Texte d'argumentation : consignes et mises en situation

Texte d’argumentation

Consignes :

1. Choisissez l’une des quatre mises en situation (p. 2-5) pour le texte d’argumentation final ;
2. Parmi les quatre thèses suivantes, défendez celle (une seule) qui s’applique le mieux à la mise en situation que vous avez choisie :

1. Cette personne a une attitude stoïcienne.
2. Cette personne n’a pas une attitude stoïcienne.
3. Cette personne a une attitude épicurienne.
4. Cette personne n’a pas une attitude épicurienne.

Structure du texte :

1. Introduction (1 paragraphe) :

1. Sujet amené : Faites une entrée en matière à partir du thème général de la mise en situation.
2. Sujet posée : Présentez ensuite votre sujet et la thèse défendue (sans argumentation).
3. Sujet divisé : Annoncez brièvement les deux premiers arguments du votre texte.

1. Développement (4 paragraphes) :

1. Deux arguments appuyant votre thèse : Développez deux arguments qui appuient votre position. Ces arguments doivent être pertinents et suffisamment clairs. Ils doivent reposer sur des éléments de l’école philosophique que vous avez choisie.
2. Objection : Développez ensuite un argument qui remet en doute votre thèse. Cette objection doit être pertinente et crédible. Elle doit être fondée sur des éléments de l’une ou l’autre des quatre écoles philosophiques étudiées.
3. Réfutation de l’objection : Développez pour finir un argument qui redonne de la force à votre thèse et atténue la menace que représentait l’objection. Cet argument doit reposer sur des éléments de l’école philosophique que vous avez choisie.

1. Conclusion (1 paragraphe) :

1. Synthèse : Reformuler différemment vos deux premiers arguments.
2. Ouverture : Trouvez une finale qui reparle du thème général de la mise en situation.

Critères généraux :

1. Nombre de mots : Entre 700 et 1100 mots.
2. Citations : Votre texte doit contenir 4 courtes citations (provenant soit du recueil de textes, de Sénèque et d’Hertel) avec référence en bas de page. De plus, il doit contenir quelques citations de la mise en situation choisie. Ces citations doivent être mises entre « guillemets », mais n’ont pas à indiquer la référence en bas de page.
3. Critères de correction :

FORME : page de titre (/1) – mise en page (/2) – citations et références (/2)

CONTENU : intro (/10) – arg.1 (/20) – arg.2 (/20) – objection (/20) – réfutation (/20) – conclu (/5)

NOTE FINALE : /100 - /20 (fautes de français) =    /100

Mises en situation

1. Le cas de Roxanne

J’ai perdu mon emploi l’an dernier. Ça faisait quinze ans que je travaillais pour la même entreprise, et je peux vous dire que mon congédiement a été un choc pour moi. Jusque-là, je me définissais entièrement par mon travail. En le perdant, je perdais tout : mon occupation principale, mon réseau social, mon revenu… Je ne pensais pas survivre à ça. Je déprimais dangereusement quand un jour, ma sœur m’a dit : « Relaxe, Roxanne, de toute façon, cette job-là, tu l’as jamais vraiment aimée. » Le pire, c’est qu’elle avait raison... Ça m’a fait réfléchir. Je me suis demandé comment j’en étais venue à accorder autant d’importance, de temps et d’énergie à quelque chose qui ne m’apportait, au fond, aucune satisfaction véritable.  

Comme j’avais un peu d’argent de côté, je n’ai pas cherché tout de suite un nouvel emploi. J’ai plutôt pris le temps de me recentrer sur moi et sur mes besoins et intérêts réels. Quand j’étais adolescente, j’aimais beaucoup le sport et le plein-air, mais depuis plusieurs années, je ne trouvais jamais le temps de m’entraîner. Un matin de juin, sur un coup de tête, j’ai mis quelques vêtements dans un sac à dos et je suis partie à vélo. Je n’avais pas de destination précise, je voulais juste bouger et respirer le grand air. Finalement, j’ai fait le tour du Québec. Mon aventure a duré cinq semaines. Quand je suis revenue, je me sentais bien dans ma tête et dans mon corps. Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire, mais je savais que je ne pourrais plus jamais passer mes journées enfermée dans un bureau.

J’ai finalement trouvé le travail idéal pour moi : je suis gardienne de chiens. Tous les matins, je vais chercher quatre ou cinq chiens et je les amène marcher en forêt, courir en ville ou jouer au parc. Quand je suis avec ma meute, je sens que je fais partie de la nature. C’est une expérience formidable, qui m’apporte une grande sérénité, mais aussi beaucoup de force et de confiance en moi. Je ne vois plus la vie de la même façon. Avant, j’essayais de prévoir l’avenir parce que j’en avais peur. Maintenant, je vis beaucoup plus dans le présent, parce que je sais que peu importe ce que l’avenir me réserve, je serai capable de tirer profit de toutes les situations.

À bien des égards, je trouve que les animaux sont plus sages que nous. Par exemple, ils ont des besoins simples et faciles à satisfaire. Je me suis inspirée d’eux quand j’ai changé ma vie. En effet, mon nouveau travail n’étant pas aussi payant que celui d’avant, j’ai dû réduire considérablement mes dépenses. J’ai vendu la plupart de mes biens et j’ai déménagé dans un petit appartement qui me convient parfaitement et que j’appelle affectueusement « ma niche ». Je ne sors pas souvent au cinéma ou au restaurant, mais quand ça m’arrive, je fais tout pour que ce soit une expérience agréable, que je pourrai me remémorer avec plaisir par la suite. De toute façon, je n’ai plus envie de voir mes anciens amis : ils sont toujours en train de se comparer et de se remonter aux dépens des autres… Ça m’énerve et je ne veux plus vivre comme cela. Je suis beaucoup mieux seule ou avec ma meute !

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