Lettre de motivation

1. Gouvernance, création de valeur et performance de la gestion

1) Définitions des concepts

À l’heure où les crises financières se font à des intervalles de plus en plus répétés, certains modèles de gouvernance d’entreprise sont mis en cause. Les exigences des actionnaires, la nécessité de prendre en compte l’ensemble des parties prenantes, mais aussi les nouveaux enjeux comme la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), rendent le pilotage de l’entreprise plus complexe.  Cette relation tripartie entre actionnaires, dirigeants et les parties prenantes doit être organisé du mieux possible pour que la gouvernance d’entreprise puisse pérenniser et renforcer la compétitive des entreprises.

C’est à partir de la fin du XX siècle qu’à commencer la prise de conscience que la gouvernance devrait être renforcée, notamment après les scandales financiers qui a bousculé notre monde. Cette vague d’événements retentissants a eu pour mérite d’inciter les actionnaires à s’interroger sur la fiabilité des comptes et des données financiers présentés par les dirigeants.  

L’affaire Enron est la plus marquante, significative des effets d’une dérèglementation sans contrôle et un excès que peut engendrer le marché, cette affaire fut à l’origine de nouvelles lois^[1] et règles comptables^[2] encadrant mieux les fonctions de dirigeants et cabinets d’audits.

L’ensemble des parties prenantes se sont rendu compte que ce système pouvait générer des dérive, ayant pour unique d’intérêt que de desservir les intérêts de certains (Dirigeants).

Les Origines de la gouvernance :

L’histoire du mot gouvernance provient du mot Grec « kubernan » qui signifie l’art de piloter un char ou un pavillon de guerre. Très rapidement ce mot va glisser vers le mot latin « gubernare » qui désignait le gouvernement des hommes.

Ce n’est qu’à partir du XIII siècle que le vocable français « gouvernance » apparait et au XIV siècle qu’il fait son apparition en Grande-Bretagne (governance). Jusqu’aux années 1980 ils ne seront utilisés que pour désigner l’institution d’Etat au sens large.

La Compagnie des Indes est l’une des premières à mettre en place un système de gouvernance en mettant en place deux instances permettant de faire face à son développement :

• La cours des propriétaires
• La cours des directeurs

Ainsi, c’est avec l’élargissement du rayon d’action des marchands qui expédient leurs produits toujours plus loin, qu’apparait la gouvernance. Ce phénomène est un fait majeur pour le développement de la gouvernance.

La création de valeur :

« La Création de valeur, résultat de la capacité de l'entreprise de réaliser un ou des investissements dont le taux de rentabilité s'avère être supérieur aux taux de rentabilité exigé compte tenu du risque de l'investissement. La création de valeur est l'objectif rationnel de tout dirigeant de société »^[3].

La création de valeur est un thème suscitant aujourd’hui l’intérêt croissant des différents domaines des sciences de gestion : management stratégique, finance d’entreprise, comptabilité et contrôle de gestion, etc. Sur le plan pratique, le thème de la création de valeur est devenu un véritable outil pour les dirigeants, leurs permettant de justifier des investissements auprès des actionnaires.

Devenue l’objectif principal des entreprises cotées, la création de valeur a remplacé la vision classique, orientée vers le chiffre d’affaires, la part de marché, ou encore le bénéfice net.

La question pertinente qu’il faut se poser étant de savoir si la notion de création de valeur n’est-elle pas qu’un effet de mode ou un thème de communication ?

Performance de la gestion :

« La gestion de la performance constitue une activité qui doit amener les employés à déployer les énergies nécessaires à la réalisation des buts de l’entreprise, en mettant en rapport les critères de rendement individuels et les objectifs stratégiques. La gestion de la performance se veut aussi la mise en application des activités que sont la planification, le suivi et l’évaluation du rendement »^[4]

La gestion de la performance est un moyen d’évaluer la rentabilité et les exploits de tout les employés d’une entreprise. La gestion de la performance d’une organisation est le processus continu visant à anticiper et planifier, soutenir, suivre, coacher et contrôler, réviser et analyser tout ce qui concerne les résultats du travail^[5].

L’application de la performance dans une organisation est une méthode efficace permettant de regrouper les buts personnels des employés avec ceux de l’entreprise dans le but d’atteindre les objectifs organisationnels. Ainsi, tous les salariés rament dans un seul et même sens.

Dans chaque environnement, il est possible d’évaluer la performance de chacun et de chacune afin d’améliorer le rendement d’un groupe d’individus. La gestion de la performance permet aussi aux organisations de mieux communiquer leurs buts communs et opérationnels. En effet, lorsque la performance atteint son plus haut niveau, l’entreprise peut bénéficier d’une panoplie d’avantages tels qu’une augmentation du revenu de l’organisation, une amélioration des liens interpersonnels entre les membres ainsi que la simplification des tâches des dirigeants en implantant un système de contrôle. Ceci peut les encourager à contribuer davantage au succès de l'entreprise, ce qui amène l'organisation à profiter de cette performance^[6].

2) Méthodes de gouvernance dans les entreprises.

Le concept de corporate governance touche aujourd’hui tous les pays industriels de la planète. Si son principe de base, c.à.d. encadrer les relations entre dirigeants et actionnaires est aisément compréhensible, la définition précise du terme peut-être approchée de plusieurs manières.

L’idée est de garantir au mieux les intérêts des actionnaires en contrôlant étroitement les possibilités d’action du management. On passe alors d’une gouvernance répressive, voire disciplinaire, à une gouvernance positive, source de création de valeur.

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