Commentaire composé Créon roi qui fait ce qu'il peut

intro : Présentée sous l'Occupation en 1944, Antigone est une pièce des années noires. La France connaît la défaite face aux armées nazies et tombe sous l'Occupation. La République est abolie et remplacée par l'État français, sous la direction du maréchal Pétain.

C'est alors de la tragédie de Sophocle que va s'inspirer Anouilh pour écrire Antigone qu’il dit "lue et relue,je l'ai réécrite à ma façon , avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre". Ce mythe de la grèce antique prend donc une dimension nouvelle grâce à la plume du dramaturge du XXe siècle, puisque son personnage éponyme est un plaidoyer pour l'esprit de révolte et de résistance, dans le cas de la pièce, contre les lois de Créon, roi de Thèbes qui lui interdit d'enterrer le corps de son frère Polynice traître à l’état. Dans la scène que nous étudions, Antigone, Héroïne de cette tragédie est en confrontation avec Créon après lui avoir été apporté par ses gardes qui l'ont trouvée près du cadavre de son frère. Créon après avoir tenté de la dissuader, lui justifie sa décision par les contraintes du métier de roi.

Lecture

nous verrons donc en 1 premier temps en quoi cette scène est une scène de hiérarchie inversée, puis en un deuxième temps évoquer en quoi Jean Anouilh montre la médiocrité du régime politique tyrannique

1- Une hiérarchie inversée

a) Créon, roi soumis

Dans cette scène nous remarquons l’infériorité de Créon Tyran régnant sur Thèbes, face à sa nièce antigone. Nous le remarquons dès la première réplique avec l’expression ‘’j’ai peur d'être obligé’’ non seulement le roi est soumis à une obligation mais il en a peur. Un peu plus loin dans la même réplique nous pouvons relever ‘’je ne le voudrais pas’’ avec ‘’voudrais’’, verbe au conditionnel qui rejette au ‘’si tu t’obstine’’ un verbe qui a pour sujet tu, pronom personnel relié à Antigone. La décision de Créon est donc soumise à condition, et cette condition elle même est déterminée par la volonté d’Antigone.

Cette notion est ensuite accentuée dans la réplique suivante avec encore une fois la modalité conditionnelle qu’on remarque avec ‘’vous n’auriez pas voulu non plus refuser une tombe à mon frère’’. Le verbe de cette analèpse est au conditionnel passé, ce qui veut dire que le fait s’est déjà réalisé et que Créon n’a pas seulement été soumis à condition mais forcé de commettre un acte contre sa volonté. Cela est explicité par la réplique d’Antigone ‘’mais vous l’avez fait tout de même’’

La dégradation de l’image du roi se poursuit avec deux modalités impératives ‘’aie pitié de moi’’ et ‘’essaie de comprendre une minute’’. La modalité impérative étant généralement associée au pouvoir ne montre ici que la faiblesse du personnage face à son interlocuteur, qui elle comme nous l’évoquerons à l’instant prend le dessus sur le roi et son pouvoir.

b)

premièrement l'entrée en scène d’antigone est marqué par sa première réplique qui commence avec le pronom tonique Moi, suivi de l'expression je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas qui crée un effet de parallélisme avec la réplique précédente de Créon qui dans laquelle rappelons le, dit j’ai peur d'être obligé, et je ne le voudrais pas.

plus tard dans la même réplique Antigone utilise un ton impératif avec l’ordre dites le donc, qui va même être exécuté par Créon.

L'héroïne annonce ensuite et mnt vous allez ne faire tuer sans le vouloir. Le

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