L’influence des politiques économiques sur l’entreprise
Commentaire de texte : L’influence des politiques économiques sur l’entreprise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alex93290 • 26 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 1 899 Mots (8 Pages) • 3 431 Vues
Titre 2 : La régulation de l’activité économique
Cours : Chapitre 7
L’influence des politiques économiques sur l’entreprise
Quel est le rôle de l’Etat dans la régulation économique ?
Introduction
La politique économique désigne l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics (État, collectivités locales et banque centrales) afin d’atteindre, grâce à l’utilisation de divers instruments, certains objectifs économiques.
Les principales politiques économiques mises en œuvre par l’État et leurs outils sont appréhendées à travers leurs conséquences sur l’activité et les décisions des entreprises.
1. Identifier les principaux outils des politiques économiques
Il existe deux grands types de politiques économiques : les politiques conjoncturelles et les politiques structurelles.
A. Les outils de la politique conjoncturelle : les politiques budgétaire et monétaire
La politique conjoncturelle désigne l’action de l’État à court terme qui vise à réguler l’activité économique.
1. La politique budgétaire
L’action de l’État est rendue possible grâce à l’élaboration d’un budget qui reflète les choix pris par un gouvernement en matière économique, sociale, culturelle…
La politique budgétaire désigne l’ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics pour réguler l’activité économique par l’utilisation de son budget.
Le budget de l’État peut être défini comme l’ensemble des documents, votés par le Parlement, qui prévoient et autorisent les ressources et les dépenses de l’État pour chaque année.
Le budget est une loi, appelée « loi de finances ».
Le solde du budget de l’État est constitué par la différence entre les recettes et les dépenses publiques. Lorsque les recettes sont inférieures aux dépenses, on est en présence d’un déficit budgétaire, et à l’inverse d’un excédent.
L’État peut agir avec sa politique budgétaire en modulant le niveau et la répartition des dépenses et/ou des recettes publiques.
La politique budgétaire peut poursuivre deux grands types d’objectifs.
- Les politiques de relance sont des politiques conjoncturelles visant à soutenir l’activité économique.
Par exemple, la baisse de l’impôt sur les sociétés est une mesure de politique budgétaire qui permet de soutenir les marges des entreprises, qui auront alors davantage de moyens pour investir et embaucher. De même, la baisse de l’impôt sur le revenu ou l’augmentation de certaines allocations permettent de soutenir le pouvoir d’achat des ménages, et ainsi le niveau de consommation nationale et la croissance.
- Les politiques de rigueur sont des politiques conjoncturelles visant à limiter les déficits publics et à réduire l’endettement de l’État, ou à lutter contre l’inflation.
Par exemple, la réduction des dépenses publiques permet de diminuer le niveau de déficit public.
2. La politique monétaire
La politique monétaire désigne l’action par laquelle la banque centrale agit sur la quantité de monnaie en circulation et ainsi les conditions de financement de l’économie.
Au sein de l’Union économique et monétaire, c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui mène la politique monétaire pour ses 19 pays membres.
L’objectif principal de la politique monétaire de la BCE est d’assurer la stabilité des prix (article 127 du traité sur le fonctionnement de l’UE) avec une cible d’inflation à des taux inférieurs mais proches de 2 %, dans le but de garantir le pouvoir d’achat de la monnaie pour les agents économiques.
Pour remplir cet objectif, le principal outil de la politique monétaire de la BCE est la modulation de son taux directeur. Il s’agit du taux auquel les banques commerciales empruntent de la monnaie à la BCE. Il influence le coût du crédit, en le rendant plus ou moins cher, et donc le volume de crédits accordés par les banques commerciales à leurs clients car il sert de référence à la formation d’autres taux : notamment celui auquel elles accorderont des crédits à leurs clients.
Dans le cas d’une politique monétaire de relance, la banque centrale diminue son taux directeur pour encourager la demande de crédits par les ménages et les entreprises, et favoriser la croissance. Le taux directeur de la BCE a été une nouvelle fois abaissé en 2016 à 0 %, son plus bas niveau historique, dans le but de poursuivre la politique de relance commencée depuis la crise des subprimes de 2008.
Dans le cas d’une politique de rigueur, la BCE augmente son taux directeur pour limiter le volume de crédits distribués par les banques commerciales (celui-ci étant plus cher) et contenir l’inflation. En effet, l’inflation peut être causée par un excès de monnaie dans l’économie, qui peut augmenter la demande sur le marché des biens et services par rapport aux capacités de l’offre pour y répondre, entraînant une hausse des prix (loi de l’offre et de la demande).
B. Les outils de la politique structurelle
La politique structurelle désigne l’action de l’État à long terme visant à agir sur les structures économiques du pays et le fonctionnement des différents marchés.
Il existe une grande diversité de politiques structurelles, comme :
- la politique de la concurrence, qui vise à renforcer la concurrence sur les marchés et assurer leur régulation ;
- la politique de l’emploi, qui a pour but d’assurer un meilleur fonctionnement du marché (favoriser l’accès à l’emploi en améliorant la flexibilité du marché du travail, par exemple) ;
- la politique de l’innovation, qui vise à favoriser la recherche et développement.
Si la plupart des décisions sont prises et mises en œuvre par les autorités nationales de façon indépendante, les objectifs de ces politiques sont définis au niveau européen dans un souci d’harmonisation. Ainsi, la stratégie Europe 2020 est soutenue par des politiques structurelles axées sur l’amélioration de la situation de l’emploi et du niveau d’éducation, le développement de l’innovation et la lutte contre l’exclusion.
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