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Analyse Acte I Scène 2, Dom Juan, Molière

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Par   •  10 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 326 Mots (6 Pages)  •  690 Vues

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Molière est un dramaturge et comédien du 17ème siècle qui s’inscrit dans le classicisme. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtre comme Tartuffe en 1664, qui fut censurée. Il se met alors à écrire Dom Juan qui raconte l’histoire d’un personnage issue de la noblesse, séducteur et athée. Dans la scène 2 de l’acte I, il vient pour demander à son valet Sganarelle ce qu'il pense de sa conduite envers les femmes. Ce dernier, lui ayant exprimé sa désapprobation, Don Juan lui répond par une longue tirade lui exposant sa philosophie de l’amour. Quel portrait du protagoniste se dégage de cet extrait ? Pour ce faire, il faut étudier la vision de l’amour perçu par Don Juan ainsi que son portrait de libertin.

L’extrait s’ouvre sur une critique de la fidélité. Des verbes faisant référence à la servitude et à la contrainte sont présents “qu’on se lie” (ligne 4) et “qu’on renonce” (ligne 4). La fidélité est dénoncée par Don Juan comme un emprisonnement volontaire, une mauvaise chose dans un couple. De plus en ajoutant “n’ait plus d’yeux” (ligne 5), le lecteur trouve un vocabulaire à connotation péjorative ce qui suggère que la fidélité est vue comme une privation. Il y a également un champ lexical de la mort “on renonce au monde” (ligne 4), “s’ensevelir” (ligne 6) et “être mort dans sa jeunesse” (ligne 6), Molière compare la fidélité à une mort prématurée pour deux personnes qui s’aiment car le protagoniste de sa pièce de théâtre est un homme qui aime être entouré de plusieurs femmes. Enfin, l’antithèse dans “être mort dans sa jeunesse” (ligne 6) met en avant la vision de la fidélité de Don Juan comme était insupportable et contre-nature. La fidélité est également vu comme une injustice pour les autres femmes avec ce présent de vérité générale “toutes les belles ont droit de nous charmer” (ligne 8), en effet avec ces paroles il soutient l’inconstance.

La scène montre la science de l’amour de Don Juan. Cette dernière est en réalité un éloge à l’inconstance. La doctrine amoureuse de Don Juan est résumé en cette phrase au présent de vérité générale “tout le plaisir de l’amour est dans le changement” (ligne 15). Pour lui, le changement est un des piliers pour que l’amour fonctionne au mieux. Ces paroles ainsi que “lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni plus rien à souhaiter” (ligne 20) peuvent être rapprochées afin de déduire que pour Don Juan il ne peut y avoir de l’amour sans nouvelles conquêtes ou sans les multiplier. De plus, l’inconstance est sous-entendu dans tout l’extrait, “toutes les autres beautés” (lignes 6-7), “toutes les belles” (ligne 8), “aux autres” (ligne 9), “le mérite de toutes” (ligne 12) et “les inclinations naissantes” (ligne 14), pour lui l’amour ne peut être vu qu’au pluriel. Enfin, les multiples conquêtes sont représentées par l’anaphore “toutes” (lignes 6, 8 et 9) qui montre le désir de Don Juan de vouloir séduire la totalité des femmes qui l’entourent. Pour lui les femmes sont des quêtes à achever.

Dans les paroles de Don Juan, les conquêtes amoureuses sont comparées à des conquêtes guerrières. Un champ lexical du guerrier est présent dans la tirade du personnage principal, “combattre” (ligne 17), “vaincre” (ligne 18), “triompher” (ligne 23) et “l’ambition des conquérants” (lignes 23-24). Ce vocabulaire militaire place Don Juan en soldat et la femme est comparée alors à un territoire qu’il veut conquérir. Don Juan utilise des phrases complexes pour décrire notamment le processus de séduction qu’il met en place, il utilise beaucoup d’infinitifs, dans une structure presque anaphorique en «à» (lignes 11, 15, 18 et 20). Cette complexité traduit l’ampleur de la tâche, qui est menée comme un véritable combat du point de vue du personnage. Les conquêtes amoureuses permettent à Don Juan d’assouvir ses besoins de puissance. Il se compare à Alexandre Le Grand : “comme Alexandre” (ligne 26), qui était un grand conquérant grec dans l’Antiquité,

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