Analyse Le Misanthrope acte 3 scène 4

Molière - Le Misanthrope

Analyse: acte 3, scène 4

Introduction:

Cette pièce nous parle d’un homme qui a en horreur l’espèce humaine et qu’on nomme le Misanthrope. Contre les mœurs de la cours, il est pourtant éperdument amoureux d’une jeune veuve pour qui la cours constitue son terrain de jeux préféré. Toujours en bonne compagnie, Célimène, de son nom, use de l’hypocrisie et n’hésite pas à casser du sucre sur le dos de ceux qui la fréquente, comme on peut le voir portrayé dans notre scène.

Situation du passage:

Célimène est en compagnie de deux marquis quand elle reçoit la visite surprise d’Arsinoé venue sous couvert d’amitié la critiquer. C’est là que commence entre les deux femmes un débat animé.

Sujet du passage (vv.961-1016):

Célimène et Arsinoé exposent chacune à leur tour ce qu’elle pense l’une de l’autre et son avis sur ses agissements.

Thèmes:

Nous avons relevé les thèmes suivant:

L’âge: avec des mots comme « âge » (vv.976), « nos jeunes ans » (vv.980), « le temps » (vv.983)

L’amour et la galanterie: qui sont amenés par des mots comme « galanterie » (vv.977), « pruderie » (vv.978) qui s’oppose donc à la galanterie, « l’amour » (vv.995), « cœur » (vv.997) ou encore « tendres sentiments » (vv.1011) pour n’en citer que quelques uns.

L’axe de lecture:

Nous avons choisis comme axe de lecture « L’art de dire ses quatres vérités ».

Le découpage:

Avant de passer à l’analyse, il convient de faire part de notre découpage. Nous avons divisé notre partie en 2.

Partie 1: Devoir de vérité (vv.961-974)

Les deux femmes font semblant de se dire la vérité seulement par pure amitié alors que chacune sait qu’elles font cela pour régler leurs comptes.

Partie 2: Là où le bât blesse (vv.975-1016)

Les deux femmes bataillent sur les amourettes et la galanterie chacune avec un point de vue diamétralement opposé.

La raison pour laquelle nous avons choisis ce découpage est simple. Nous avions l’impression que cette partie était comme un repas avec son entrée, la partie 1, et son plat de résistance, la partie 2.

L’analyse:

Partie 1: Devoir de vérité (vv.961-974)

Nous pouvons observer un champ lexical faisant référence à la vertu et à la sagesse qui sont des qualités très appréciées à la cours. Il faut donc renvoyer une image positive de soit et montrer qu’on est véritable en parole. Les deux femmes se promettent donc d’être sincère l’une avec l’autre avec des mots ou des expressions comme « mon sincères avis » (vv.964), « sage » (vv.965), « traitant de bonne foi » (vv.967), « grand soin » (vv.971)

Célimène dénonce même l’individualisme de ceux qui ne font pas cet exercice et à quel point il est salvateur « On détruirait par (...) est pour soi. » (vv. 967-968). Mais au fond, dans cette affirmation elle attaque Arsinoé qu’elle accuse de pareil comportement. On voit encore une preuve de l’hypocrisie dont fait preuve Célimène à son égard.

Arsinoé fait preuve d’hypocrisie et d’ironie depuis le début de la scène. Et là encore, elle fait preuve de fausse sympathie, en éprouvant de la peine après tout le mal qu’elle a dit sur Célimène « Que mon sincère avis vous a blessé au cœur « (v.964). Elle appuie sur le mots cœur pour souligner la valeur affective et jouer sur les sentiments de celle-ci.

On pourrait même observer une petite référence à l’église et aux valeurs chrétiennes au vv. 970 « cet office fidèle ». Une de ces valeurs est la franchise, chose dont elles n’usent pas très souvent.

Célimène fait preuve de fausse politesse et même de fourberie en préférant savoir ce qui se dit d’elle en premier « Et ne prenions grand soin de nous dire (…) vous de moi, moi de vous «  (vv.971-972)

Autre

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