Dissertation sur l'appartenance à deux zones géographique/culture
Dissertation : Dissertation sur l'appartenance à deux zones géographique/culture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sasha78 • 23 Octobre 2020 • Dissertation • 1 192 Mots (5 Pages) • 1 851 Vues
DANTON
Appel à l’Assemblée législative, le 2 septembre 1792
BIOGRAPHIE ET CONTEXTE DU DISCOURS :
Georges Jacques Danton (1759-1794), diplômé de droit, est un révolutionnaire français, connu pour ses grandes qualités d’orateur.
Il devient Ministre de la Justice en 1792.
Stratège, il permet d’éviter, entre autres, une première rébellion vendéenne et l’offensive prussienne.
Le 29 août 1792, le Duc de Brunswick, chef des armées coalisées contre la France, débute le siège devant Verdun, son bombardement commence le 31 août et le 2 septembre 1792 la ville capitule. La route de Paris est maintenant ouverte. C’est alors que Danton, en tant que Ministre de la Justice, refuse d’abandonner Paris et lance un appel à l’Assemblée législative le 2 septembre 1792 : il veut convaincre celle-ci d’organiser et de mettre en œuvre la contre-attaque et de délivrer la France. Il en va du sort de la Nation.
Pour convaincre, il prononce une phrase restée dans la postérité : « Pour vaincre, il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée ».
Ensuite, élu député de Paris le 5 septembre, Danton quitte son ministère et commence à s’opposer à Robespierre qui fait pourtant partie des Montagnards tout comme lui.
Il vote la mort de Louis XVI en janvier 1793 et instaure le Tribunal révolutionnaire en mars de la même année.
Il entre au Comité de salut public.
Rapidement, on lui reproche de ne pas s’être opposé aux contre-révolutionnaires et d’être trop modéré.
Il est alors déchu de la direction du Comité au profit de Robespierre le 10 juillet 1793.
Il n’adhère plus aux nouvelles lois qui sont appliquées, notamment au niveau de la déchristianisation, et lance le mouvement des Indulgents en espérant voir les actes de Terreur diminuer.
Robespierre tente alors d’écarter tous les radicaux et dantonistes, si bien que le 30 mars 1794, Saint-Just (proche de Robespierre) fait exécuter Danton et ses partisans.
Quelques secondes avant d’être guillotiné, il lancera à son bourreau la phrase restée célèbre :
« Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut bien la peine ».
… / …
. 2
1/ Analyser la situation d’énonciation. Comment Danton parvient-il à impliquer son auditoire ?
Danton parvient à impliquer son auditoire en l’interpellant directement, il lui demande aide et soutien contre la menace des Autrichiens.
Danton prend à parti l’Assemblée et s’y inclus en utilisant le pronom personnel « Nous » (« Nous demandons »), il attribue à son auditoire un rôle essentiel et déterminant à jouer dans l’issue du combat. Ce n’est pas un discours littéraire mais un discours de guerre, une exhortation à ressentir et à agir.
Les 3 dimensions majeures de l’art de convaincre (développées dans la question 2) sont présentes dans l’intervention de Danton :
. « L’Ethos » car il s’attire la bienveillance de son auditoire et renvoie de lui une image crédible (en tant que « ministre du peuple libre »);
. « Le Logos » car il déroule un argumentaire rationnel et pertinent;
. « Le Pathos » car il éveille chez son auditoire des émotions et sentiments par le recours à des expression courtes et rythmées, son discours est d’ailleurs vivement applaudi.
2/ Quels sont les arguments avancés par Danton pour conduire les députés à déclarer la mobilisation générale ? Montrer comment son discours est habilement composé.
Danton tient un discours de guerre, il montre que rien n’est perdu, que le peuple est prêt à se battre, que l’engagement de l’Assemblée est décisif. Danton :
. prend en compte et implique d’emblée son auditoire, il l’invite à ressentir combativité et éveille un fort sentiment patriotique : « Tout s’émeut, tout s’ébranle, tout brûle de combattre », « immoler le premier qui proposerait de se rendre », « s’armer et marcher pour la défense de la patrie », « la capitale a bien méritée de la France entière », « mouvement sublime du peuple », « quiconque refusera … sera puni de mort », « charge sur les ennemis de la patrie;
...