Abbé Prevost, Manon Lescaut
Commentaire de texte : Abbé Prevost, Manon Lescaut. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar qqqxc12ws • 6 Avril 2018 • Commentaire de texte • 1 463 Mots (6 Pages) • 3 698 Vues
¬ Texte 2 : Abbé Prévost, Manon Lescaut (1731)
Objectif : étudier un extrait de roman sensible, récit moderne proposant un nouveau type de héros.
L’oeuvre romanesque de Prévost est considérable mais il laisse surtout à la postérité le roman d’un amour fatal : Manon Lescaut. C’est l’histoire tragique des amants passionnés et sans cesse partagés entre la plénitude de l’amour et les menaces de la société, entre la complicité et l’infidélité. Les scènes réalistes, liées au besoin d’argent, et les scènes tragiques de séparation et d’enfermement se mêlent tout au long du roman. Le récit d’aventure se double d’une méditation sur le destin et la fatalité de l’amour. Pour Manon, Des Grieux devient escroc, voleur, assassin. Ce fils de bonne famille destiné à la prêtrise suit le convoi de prostituées qui mène Manon jusqu’en Amérique. Manon Lescaut incarne ainsi la figure de la femme fatale qui fait basculer l’existence de lui qui l’aime et l’entraîne dans la misère, le désespoir ou la folie.
1er axe : un héros en difficulté
2e axe : un héros respectueux de sa race
3e axe : une situation extrême qui relativise la faiblesse du héros
A/ Les accusations du père (lexique dévalorisant)
-Le père est un accusateur : forme du réquisitoire= 15 lignes de réprimandes. Père = autorité / Noter la posture de Des Grieux pendant la prise de parole de son père : “les yeux baissé” = la honte + imparfait qui fixe dans une durée indéterminée l’action : “ je demeurais” + adjectif “debout” = posture de celui qui attend sa sentence + d’ailleurs, référence à la peine de mort avec l’évocation de la place de Grève (à la ligne 6).
Autorité : répétition du verbe “s’assoir” au monde injonctif : “Asseyez-vous” (l.1-2)+ l’adverbe renforce son autorité et ce qu’il pense de la situation : “gravement”. Il commence tout de suite par qualifier la situation avec une série de termes : “scandale”, “libertinage” et “friponnerie”. Effet de redondance créée par la succession de ces deux synonymes.
- silence du fils (l.7).
-Termes fort dans la façon de dénommer son fils : “ un fripon qui déshonore” : proposition sub relative rappelle ce que lui reproche surtout le père
-hyperbole : “ n’avoir rien épargné pour en faire un honnête homme”..
+terrible ultime désignation : “ un fils vicieux” = “Se dit d'une personne qui ne se fait aucun scrupule de tromper
-Mise en accusation du libertinage par opposition à une vie honnete.
B/Une situation peu avantageuse (mentor trahi, valeurs de la noblesse bafouées)
Le père a été trahi et il est en colère contre son fils. Toute la deuxième partie de son discours va insister sur cette trahison.
-”déshonneur”;
-”sentiments d’honneur”;
-”le plus honnête homme de sa race”.
L’honneur est fondamental et ce qui préoccupe le plus le père Il insiste sur la “renommée” de son fils : “scandale” est le premier mot de son accusation
”un mérite tel que le vôtre que de ne pouvoir demeurer caché” : tournure qui joue sur l’antithèse entre “le mérite” et ‘’demeurer caché”
Pour mettre en valeur son sentiment de trahison, il se lance dans une ultime attaque marquée par le registre pathétique : “ Tu ne dis rien, malheureux, ajouta-t-il , voyez cette modestie contrefaite et cet air de douceur hypocrite: ne le prendrait-on pas pour le plus honnête des hommes” c’est de mensonge et de déloyauté que le pere accuse le fils maintenant. Il lui reproche son silence sans lui laisser le temps de la parole. il interpelle un public invisible, il cherche à prendre à témoin. l’oxymore “douceur hypocrite contraste entre son rêve de père et la réalité :
A/L’affirmation de l’amour filial (ton déférent)
Pour cela, il va commencer par réaffirmer sa place de fils et se replacer dans un contexte d’amour filial.
respect qu’il doit à son père : “ Monsieur” (l.19); et il insiste sur cette place avec l’expression : “ que la modestie où vous me voyez devant vous, n’est nullement affectée”
-Il réfute donc le terme d’hypocrite
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