Le processus de métropolisation à l’échelle du monde

Sujet : Le processus de métropolisation à l’échelle du monde

                     Dans le monde il y a plus d’urbains que de ruraux. En effet, si en 1900 15% de la population mondiale était urbaine, aujourd’hui c’est 55% de la population mondiale l’est. L’urbanisation est donc un processus majeur qui a donné lieu à un second phénomène : la métropolisation. La métropolisation se défini comme le processus de concentration des activité de commandement et des Hommes dans les grandes villes. Le métropolisation est aussi un phénomène de transformation, de hiérarchisation des territoires qui composent cette métropole ainsi que des métropoles entre elles dans un système qui se lit et s’analyse à plusieurs échelles. Ici, le processus de métropolisation sera analysé à l’échelle du monde. Dans ce devoir, nous exposerons d’abord le poids grandissant mais inégal des métropoles à l’échelle du monde avant de se pencher sur les métropoles en mutation.  

                         Depuis 2007 la population mondiale vit majoritairement en ville, on assiste à une explosion urbaine, c’est-à-dire que la population urbaine mondiale augmente plus vite que la population globale. Aujourd’hui, comme dit précédemment, la pop urbaine représente 55% de la pop mondiale et les projections estiment qu’en 2050 ce chiffre devrait avoisiner les 70%. Cette transition urbaine qui marque le passage d’une société majoritairement rurale a une société majoritairement urbaine est cependant inégale. Dans les pays des Nords et en Amérique latine l’urbanisation est ancienne et la transition largement achevée, les métropoles ont donc des croissances faibles. Dans les PMA, la population urbaine reste minoritaire avec des taux parfois inférieurs à 40%. Il est par exemple de 38% en Afrique Sub-saharienne. En revanche, la croissance urbaine dans ces espaces est très élevée et s’explique par l’exode rurale important et par une croissance démographique forte. Dans les autres espaces les situations sont très inégales, la Chine est devenue majoritairement urbaine mais l’inde reste quant à elle majoritairement rurale. La croissance urbaine a pour conséquence principale la périurbanisation (un étalement urbain croissant). Les dynamiques de périurbanisation se généralisent avec une augmentation des temps de transports, une pollution croissante et la destruction des terres agricoles.

                    L’urbanisation a favorisé l’émergence de très grandes villes. En effet, en 2019, on compte 570 agglomérations qui dépassent le million d’habitants dans le monde. Parmi elles, se distinguent encore les agglomérations de plus de 10 millions d’hab que l’on appelle mégapoles. Elles sont 30 et principalement située dans les pays du Sud. Tokyo reste la métropole la plus peuplée du monde avec 37 millions d’hab suivie de New Dehli avec 29 millions d’hab et Shangaï avec 26 millions d’hab.         Dans ces mégapoles, les enjeux environnementaux de transports, d’infrastructures et d’emplois sont immenses et génèrent des inégalités entre elles.

                     Les métropoles concentrent les activités et les richesses produites. Le produit urbain brut qui permet de calculer la richesse produite dans les agglomérations met en évidence la puissance de certaines métropoles qui produisent plus de richesses que les états. Ainsi, Tokyo, 1er PUB mondial en 2017 avec 1900000000000$ produit autant de richesses que l’Italie entière.

                     Les plus grandes métropoles vont rassemblées d’abord des fonctions économiques et financières. Sièges sociaux des firmes transnationales, principales places boursières qui sont concentrées dans les quartiers des affaires comme la City à Londres. Mais les métropoles concentrent aussi les activités culturelles et scientifiques comme les universités, les centres de recherche ou les musées. Les métropoles rayonnent aussi dans les domaines politiques. Si la majorité d’entre elles sont des capitales politiques et concentre ministères et assemblées comme Paris, Mexico, Dehli, elles peuvent aussi accueillir les sièges des institutions internationales comme l’ONU et le FMI à New York ou l’UNESCO à Paris et diplomatiques comme les ambassades et les consulats. Les métropoles vont concentrer les évènements planétaires comme les Jeux Olympique ou les expositions universelles. Elles sont également d’importantes destinations touristiques.

                   Les métropoles ne cessent de s’étendre. Certaines finissent même par se rejoindre et former de vastes régions urbaines qu’on appelle des mégalopoles. Les plus importantes sont celles situées au Nord-est des Etats-Unis la mégalopolis entre Boston et Washington DC, au Japon entre Tokyo et Osaka et en Europe entre Londres Milan. D’autres sont en formation comme en Chine, en Inde ou en Californie. Les mégapoles sont organisées et structurées par des réseaux de transports modernes, d’infrastructures de communications avec des aéroports, des lignes à grande vitesse, des hub portuaires qui les rendent facilement accessible. Elles forment pour les plus importantes, l’archipel mégalopolitain mondial dans lequel circule des flux financiers, humains et d’informations.

                  On les appelle villes globales, villes mondiales ou même villes alpha ++, quelque soit le mode opératoire ces classements mettent en évidence le fait qu’un petit nombre de métropole dominent les échanges : New York, Londres, Tokyo, Paris, Singapour, Hongkong et Shangaï.  Entre ces métropoles se déroule une compétition métropolitaine pour attirer les chercheurs, les fonctions de commandement en mettant en place des politiques d’aménagement urbain de plus en plus ambitieuses. Les projets architecturaux les plus ambitieux comme les tours à Dubaï, l’organisation des compétitions sportives majeures (JO, coupe du monde de football ou de rugby) permet de revendiquer le statut de « ville globale ».

                     A coté des métropoles mondiales, il existe aussi des métropoles incomplètes. En effet, peu de villes cumulent l’ensemble des fonctions de commandement dans l’ensemble des domaines. La plupart des métropoles ne concentrent des fonctions de commandement que dans un ou deux domaines. Ainsi, la ville d’Ottawa est la capitale politique du Canada et centralise les fonctions de commandement politiques et administratives alors que Toronto est la capitale économique du pays. De même, Venise est une ville touristique alors qu’elle ne possède peu voire pas de fonctions économiques et politiques. Un nombre important de métropoles ne rayonne qu’à l’échelle nationale. En France, des villes comme Nantes, Lille, Toulouse sont des métropoles régionales. Dans les pays des Suds, les métropoles cherchent aussi à être attractives les difficultés liées à l’étalement urbain anarchique, à l’insuffisance d’infrastructures de transports et d’accès aux besoins essentiels, l’eau et l’électricité notamment, restent des freins majeurs à leur développement. Ainsi, une vile comme Dacca qui rassemble tout de même près de 20 millions d’hab ne rayonne pas au-delà de ses frontières.  

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