Analyse du chapitre 10 de Candide de Voltaire

Analyse littéraire du Chapitre X de L’Ingénu

Voltaire est un philosophe, un écrivain et un auteur dramatique français du siècle des Lumières (XVIIe siècle), né le 21 novembre 1694 à Paris et mort le 30 mai 1778 dans la même ville. Il diffuse ses idées philosophiques à travers des poèmes, des contes (Candide, Micromégas, L'Ingénu, Zadig), des essais historiques (Le Siècle de Louis XIV), des pièces de théâtre ou encore son Dictionnaire philosophique. L’ingénu publié en 1767 a le but de critiquer indirectement la religion et la société de l’époque. L’extrait étudié ici est extrait du chapitre 10 où nous voyons l’évolution de l’ingénu depuis le début.

Le chapitre 10 est un tournant du livre, puisqu’il est dans le milieu. L’ingénu va être jette dans la bastille, car un espion jésuites l’a dénoncé. Dans la cellule il va trouver un janséniste et il va sympathiser avec Gordon, le janséniste. Ceci va lui permettre de devenir un vrai philosophe. L’ingénu s'est fait envoyer à la bastille à cause de lettres de dénonciation et il fait la connaissance du vieillard Gordon, un prêtre catholique janséniste emprisonné depuis deux ans. Le passage est écrit au discours direct, avec une bonne partie de dialogue et les quelques commentaires du narrateur. On y retrouve la pensée de l'Ingénu, ses nombreuses questions son étonnement qui nous font comprendre ce que pense Voltaire de l’idéologie janséniste.

Nous pouvons voir au début de ce chapitre que L'accueil du prisonnier est chaleureux : le chapitre débute par des paroles de bienvenue de Gordon qui plaisent beaucoup à l’ingénu, soulignés par Voltaire : il compare, en effet, le discours de Gordon à des « gouttes d'Angleterre » (un puissant remède qui permet de lutter contre les étourdissements.)

Gordon, tient des propos dramatiques, essaye pourtant d’être rassurant car il semble s'en remettre à la volonté divine : Dieu, selon la théorie janséniste, prévient l’Ingénu, tout ce qui lui arrive est voulu par Dieu : ce discours résume le point de vue des jansénistes qui est contredit de manière humoristique par l’ingénu qui évoque le diable pour justifier la suite de ses malheurs ; « je crois que le diable s’est mêlé seul de ma destinée » (l 28). Les jansénistes refusent, en effet de croire que Dieu peut être à l'origine du Mal. Ainsi Gordon explique à l'Ingénu que tout ce qui lui est arrivé : « du lac Ontario en Angleterre et en France.. ».

Quand l’ingénu parle du destin de ceux qui « partent d'un hémisphère pour aller se faire tuer dans l'autre » ou de « ceux 'qui sont mangés des poissons » il affirme « je ne vois pas les gracieux desseins de Dieu sur tous ces gens-là » : cette réplique satirique du héros montre bien que Voltaire critique la position de ceux qui prétendent comme Gordon que les malheurs et les bonheurs sont voulus par Dieu ; gracieux ici est compris comme un renvoi à la doctrine de la ‘’grâce’’ telle que la conçoivent les jansénistes.

Le personnage de l’Ingénu émet des références à l'idéologie janséniste et surtout sur les explications que

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