Acte 1 scène 3 Phèdre: analyse linéaire
Analyse sectorielle : Acte 1 scène 3 Phèdre: analyse linéaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mprlx • 6 Novembre 2022 • Analyse sectorielle • 1 302 Mots (6 Pages) • 2 071 Vues
L’AVEU A OENONE (PHEDRE)- ORAL DE FRANÇAIS
Intro : Bonjour à tous, aujourd’hui nous allons débuter l’analyse de ce texte en énonçant un célèbre vers de Nicolas Boileau dans son ouvrage l’Art Poétique de 1674 ; « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément ». A travers cette citation et au cours de son œuvre, Nicolas Boileau a recensé les préceptes et leçon à suivre pour bien écrire une œuvre classique. Le texte étudié aujourd’hui s’avère être un extrait de l’acte 1 Scène 3 de la célèbre pièce tragique Phèdre de Jean Racine, dramaturge du XVII, dans laquelle se dernier dépeint les ravages de la passion, ici, amoureuse. Ce chef-d’œuvre de la littérature française publié en 1677 s’inscrit dans la tradition classique de cette époque, suivant à la lettre le recueil de Nicolas Boileau. Dans cette scène capitale pour la suite de la trame narrative, l’héroïne éponyme, Phèdre, avoue à sa nourrice Oenone, qui cherchait à comprendre le mal-être de sa patronne, son amour incestueux pour Hippolyte, le fils de son mari Thésée. Dans sa tirade, la protagoniste, malgré le fait qu’elle considère son amour comme un crime, plaide en montrant sa lutte acharnée contre fatalité, thème récurrent dans les pièces tragiques.
LECTURE EXPRESSIVE
Nous pouvons distinguer trois mouvements dans cet extrait. Dans un premier temps, nous allons analyser le coup de foudre de Phèdre pour Hippolyte du vers 269 à 276, puis nous décrirons les efforts de Phèdre pour éradiquer cet amour coupable du vers 277 à 283, pour terminer notre analyse par l’étude de l’échec de Phèdre du vers 284 au vers 290.
Comment Phèdre exprime-t-telle sa lutte inefficace contre son amour coupable ?
Mouvement 1 : Le coup de foudre de Phèdre pour Hippolyte (vers 269/276)
Phèdre désigne Thésée à travers une périphrase au vers 269, « fils d’Egée », désignant Thésée. Le fait qu’elle ne le nomme pas montre qu’elle ne veut pas lui donner d’importance, amplifiant le fait qu’elle ne souhaite pas être rattachée à son mari et renforce son amour pour Hippolyte. De plus, au vers 272, la personnification de la ville d’Athènes « Athènes me montra », peut-être interprétée comme une glorification d’Hippolyte à travers l’importance de la ville d’Athènes, une glorification de la part de Phèdre, prouvant une autre fois son amour pour lui. L’utilisation de verbes au plus-que-parfait à valeur d’arrière-plan aux vers 270 et 271, avec « m’étais engagée » et « semblait être affermi » évoque la paisible vie de Phèdre avant le coup de foudre pour d’Hippolyte. Ce phénomène est marqué par le passé simple à valeur d’action soudaine au vers 272 avec « montra » permettant à Phèdre de montrer au lecteur le bouleversement, voire la rupture que l’amour pour Hippolyte a eu dans sa tranquillité. Les sentiments de Phèdre sont polyvalents et indécis, ce qui notamment accentué par l’oxymore « superbe ennemi » au vers 272, et encore amplifié par l’antithèse « je rougis, je palis » au vers 273. L’utilisation des sens avec le champ lexical des sens ; « vue » et « vis » au vers 273 puis « yeux » au vers 275, « parler » au vers 275 également, et enfin « sentis » au vers 276 montre l’aspect physique du coup de foudre et sa rapidité par l’utilisation du passé simple à valeur d’actions brèves et le rythme ternaire montrant l’absence de logique des sentiments de Phèdre. Celle-ci tentera de trouver des solutions à son malheur, étant son amour coupable pour son beau-fils.
Mouvement 2 : Les efforts de Phèdre pour éradiquer cet amour coupable (v. 277/283)
En effet, divers procédés nous mènent à mettre au jour les efforts effectués par Phèdre pour se décriminaliser. Tout d’abord, le champ lexical du culte et de la divinité à partir
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