TPE, physique et histoire sur les médicaments

Introduction

“Pour connaître une science, il faut en connaître le passé.” -Auguste Compte

De mémoire d’homme, on a toujours cherché à soulager les maux de l’Homme et des animaux avec des médicaments. Depuis l’Antiquité, la connaissance des vertus sédatives et curatives des plantes ou des minéraux tels que le plantain, (soulageant la douleur et la démangeaison de toute forme de plaie et d’inflammation), le millepertuis, (diminuant l’inflammation, accélérant la guérison, tenant les bactéries au loin et faisant la vie dure aux virus), est souvent transmise par tradition. De nos jours, nous avons avec une connaissance beaucoup plus fine à la fois des mécanismes biologiques, de la composition chimique des substances actives et de leur influence sur les mécanismes du vivant. Toutes ces connaissances constituent la pharmacologie, la science des médicaments.

Le médicament se définit par :« toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique. » (code de la Santé publique)

D’un point de vue chimique, un médicament est une molécule, parfois un ion, qui interagit avec un récepteur biologique, c’est-à-dire une cible moléculaire. Ces interactions supposent une reconnaissance mutuelle de deux partenaires, qui peuvent alors interagir et former une ou plusieurs liaisons chimiques. La liaison du médicament modifie les propriétés de la cible, ce qui induit une réponse de la cellule. Ceci est à l’origine des effets bénéfiques ou effets secondaires d’un médicament.

Source de vie, poison et drogue, thérapeutique de l’âme, de la procréation, objet familier mais inconnu, le médicament occupe une place centrale dans les sociétés contemporaines. Grâce à ce TPE, permettra, grâce à ce TPE, de mieux comprendre. C’est ce qui nous amène à nous poser la question suivante: Quels sont les usages et formulations des molécules de l’Antiquité jusqu’à nos jours? Afin d’y répondre, nous montrerons les notions de base du médicament dans un premier temps, puis nous expliquerons le rôle des pigments, et des colorants et enfin, nous discernerons les nouveaux horizons du médicament.

Le caducée pharmaceutique, dit “caducée d’Asklépios”est constitué d’une coupe autour de laquelle le serpent d’Epidaure est enroulé, redressé et renverse sa tête au bord de la coupe.

D’après la mythologie grecque, celle-ci appartenait à Hygie, déesse de la santé, celle-ci donnait à boire au serpent du temple d'Epidaure.

Le serpent est symbole de vie et de vigueur parce qu'il possède la propriété de changer de peau. Le serpent, en s'insinuant dans les fissures de la Terre, était sensé en connaître tous les secrets et ainsi que les vertus des plantes médicinales. Du caducée de cette première légende est venue s'ajouter le miroir, symbole de la prudence et de la sagesse

Le bâton représenterait l'axe du monde, l'arbre de vie ou une arme magique.

I Connaître le médicament

Brève Histoire du médicament

a) Pendant l’Antiquité, les maladies étaient traitées empiriquement, c’est-à-dire que les plantes médicinales n’étaient qu’expérimentées, et ne se s’appuyaient pas sur la théorie. Il y avait un manque de rigueur scientifique. Certains archéologues pensent que l’homme de Néandertal se soignait déjà. En effet, furent retrouvées dans le tartre de leurs dents, des traces de camomille, d’éphédra, de rose trémière, ainsi que de centaurée. Or ces plantes n’ont aucune vertu nutritive, il en a donc été déduit qu’elles avaient été utilisées pour leurs vertus médicinales. Mais en traversant les siècles, l’apothicairerie prend une place beaucoup plus importante.

b) Au IIe siècle, Claude Galien, considéré comme le “Père de la pharmacie”, fut médecin grec, enseignant, mais aussi écrivain, il étudia et pratiqua la médecine, ainsi que la chirurgie. Il affina ses connaissances en anatomie et écrit 500 ouvrages et traités répertoriant 473 végétaux ayant une action thérapeutique. Il prôna la nécessité de l’expérimentation préfigurant la naissance de la pharmacologie expérimentale XV siècle plus tard.

c) Entre le XVe et XVIe siècle, Paracelse, un médecin et chirurgien, alchimiste et thérapeute de génie est l’un des pères de la médecine expérimentale et de la toxicologie, c’est lui qui déclara que « tout est poison, rien n’est sans poison, ce qui fait le poison c’est la dose». C’est le premier théoricien de la relation dose-effet.

d) Et c’est à partir de la fin du XVIIIe siècle qu’une rupture radicale marque l’histoire de la pharmacie. De progrès encore plus importants voient le jour.

En 1777, Lavoisier découvre que la respiration est une combustion lente du carbone et de l’hydrogène. Il a en parti rendu possible grâce au développement de la physique et de la chimie, l’extraction des principes actifs à partir des substances naturelles.

e) Au cours de la moitié du XIXe siècle, en 1850, Claude Bernard, fondateur de la médecine expérimentale, démontre la possibilité pour l’organisme de synthétiser des substances chimiques complexes.

f) Pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, en 1862, Pasteur met en évidence pour la première fois, le rôle de microorganismes dans une maladie infectieuse. Il découvre également 18 ans après, le principe de l’immunité.

g) Mais c’est à la fin du 19e et dans la première moitié du 20e siècle que vont être découvertes, souvent de façon fortuite, la plupart des grandes classes de médicaments: antibiotiques, antidiabétiques, anesthésiques, neuroleptiques, antidépresseurs... L’ère moderne du médicament débute en 1937 avec la découverte de l’action antibactérienne des sulfamides. En 1947, Flemming découvre la pénicilline. C’est alors que la recherche s’accélère, notamment avec le premier antipaludéen de synthèse (1942), AZT, premier médicament contre le SIDA (1986).

B.1 Composition

1-

...