Peut-on dire que Jodoin n’est qu’un être désabusé de l’existence ?

Durant la révolution tranquille de 1960, plusieurs changements ont eu lieu surtout sur le plan économique et scolaire du Québec. Cette révolution à été pour la plupart des gens, une façon de s’affirmer et de découvrir sa propre identité intérieure malgré toute la pression que l’Église pouvait exercer sur le clergé. En considérant cette assertion et l’ensemble du roman Le libraire écrit par Gérard Bessette, peut-on dire que Jodoin n’est qu’un être désabusé de l’existence ? Bien que le personnage principal Hervé Jodoin peut être antihéros, car il adopte un comportement â la fois indifférent avec le monde qui l’entourent, il est aussi une personne très enthousiaste.

Tout d’abord, Hervé est quelqu’un qui tout au long du roman semble désintéressé de tout ce qui se passe autour de lui et durant tout le roman Hervé va faire que des affirmations vagues et ambiguës sans dire le fond de sa pensée précisément. Pour ce faire, il va y avoir utilisation d’un champs lexical avec les termes « Peu importe », « Je m’en fou » (p.91), « Je ne peux rien n’y faire » (p.20), « Je n’y peux rien » (P.25) pour témoigner de son attitude de quelqu’un qui est clairement désintéressé aux autres. C’est aussi quelqu’un qui va faire en sorte de ne pas parler avec les autres et de minimiser ses interactions avec les gens et que c’est aussi une personne qui ne va pas prendre la parole si la conversation ne l’intéresse pas. Hervé est une personne qui n’a pas d’intérêt et qui ne s’intéresse pas à ce qui l’entour. Un bon exemple serait de parler du capharnaüm qui selon lui, n’a aucune signification particulière ce qui peut créer de la frustration chez le lecteur puisque nous désirons en savoir plus mais que le personnage principale lui est complètement désintéressé. « Léon Chicoine me dévisagea avec un air de surprise, d’anxiété même, peut être plus à cause du ton ennuyé des mes paroles que de leur sens » (p.42) et que pour témoigner encore plus de sa lassitude et de son désabusement, Hervé durant le roman va faire des phrases courtes et même parfois sans verbes.  

Cependant, Hervé par moment va aussi heureux puisque c’est une personne qui se contente de très peu pour être satisfait, ce qui fait de lui un être aussi enthousiaste. Hervé c’est quelqu’un qui est heureux dans sa routine quotidienne, au calme dans ses choses par exemple lorsqu’il va boire un verre chez Trefflez il est heureux puisqu’il est seul, au calme sans être déranger par personne « Je m’installe d’ordinaire dans un coin, contre une bouche d’air chaud, près des latrines. Il y flotte naturellement une odeur douteuse quand la porte s’ouvre ; mais c’est l’endroit le plus chaud et celui qui me demande le moins de déplacement quand je dois aller me soulager. » (p.12) Hervé c’est quelqu’un qui a du respect pour les gens autour de lui par exemple pour son employeur Monsieur Léon Chicone, pour le père Manseau, son voisin de table à qui il va toujours dire Bonjour à chaque jour au restaurant, prouve son caractère parfois aimable et aussi agréable envers les gens autour de lui ce qui prouve qu’en effet, Hervé Jodoin est une personne qui peut ne pas seulement être désintéressé mais qu’il peut aussi être quelqu’un de très aimable et attentionne par moment comme il est possible d’observer avec sa logeuse Rose Bouthier « Après l’avoir saluée plutôt cérémonieusement, je lui dis que je ne venais pas pour affaire : j’avais vu un beau programme annoncé au cinéma Palace et je voulais l’y inviter…» (p.77)

Malgré que par moment dans le roman, Hervé démontre de l’enthousiaste et sois aimable envers certaine personne