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Fiche de lecture : De Darwin a Hitler - Andre Pichot

Étude de cas : Fiche de lecture : De Darwin a Hitler - Andre Pichot. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2019  •  Étude de cas  •  588 Mots (3 Pages)  •  897 Vues

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Fiche de lecture :

La société pure. De Darwin à Hitler. – André Pichot

« Le darwinisme n’est pas une théorie scientifique qui a connu maintes dérives idéologiques, c’est une idéologie à qui la génétique a fini par donner un aspect à peu près scientifique. » C’est la thèse que défend André Pichot à travers son livre : La société pure. De Darwin à Hitler. Parut au début du siècle, l’historien des sciences, qui est chercheur au CNRS, épistémologue, spécialisé dans l'étude et l'histoire de la biologie et de la génétique, aborde ici les différents liens entre les sciences, la politique, ainsi que l'économie et la société. Surtout connu pour ses critiques sur le darwinisme et la génétique ; l’auteur va démontrer un fil conducteur assez étroit mais notable, de l’époque de Darwin jusqu’à celle d’Hitler. Il analyse en premier lieu l'eugénisme à la fin du XIXe siècle, qui est l’ensemble des méthodes et pratiques visant à améliorer le patrimoine génétique de l’espèce humaine , ensuite la stérilisation des malades/handicapé mentaux/métisses au début du 20ème siècle, puis leur élimination dans les chambres à gaz allemandes, et, d'autre part, l'extermination par les mêmes moyens des Tziganes en 1947.

Outre les différents liens entre darwinisme, eugénisme et biologie dans sa généralité, nous pouvons affirmer qu’il existe plusieurs sous-thèses dans le livre d’André Pichot : effectivement, un point très important qu’il aborde est celui du quotient intellectuel : d’après ses dires, « certains tests psychologiques permettent, à la rigueur, d’apprécier l’aptitude d’un individu à remplir une tâche déterminée, mais certainement pas de mesurer son intelligence. »

Il juge les tests de Q.I comme une fraude, car cela ne peut décidément pas démontrer l'intégralité de l’intelligence, car ce vaste domaine peut s’exprimer sur une quasi-infinité de domaines. Effectivement, l’intelligence ne se base pas seulement sur des facultés d’analyses : certains peuvent échouer des tests de Q.I, néanmoins leurs intelligences s’expriment ailleurs, dans d’autres domaines que la mémorisation et l’analyse. De ce fait, nombreux sont les biologistes qui se sont trompés sur de tels détails, et l’auteur leur rappelle bien explicitement : « Indépendamment de leur manque de fondements scientifiques, ces travaux n’ont aucun intérêt ici, car la démocratie ne se fonde pas sur le Q.I : les innombrables imbéciles ont les mêmes droits que les génies. »

Nous pouvons sentir, à travers l’ouvrage, que l’auteur utilise certains procédés afin que sa thèse soit plus impactante : tout d’abord, notons qu’il utilise différentes analogies entre différentes thématiques (sort des Juifs, des Tziganes, liens entre eugénisme et fonction primaire de la biologie…) afin de comparer chaque évènement/sujet entre eux pour mieux convaincre le lecteur. De plus, il exploite ces procédés en utilisant une provocation assez poignante, en nommant les personnes ayant un Q.I bas « d’imbéciles », tout en pointant du doigt que les biologistes utilisant le quotient intellectuel comme facteur manque d’énormes fondements scientifiques.

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