La poésie du Moyen Age au XVIIIe siècle
Dissertation : La poésie du Moyen Age au XVIIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jessica Galizzi • 12 Octobre 2021 • Dissertation • 2 287 Mots (10 Pages) • 892 Vues
Objet d'étude: La poésie du Moyen Age au XVIIIe siècle
Séquence 1: « Satire des courtisans et poésie »
Séance 7:
Dominante: Explication linéaire
Supports:
- Texte 1: « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon œil » Les Regrets, Joachim Du Bellay (1558)
- Texte 2: "Essai sur l’art de ramper, à l’usage des courtisans", Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach (1790)
- Fiche méthode : Explication linéaire
Objectifs:
- Connaissance du mouvement de la Pléiade
- Connaissance des règles de versification
- Connaissance du registre de la satire
Durée : 04h00
Projet de lecture:
Comment Du Bellay transforme-t-il son expérience personnelle en peinture dénonciatrice ?
Comment l’auteur peint-il, à travers la satire des courtisans, une satire des puissants ?
ETAPE 1 : Contexte
- La Pléiade
- Biographie de l’auteur
- Le recueil «Les Regrets »
ETAPE 2 :
- Première lecture du texte sans le support (écouter la lecture du professeur)
- Recueil des impressions des élèves
- Deuxième lecture avec le support => de quoi s’agit- il ?
- Analyse du titre
- « Seigneur » : à qui s’adresse l’auteur ? => polysémie du mot « seigneur »
- « je ne saurais » : pronom personnel « je » + conditionnel passé => Implication du poète
- « ne » + « d’un bon œil » => La négation + « d’un bon œil » => annonce la critique, la satire
- Analyse à travers quelques questions :
► Pour entrer dans le texte :
- Quelle forme poétique reconnaissez-vous ?
- Quelle structure de rimes et quel type de vers sont utilisés ?
► La peinture de la cour
- Comment le poète désigne-t-il les courtisans dans la première strophe ?
- Quelle figure de style est utilisée ?
- Quelle image cela donne-t-il d’eux ?
Correction de l'étape 2 :
►Pour entrer dans le texte :
- Quelle forme poétique reconnaissez-vous ? Un sonnet (2 quatrains suivis de 2 tercets)
- Quelle structure de rimes et quel type de vers sont utilisés ? ABBA, ABBA, CCD, CCD. Ce sont des alexandrins.
► La peinture de la cour
- Comment le poète désigne-t-il les courtisans dans la première strophe ? « Ces vieux singes de cour »
- Quelle figure de style est utilisée ? Il s’agit d’une métaphore
- Quelle image cela donne-t-il d’eux ? Une image péjorative d’imitateur vide de toute personnalité.
ETAPE 3 :
Présentation de la méthode de lecture linéaire
Présentation de la méthode pour rédiger l’introduction pas à pas en 7 étapes
ETAPE 4 : Dégager les mouvements de l’extrait
Le texte évolue selon 3 mouvements :
►MVT1 : V1 à V4 => Une apostrophe programmatique d’une critique acerbe de la société
►MVT2 : V5 à V11=> La caricature des courtisans
►MVT3 : V12 à 14=> Le dégoût de l’hypocrisie
ETAPE 5 : Introduction
[Amorce] « Son œuvre est un véritable carrefour de rencontres littéraires, un foyer d’influences et de permutation de textes divers », écrivait Floyd Gray dans La Poétique de Du Bellay. En effet, la renaissance, période de profonds bouleversements dans tous les domaines, a fait naître, chez ceux que l’on qualifiera plus tard d’humanistes, une intense curiosité et une envie de s’approprier un savoir exhaustif, en revenant à tout ce que l’Antiquité, délaissée au Moyen-âge, nous a légué.
[Présentation de l’auteur] Du Bellay, poète de la Pléaide, passionné par les textes antiques et grecs mais aussi par le français, participera activement à ce renouvellement en publiant en 1549 Défense et Illustration de la langue française, véritable manifeste en faveur de la langue française prônant, au moyen de l’imitation des auteurs anciens, son enrichissement pour en faire une langue de référence et d’enseignement.
[Présentation de l’œuvre] A cette même époque, aux côtés des souverains (papes, rois, princes, empereurs), émerge la figure de courtisan. Les humanistes, lucides sur les hommes et leurs travers, analysent alors la nature véritable de ces serviteurs zélés des puissants. Du Bellay, à l’occasion d’un voyage à Rome va pouvoir confronter ses rêves d’humaniste à la réalité. Il publiera ainsi en 1558 Les Regrets, recueil de poèmes écrits pour la plupart lors de ce séjour en Italie, et dans lequel il exhale son amertume, sa nostalgie et ses déceptions. D’abord enthousiaste devant les vestiges de la majesté romaine, il déchantera vite. Il évoque dans le même ouvrage ses retrouvailles avec la « France, mère des arts […] et des lois », et constate que la cour du roi Henri II ressemble à celle du prélat débauché.
[Présentation du texte] Le poème étudié, « Je ne saurais regarder d’un bon œil », est le 150ème des Regrets. Dans ce sonnet d’inspiration pétrarquiste, Du Bellay quitte le ton élégiaque et emprunte une veine satirique pour retracer son séjour parmi les « vieux singes de cour » et dresser un portrait virulent des courtisans.
LECTURE
Le texte progresse selon :
►MVT1 : V1 à V4 => Une apostrophe programmatique d’une critique acerbe de la société
►MVT2 : V5 à V11=> La caricature des courtisans
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