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Ciencias del mar

Commentaire d'arrêt : Ciencias del mar. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2018  •  Commentaire d'arrêt  •  1 598 Mots (7 Pages)  •  766 Vues

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Le sujet ou l'être humain en tant qu'il est doué de conscience et qu'il est capable, par suite, de liberté: connaissance de soi et responsabilité morale - Jusqu'à quel point la conscience de soi est-elle synonyme de connaissance de soi? 1/ R. Descartes et l'équation "conscience de soi = connaissance de soi" ou l'idée d'une pleine transparence du sujet à lui-même; 2/ la dissociation kantienne de la conscience et de la connaissance: le "Je" du "Je pense" est la condition de possibilité de la connaissance (de soi) mais cette condition elle-même n'est pas connaissable; 3/ la découverte freudienne de l'inconscient ("le moi n'est plus maître dans sa propre maison") et l'impossibilité corrélative de sonder la totalité des pensées, des intentions et des désirs qui déterminent le sujet individuel: le "moi, je" ne désigne plus que l'activité consciente du psychisme humain - L'illusion de la conscience comme fondement dans l'ordre du savoir... et de l'action: si le sujet n'est pas constituant mais seulement constitué, s'il ne jouit pas d'une identité substantielle, fixe et accessible à la connaissance claire et distincte, mais tout au plus d'une identité narrative (cf. P. Ricoeur) en constante réécriture, avec ce que cela implique en termes de zones d'ombre, de ruptures et de changements, alors l'unité et la permanence dans le temps, qui le définissent en tant que tel, ne sont plus que relatives, parcellaires, inachevées: le sujet, loin d'être pleinement souverain et autonome parce que loin d'être pleinement stable et transparent à lui-même, ne peut donc plus se valoir de la liberté comme d'un attribut inaliénable, d'une donnée originaire: celle-ci relève au contraire d'une conquête (processus de libération) qui passe indéniablement par une meilleure -et non pas entière- connaissance de soi et du monde.      


L'homme comme 
sujet: un être doué de conscience (il pense) et de conscience de soi (il pense qu'il pense) - La notion de conscience: du sens courant au sens philosophique - Au sens philosophique, deux acceptions possibles: conscience psychologique et conscience morale –La conscience psychologique comme capacité de se rendre compte de ce qui se passe en soi et hors de soi - Les deux dimensions indissociables de la conscience psychologique: conscience immédiate et conscience réfléchie (cf. J. Lacan: le "stade du miroir" comme formateur du "Je") –La conscience psychologique (comme "siège" de la liberté) est au fondement de la conscience morale: seul un être libre est capable de morale - La conscience morale comme capacité de juger en son for intérieur du bien et du mal - Dénominateur commun à la conscience psychologique et à la conscience morale:  le prise de recul ou la mise à distance aussi bien par rapport à soi qu'aux autres (autrui) et au monde extérieur, qui constitue toujours déjà l'amorce d'une libération - La conscience comme "privilège de l'homme" (E. Kant): elle est ce qui fait de l'homme un être capable de liberté ou d'autonomie - Un privilège qui demeure cependant "ambigu" (B. Pascal): elle rappelle à l'homme sa contingence, son insignifiance au sein de l'univers.

Bref rappel du cours antérieur - La conscience est ce privilège (ambigu) qui fait de l'homme un existant - La distinction célèbre entre deux types d'êtres (G.-W.-F. Hegel, J.-P. Sartre): 1/ les êtres en-soi, c'est-à-dire les choses physiques, matérielles ou organiques en tant qu'entièrement régies par un ensemble de fonctions déterminées (= l'essence), à l'image de l'animal soumis à ses instincts; 2/ les êtres pour-soi, soit les hommes en tant qu'ils existent non seulement en soi, c'est-à-dire, comme des choses matérielles, mais qui ont en plus conscience de soi et existent donc pour soi (= l'existence) - Dans le cas des êtres en-soi, c'est l'essence qui détermine l'existence; dans celui des êtres pour-soi, on dira, au contraire, que "l'existence précède l'essence" (Sartre) - L'homme, en tant qu'être pour-soi, n'est pas une chose ni même un simple vivant; il est, au sens fort du terme, un existant: être conscient de soi et donc libre, l'homme est capable de se construire une essence, et ce au travers des choix qu'il fait, des décisions qu'il prend et des actes qu'il réalise - Conséquence: l'existence humaine est double; en effet, l'homme n'est pas seulement un être matériel, il est aussi doué, en tant qu'être conscient de soi, de la faculté de se représenter lui-même, de se forger une représentation mentale de lui-même (cf. Hegel: "Du fait que l'homme sait qu'il est un animal, il cesse de l'être").  


Bref rappel du cours antérieur - 
L'approche théorique ou épistémologique de la conscience: la conscience de soi est-elle synonyme de connaissance de soi? L'expérience intime de la conscience est une expérience immédiate et fort simple: quand je me réveille, je prends conscience; quand je m'endors, je perds conscience - Problème: suffit-elle à dire ce qu'est la conscience? Fait-elle de la conscience l'objet d'une connaissance en tant que telle? - Remarque préliminaire: la conscience constitue la condition de possibilité de toute connaissance (de soi, des autres et du monde); inversement, il ne saurait y avoir de connaissance sans conscience (seul l'homme, en tant qu'être conscient de soi, est capable de questionner ou d'interroger ce qui se passe aussi bien en lui (= monde intérieur) qu'en dehors de lui (= monde extérieur), et, par suite, d'articuler un discours rationnel visant à apporter des réponses aux questions qu'il se pose).

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