasé, cercle d'or ) : rappelle les flammes de l'enfer dans le noir de l'enfer.

-Le désordre et les opposés sont tellement en antagonisme qu'il est impossible pour le poète de connaître son identité. Il se regarde détaché de lui-même, et parle même de lui à la troisième personne.

  1. Dépasser son inquiétude

  1. Le retour à l'ordre et aux racines

-au "le voilà qui déborde" s'oppose "Voici Pilar" : retour au calme.

-A l'image de l'enfer s'opposent les signes dits "solennels" (évocation de rites religieux? ), l'image des amis sur la table ronde, qui peut faire penser à la cène ou aux chevaliers et  à leurs valeurs religieuses.

-Le poète se rassure grâce aux valeurs de permanence et d'éternité :

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