L'Afrique, terre convoitée
Analyse sectorielle : L'Afrique, terre convoitée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mister Frengers • 11 Décembre 2018 • Analyse sectorielle • 5 932 Mots (24 Pages) • 528 Vues
Introduction
L’Afrique est une terre convoitée par plusieurs grandes puissances depuis plusieurs siècles. Dès 1870 commence une course entre les grandes puissances européennes pour la conquête du continent Africain, représentant plusieurs intérêts économiques, mais aussi géopolitiques voir même politiques. Lors du congrès de Berlin en 1885, le continent est partagé entre les différentes puissances.
La France créatrice de deux grandes fédérations ayant pour but de regrouper ses conquêtes du continent africain : l’Afrique Occidentale Française (AOF) qui fut créé en 1895 et l'Afrique Équatorial Française (AEF) qui fut créé en 1910. L'empire colonial français est alors le deuxième au monde. Dans ces colonies, la France impose sa culture de différentes manières : comme par exemple la langue française ou encore la religion chrétienne dans certains pays.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, après l'affaiblissement des puissances européennes et la montée des mouvements pour l'indépendance, le général De Gaulle, de retour au pouvoir en 1958, comprend qu'il est dans l'obligation d'accorder aux colonies leur indépendance. A partir de 1960, le processus d'indépendance commence dans les anciennes colonies subsahariennes. D’un point de vu officiel, ces colonies sont désormais libres mais la France garde toujours le contrôle sur elles.
Mais alors quels sont les liens entre la France et ses anciennes colonies subsahariennes depuis leurs indépendances ?
I- La Françafrique ?
A) Les origines
Le terme « France-Afrique » fut utilisé pour la première fois en 1955 par le premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny de 1690 à 1993 ; pour accomplir le souhait de certains dirigeants africains voulant garder leur relation privilégiée avec la France. Cependant, cette notion est popularisée par François-Xavier Verschave, un économiste français et président de l'association «Survie», qui en fait un néologisme, en 1998 dans son livre « La Françafrique », le plus long scandale de la République afin de parodier l'expression du président ivoirien, ce qui donne le mot actuel «Françafrique». Cette expression, de nos jours, désigne ainsi les relations occultes qu’entretient la France avec ses anciennes colonies d'Afrique subsaharienne.
Peu de temps après son retour au pouvoir en 1958, le général De Gaulle se retrouve obligé de démarrer le processus qui conduira à l’indépendance des colonies qui seront enfin « libres » en 1960. Mais il est hors de questions d’en perdre le contrôle, en effet plusieurs raisons vont dans ce sens :
- Le maintien du « rang » international de la France à l’ONU
- Un accès prioritaire aux matières premières
- Le financement des partis politiques français (au départ le parti gaulliste puis de tous bords) par la corruption et les détournements des profits des matières premières et de l’aide au développement (ADP).
- Dans le contexte de la Guerre Froide, la France a le rôle de « gendarme de l’Afrique » donnée par les États-Unis pour empêcher la montée du communisme sur le continent.
Plus précisément, les anciennes colonies assurent à la France une place importante à
l’ONU, ce sont ses alliées, elles s’alignent sur ces positions et lui donnent donc un nombre important de votes.
1) Les relations dites< : « officielles »
En décembre 1958, le Général De Gaulle fut élu au pouvoir, premier président de la Vème République et à été réélu en 1965 cette fois au terme d'une élection au suffrage universel direct. Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mène de profonds changements en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 comme la décolonisation, la construction de l'Europe et l'indépendance nationale : il impose aussi la France sur la scène internationale. Malgré plusieurs mouvements indépendantistes des anciennes colonies africaines françaises, De Gaulle ne veut pas lâcher l'Afrique car si la France part, l'Afrique « coule ».
Afin de maintenir les pays d'Afrique francophone sous la tutelle, De Gaulle charge Jacques Foccart de ces affaires. Il sera le principal acteur des conséquences de la Françafrique et sera jusqu'à présent surnommé « Monsieur Afrique » ; c'est un personnage aussi discret que puissant. Il est secrétaire général de l’Élysée aux Affaires africaines et malgaches, il supervise également les services secrets, les finances du gaullisme. Il créera la Cellule africaine qui durera 16 ans se qui constitue le « Réseau Foccart ».
Pour garder sa position et ses liens avec ses anciennes colonies subsahariennes, il existe une conférence à la tête de la Francophonie : le Sommet de la Francophonie. Ce Sommet réunit tous les 2 ans. Il est présidé par le chef d’État ou de gouvernement du pays hôte du Sommet jusqu’au Sommet suivant. Il statue sur l’admission de nouveaux membres de plein droit, de membres associés et de membres observateurs à l’OIF. Le Sommet définit les orientations de la Francophonie de manière à assurer son rayonnement dans le monde, dans un Cadre stratégique décennal. Il adopte toute résolution qu’il juge nécessaire au bon fonctionnement de la Francophonie et à la réalisation de ses objectifs. Il est élit secrétaire général de la Francophonie. Le premier Sommet a eu lieu en 1986 à Versailles et le dernier s'est tenu en 2012 à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Le prochain se tiendra en 2014 Dakar au Sénégal.
Une autre instance a été mise en place : le Sommet Afrique-France. Il a été instauré par Georges Pompidou, président français d’avril 1969 à sa mort accidentelle du 2 avril 1974.
Cette instance a été afin de « repartir sur de bonnes bases ». Elle a lieu tous les ans soit en Afrique soit en France. Le dernier qui a eu lieu était le XXVème Sommet Afrique-France où Nicolas Sarkozy s’y est tenu comme tous les autres présidents français. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy aurait surpris l’ensemble des présidents réunis pour cette instance lorsqu’il annonce qu’il veut en finir avec la Françafrique.
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