Nina Simone, Histoire des Arts

Nina Simone Brouillon

I. Nina Simone, une artiste engagée:

Etape 1:

        Eunice Kathleen Waymon, alias Nina Simone, est née  en 1933 à Tyron (Caroline du Nord) au sein d'une famille appauvrie par la crise de 1929.  Dès son plus jeune âge, Eunice développe de très grandes dispositions pour le chant et le piano en jouant à l'église locale où elle se fait remarquer par Mrs Miller qui par la suite lui paye des cours de piano et organise une collècte de fonds en 1950 après ses études au lycée Allen afin qu'elle puisse s'installer et auditionner pour être admise à la prestigieuse Institut Curtis qui la permettra d'accomplir son rêve: devenir la première concertiste classique noire en Amérique. Or, elle n'est pas prise car selon le jury, son talent ne la démarquait pas des autres concurrents. Mais Eunice  est persuadé que son refus a été lié à sa couleur.

        Cependant, elle continuait de prendre des cours de piano mais à défaut de manque d'argent, elle finance ses cours en chantant dans des clubs sous le nom de "Nina Simone" afin de  cacher cette activité à ses parents. Peu à peu, Eunice impose son style mélangeant jazz, blues et musique classique et s'attire une certaine popularité qui lui permettra d'enregistrer un premier disque et notamment son premier album Little Girl Blue en 1957. Sa carrière venait d'être amorcer.

        Entre 1964 et 1974, Eunice appelée désormais Nina Simone, a joué un grand rôle durant la période des droits civiques. En effet, plusieurs de ses morceaux comme Brown Baby, Zungo en 1962 et Mississippi Goddam en 1964  évoquent ses origines afro-américaines et abordent l'inégalité raciale de cette période aux Etas-Unis. Elle reprend notamment la chanson Strange Fruit de Billie Holiday sur le lynchage d'hommes noirs dans son album Let It All Out en 1966. Ses chansons deviennent alors un message emblématique pour les droits civiques. Son implication dans les mouvements civiques a été dû à de nombreuses interprétations en publique notamment à la Marche de Selma à Montgomery en 1965.

        Après l'abolition de la ségrégation raciale en 1974, Nina Simone vit une période assez difficile. Elle

Etape 2:

        Le documentaire Nina Simone, la légende permet de découvrir la vie de l'artiste qui a changé le monde avec sa musique en ayant de vrais témoignages visuels d'elle ainsi que de ses proches. De ce documentaire, certains passages ont particulièrement retenu mon attention:

        Le premier passage se trouve au début du documentaire, de 15:08 à 15:40. Cet extrait m'a intrigué car en effet, on peut entendre Nina Simone dire: "C'est ce que j'appelle la musique classique noire. C'est une infusion de pop, de gospel, de classique, de jazz, de folk et de ballades. Ils n'ont pas été capables de lui donner un autre nom que jazz. Pour moi c'est la musique classique noire". Ces quelques phrases m'ont permis de comprendre que cette artiste est une personne qui ne tolère pas que quelqu'un dérive sa pensée. Bien que son style musical soit plus proche de celui du jazz, Nina Simone refuse tout de même d'admettre que son style ne soit pas classique.  

        Le deuxième passage se situe entre 19:33 et 20:07. Les paroles de Nina Simone montrent sa détermination à aider l'instauration des droits civiques aux Etats-Unis. En effet, dans sa vie, Nina Simone avait pour objectif de devenir la première concertiste classique noire en Amérique. Mais depuis qu'elle a rejoint le mouvement des doits civiques, son but devient alors d'aider son peuple, de le soutenir avec sa musique car cela l'exalter davantage que sa carrière de chanteuse avec "J'étais stimulée par ça, je me sentais plus vivante que maintenant parce qu'on avait besoin de moi. Je pouvais chanter pour aider mon peuple. C'était devenu le pilier de ma vie c'est ce qui me tenait le plus à coeur pas le piano classique, ni la musique classique, ni même populaire mais la musique des droits civiques".

"C'était dangereux oui! On a rencontré beaucoup de gens qui voulaient notre peau bon nombre de fois. J'étais stimulée par ça, je me sentais plus vivante que maintenant parce qu'on avait besoin de moi. Je pouvais chanter pour aider mon peuple. C'était devenu le pilier de ma vie c'est ce qui me tenait le plus à coeur pas le piano classique, ni la musique classique, ni même populaire mais la musique des droits civiques.

        Le dernier passage se situe entre 22:03 et 22:43. Cette séquence m'a particulièrement choqué. Au départ, en entendant que Nina Simone est une chanteuse, on peut aisément s'imaginer que c'est une femme calme à la douce voix. Or lorsqu'on entend dire ces paroles: "Si j'avais eu le choix, j'aurais été une tueuse, parfaitement. J'aurais eu des armes, je serais partie dans le Sud et j'aurai rendu violence pour violence, coup pour coup, si j'avais eu le choix", notre point de vue sur elle change immédiatement. Nina Simone est une femme forte qui ne se laisse pas faire et cela se voit dans ses mots qui montrent qu'elle voulait se battre au près de son peuple face à la population raciste sudiste notamment le Ku Klux Klan. Mais elle répond indirectement qu'elle avait une arme plus puissante que les armes standards, la musique avec "Mais mon mari me disait que je n'y connaissais rien et il refusait de m'initier. Je n'avais que la musique... je lui ai obéi". En effet, sa musique a permis d'instaurer de la confiance, de l'optimisme, du courage à la population noire qui se battait pour sa liberté.

"Si j'avais eu le choix, j'aurais été une tueuse, parfaitement. J'aurais eu des armes, je serais partie dans le Sud et j'aurai rendu violence pour violence, coup pour coup, si j'avais eu le choix. Mais mon mari me disait que je n'y connaissais rien et il refusait de m'initier. Je n'avais que la musique... je lui ai obéi. Mais si j'avais eu le choix, je ne serais pas assise là aujourd'hui. Je serais probablement morte, j'aurai utilisé les armes, je ne suis pas non-violente!

Etape 3:

        En ayant appris beaucoup de choses sur la vie de Nina Simone, on peut dire sans hésitaion que c'est une artiste engagée. En effet, elle a soutenu le mouvement des droits civiques de 1964 et 1974 grâce à sa seule arme, la musique. A travers ses chansons, elle a pu montrer au monde les horreurs de la ségrégation aux Etats-Unis et soutenir les militants des droits civiques dans leur lutte en leur donnant du courage et de l'espoir à tel point que sa chanson To Be Young, Gifted and Black devient leur hymne. Son rêve de devenir la première concertiste classique noire en Amérique n'a certes pas pu se réaliser mais sa contribution à l'abolition de la ségrégation aux Etats-Unis par le biais de sa musique lui a permis d'être reconnu et applaudit par le monde entier.

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