Éducation sentimentale, description de Paris
Commentaire de texte : Éducation sentimentale, description de Paris. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Meg Guillet • 14 Mai 2021 • Commentaire de texte • 1 674 Mots (7 Pages) • 535 Vues
PB: En quoi cette description de Paris,déserte et inhabitée, traduit l'intériorité du personnage?
I/ La description réaliste de Paris
A) Description vue du balcon: a) vision panoramique b) habitude
B) Description vue de la rue: a) visuelle, auditive b) réaliste: toponymes, bâtiments
C) Description subjective: a)le lecteur vit sa promenade b) influencée par ses pensées
II/ Image de cette ville reflétant l’état d’âme du personnage
A) Ennui dans la ville: a) silence b) vide
B) Errance du personnage: a) vie désordonnée b) absence de but
C) Éloignement social: a)oppressé par la foule b) solitude
Le XIXe siècle est marqué par l’opposition de ces deux grands mouvements littéraires, le romantisme et le réalisme. Contrairement à certains auteurs romantiques comme Victor Hugo ou Chateaubriand, Flaubert fut parti des grands romanciers qui prônaient le réalisme, la volonté de décrire la nature humaine sans chercher à l’embellir. Il devint connu en 1857 avec la parution de son livre Madame Bovary. Son livre L'Éducation sentimentale parut lui quelques années plus tard en 1869. Ce roman avait toujours pour but de décrire les hommes de son siècle mais cette fois-ci certains aspects autobiographiques y sont mêlés, avec notamment la grand amour que subit le personnage, comme Flaubert en éprouvait un pour Elise Schlésinger. Cet extrait est une description réaliste de la ville de Paris, il est situé peu après le début du roman. Le personnage regarde d’abord la ville depuis son balcon puis il se promène dans les rues de Paris. Les thèmes de l’ennui et la solitude sont omniprésents, le personnage se lasse d’attendre le retour de la femme qu’il aime.
Nous nous demanderons en quoi cette description de Paris,déserte et inhabitée, traduit l'intériorité du personnage. Dans un premier temps à travers la description réaliste de Paris, puis dans un second temps par l’image que cette ville reflète les états d’âme du personnage.
Gustave Flaubert décrit Paris de manière réaliste avec plusieurs moyens, tout d’abord en décrivant la ville vue du balcon du personnage, puis de la rue elle-même et enfin à travers la description subjective qu’a le personnage de la ville.
La description de la ville est dans un premier temps faite par la vue du balcon, cela donne au lecteur une vision panoramique et nous indique qu’il s’agit d’une habitude pour Frédéric de regarder la ville à travers sa fenêtre. Cette impression d’une vision panoramique de la ville est créée par l’auteur avec l’énumération l.8 à 9 : “La tour Saint-Jacques, l'Hôtel de Ville, Saint-Gervais, Saint-Louis, Saint- Paul”. De nombreux autres lieux emblématiques de la Ville sont cités comme “le pont de pierre de Notre-Dame” (l.6); “le quai aux Ormes”(l.7);”tilleuls du port de Montereau”(l.7);”le dôme des Tuileries”(l.10). Enfin les expressions “Ses yeux délaissant à gauche”(l.6) et “à l'autre extrémité”(l.10) ont pour but d’amplifier l’idée de cette vision panoramique où le regard se promène sur toute la ville. Cette description a également pour but de nous montrer qu’il s’agit d’une habitude pour Frédéric. En effet dès le début de celle-ci, Flaubert indique qu’il s’agit d’une des principales activités de la journée du personnage avec cette phrase ligne 3 “Il passait des heures à regarder, du haut de son balcon”. On sait également qu’il s’agit d’une habitude car Frédéric connaît les moindres détails de ce paysage qu’il connaît donc bien comme ligne 4 “quais grisâtres, noircis,”. Il connaît parfaitement les lieux mais aussi les habitudes des passants comme ligne 5 “avec un ponton de blanchisseuses” ou encore “où des gamins quelquefois s'amusaient, à faire baigner un caniche”. Le nom de la femme qu’il aime est mentionné dans la dernière phrase de ce passage “C'était par-derrière, que devait être la maison de Mme Arnoux.”(l.11).
Dans un second temps, Flaubert décrit la ville vue des rues elles-mêmes avec une description visuelle ainsi que auditive et une description . La description de la ville débute dès le second paragraphe, celle-ci est très détaillée. Flaubert décrit cette fois la ville avec plus de détails sur les habitudes des habitants, nous avons ainsi lignes 18 et 19 “les marchands d'habits, au milieu des rues, interrogeaient de l'oeil chaque fenêtre” “Au fond des cafés solitaires, la dame du comptoir bâillait entre ses carafons remplis”. De nombreux détails sur les sons de la ville nous sont également donnés “on entendait toutes sortes de bruits paisibles”(l.16) comme par exemple ligne 17 “des battements d'ailes dans des cages”; “le ronflement d'un tour”; “le marteau d'un savetier”. Ces précisions ont pour but de transporter le lecteur dans les rues de Paris. Cette description est donc très réaliste notamment par ses détails sur la vie quotidienne des artisans et habitants non des plus riches mais également avec les toponymes comme “ le Quartier Latin”(l.14) et les chemins utilisés par Frédéric “depuis la Bastille jusqu'à la Madeleine”(l.29).
Finalement
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