Étude de texte VENDEMIAIRE
Commentaire de texte : Étude de texte VENDEMIAIRE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar evanlb • 1 Avril 2020 • Commentaire de texte • 803 Mots (4 Pages) • 3 360 Vues
VENDEMIAIRE D'APOLLINAIRE
Commentaire de texte sur « VENDEMIAIRE » d'Apollinaire
Evann LE BOULHO
Ce poème a été écrit par Guillaume Apollinaire en 1913 dans un recueil intitulé « Alcools ». Guillaume Apollinaire de son vrai nom Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky est né en 1880 d'une mère polonaise et d'un père italien inconnue. Il est décédé à l'âge de 38 ans en 1918 à Paris.
Il marqua son époque avec ses poèmes tel que « Le pont Mirabeau » et « Zone ». Il est caractérisé par une écriture implicite et énigmatique.
Vendémiaire est le premier mois du calendrier révolutionnaire qui commence le 23 septembre. Il a été rédigé en Alexandrins mis à part quelques exceptions qui en ont plus. Les rimes sont rédigés en rimes suivis. C'est le dernier poème de son recueil « Alcools ».
Nous allons parler de « Vendémiaire » qui est le dernier poème de son recueil « Alcools » et plus précisément des 38 premiers vers.
Ce poème peut nous faire douter sur les sentiments qu'éprouve Apollinaire envers Paris, si ce sont des sentiments d'amours ou bien plutôt de dégoût. Pour cela nous répondrons dans un premier temps à ce qui peut faire paraître ce poème comme un hymne à Paris, puis dans un second temps nous verrons ce qui peut atténuer cette impression et comment il s'y prend pour troubler le lecteur.
Dans les quatre premiers vers, il nous fait part de la fin d'un monde ancien avec le nom de son poème « Vendémiaire » et de « la fin des rois »(vers 2). La venue d'une nouvelle ère avec « homme de l'avenir » qui nous annonce une rupture avec l'ancien monde mais aussi avec l'ancienne poésie car Apollinaire ne respecte pas l’académisme. (vers 1)
Il nous dit aussi « Que Paris était beau à la fin de septembre ; Chaque nuit devenait une vigne où les pampres ; Répandaient leur clarté sur la ville » (vers 5 à 7). Il entame donc son poème par un compliment à Paris en la qualifiant de « beau » (vers 5) tout en précisant « fin septembre » (vers 5). Il nous laisse donc penser que Paris n'est pas belle hormis fin septembre. Ce que l'on considère comme un compliment n'en est peut être pas un . Il utilise beaucoup le champs lexical de l'alcool : « vigne » « pampres » (vers 6), « Les ivres oiseaux »(vers 8) ce qui fait référence au titre de son recueil « Alcools ». Ensuite il nous dit « En rentrant à Auteuil j'entendis […] qu’éveillait dans la nuit la chanson de Paris » Ce qui nous laisse à croire que Paris est une ville chantante et conviviale, il montre son amour à cette ville. Malgré les doutes que l'on peut avoir, Apollinaire cherche à mettre en valeur cette ville, ce qui pourrait être interprété comme un hymne à Paris par le lecteur.
Bien qu'il ait écrit toutes ces belles paroles sur Paris, nous pouvons voir que Apollinaire cherche à atténuer cette impression positive et à déstabiliser le lecteur dans sa compréhension du poème.
Tout d'abord, il nous dit au début « Je vivais à l'époque où finissaient les rois » (vers 2) ce qui est paradoxal car Apollinaire écrit se poème en 1913 ce qui veut dire que cela fait plus de 45 ans que la France n'est plus sous le règne des rois car la 3eme République est instaurée en 1870.
Dans un autre cas il va personnifier la ville de Paris sous la forme d'une sorte d'ogre mangeur de villes « J'ai soif villes de France et d'Europe et du monde ; Venez toutes couler dans ma gorge profonde » (vers 17-18) « Nos maisons nos habitants ; ces grappes […] trop avide merveille » (vers 23-25). Cela est peut être déstabilisant pour le lecteur car d'un côté il trouve la ville belle mais d'un autre il la compare à un ogre voulant manger les villes.
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