Fiche de lecture anthropologie
Fiche de lecture : Fiche de lecture anthropologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léa Fortin • 9 Novembre 2020 • Fiche de lecture • 1 029 Mots (5 Pages) • 811 Vues
FICHE DE LECTURE ANT-1200 – Anthropologie du Mexique – Été 2019
NOM : Léa
NUMÉRO DE LA FICHE : 1
NUMÉRO DU MODULE: 1
1. RÉFÉRENCE : PAZ, Octavio, 2002, « The Sons of La Malinche », dans Gilbert M. JOSEPH, Timothy J. HENDERSON (eds.), The Mexico Reader : history, culture, politics, Durham, Duke University Press : 20-27.
2. L’OBJECTIF DE L'AUTEUR-E ET SES CONCLUSIONS :
L’objectif de l’auteur est d’expliquer la personnalité fermée du Mexique. Il tente d’expliquer la crise d’identité vécue par les mexicains vis-à-vis le fait qu’ils nient leur véritable héritage ainsi que leur évolution. Paz aborde l’histoire et l’identité sous un angle inédit, soit en analysant l’expression «hijo de la Chingada». Ce terme représente la culture, l’histoire, mais il participe aussi au modelage de l’identité de l’être mexicain. Dans le langage quotidien des Mexicains, il existe des mots ainsi que des expressions, qui sont capables de traduire les émotions et les réactions (Lassus, 2012: En ligne), comme cette expression qui est porteuse d’une vitalité brutale. La conclusion de l’auteur est qu'en criant «hijos de la Chingada», le peuple exprime son désir de vivre fermé du monde extérieur et fermé de son histoire (Paz, 2002 : p.26). Les Mexicains ne veulent plus être des Indiens, ni des Espagnols, ni leurs descendants. Il conclut que ce processus de détachement ce fait en reniant, La Malinche et toute son histoire. Il est donc inévitable d’avoir une séparation avec la Mère pour laisser de côté les origines passées et ses traditions. Il conclut en affirmant que le Mexique rompt avec lui-même, qu’il est à la recherche d’une nouvelle identité et cette séparation l'isole en tant que pays, mais isole aussi chacun des Mexicains.
3. LES PRINCIPAUX CONCEPTS (2 ou 3 concepts) ET LEUR DÉFINITION :
Le premier concept est l’expression «Hijo de la Chingada» qui est le noyau du texte. En effet, cette phrase exprime un cri de guerre qui exalte les tensions anxieuses et qui rend heureux. Cette expression exprime aussi le désir de vivre fermé du monde extérieur et du passé. Avec ce cri, les Mexicains condamnent leurs origines, rompent tous liens avec le passé pour vivre dans l’isolement et la solitude. Un concept important de l'expression est «Chingada». La Chingada est la Mère. Elle est une figure mythique. Elle est reconnue comme une représentation mexicaine de la maternité et l'incarnation cruelle de la condition féminine. La Chingada est la mère ouverte de force, violée ou trompée, et son enfant est le fruit de la violation (Paz, 2002 : p.25).
Le deuxième concept est «Chingar». Plusieurs nuances de ce mot existent, mais ce qu’il est important de retenir est que dans ces pluralités de définitions, le sens ultime contient toujours l’idée d’agression. Le Chingar est l’homme qui fait violence à une autre personne. Le verbe chingar a toujours peu importe son utilisation une connotation négative et violente, par exemple, blesser, tuer, lacérer, violer et détruire (Paz, 2002 : p.21).
Le troisième concept important est la Malinche. La doña Malinche est la maitresse de Cortés qui est un symbole de la violation présente lors de la Conquête. La Malinche est un symbole représentant les femmes indiennes fascinées, violées ou séduites par les conquistadors espagnols. Elle incarne l’ouverture face aux Espagnols et c’est pour cette raison qu’elle est connue pour sa trahison nationale. Son prénom est devenu un adjectif pour exprimer ceux qui ont été corrompus par des influences étrangères et ceux qui veulent que le Mexique s’ouvre au monde extérieur.
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