Les objets cultes cas

ALI IBRAHIM Anycha                                                                         SP3S 2

Culture Générale et Expression

Nous sommes entourés d'objets de toutes tailles, de toutes origines, de toutes valeurs, les objets peuvent aussi être détournés de leur destination initiale, matérielle et utilitaire. Toutefois on dénonce souvent le matérialisme de notre société contemporaine, les gens n'y vivraient que pour acheter et posséder sans réel utilité l’objet. Ce corpus nous présente quatre documents. La chanson de Serge Gainsbourg (1967) « Harley-Davidson », une affiche sur la Harley-Davidson, un extrait d’un essai de Karl Marx sur le fétichisme de la marchandise et enfin un extrait des Hells Angels. Ces documents traitent de comment la Harley-Davidson est plus qu’une moto mais qu’il est devenu symbolique voir un objet fétiche dans notre société. L'homme moderne est-il  trop attaché aux objets ?  Dans un premier temps je vous montrerai  la Harley-Davidson comme objet symbolique, puis la moto comme objet culte.

La moto représente un signe de classe sociale dans notre société actuel, avec son code de rituels, son marché économique, sa technique et sa mode spécificité, il représente un langage initiatique qui vient combler l’absence de signes institutionnalisés c’est là qu’il faut voir le point de départ des bandes de motards comme Les hells angels qui veut dire les anges de l’enfer,  ces gangs de motards qui s’apparentent à tous points de vue au crime organisé.  Comme il est expliqué dans le des Hells Angels texte ces motards  sont « structurées de manière internationale ils possèdent des règles et une hiérarchie strictes cherchant le pouvoir et les profits illégaux» croient que l’enfer n’est pas « dans l’au-delà pour les pêcheurs et les criminels mais bien sur terre », et donc pour eux la vitesse de la moto leur permettent d’y échapper à cet enfer. On peut dire que le désir de possession d’une moto surtout la Harley-Davidson est une réponse spécifique et actuelle de la société ultra mécanisée dans laquelle nous vivons, elle reste éternelle dans ses formes. Une Harley-Davidson n'est pas une simple machine, elle incarne le mythe des grands espaces, sous-tendu par les rebelles, guidé par leur rêve de liberté et la volonté d'échapper à l'ordre établi comme le dit Serge Gainsbourg dans sa chanson « Que m’importe de mourir, les cheveux dans le vent » cette phrase appuie le fait que la Harley-Davidson donne cette euphorie, cette liberté tant chercher tout comme l’affiche qui exprime les mêmes paroles. La Harley-Davidson cesse d'être lui-même un objet mais plutôt un objet culte, mystérieux, fascinant et terrifiant donc quelque chose de sacré, rempli de puissance extraordinaire, c’est un aspect particulièrement mis en valeur par les Hells Angels et qu’ils le montrent surtout pour faire partie de leur mouvement donc déjà il faut  «Etre un homme, majeur, posséder une Harley-Davidson et ne pas être noir». De plus cette intégration de l'objet dans un modèle symbolique et mythique est particulièrement démontrer dans la chanson de Serge Gainsbourg qui met bien en avant, à travers tout un imaginaire du risque et de l'aventure, la dimension cultuelle, terrifiante et fascinante de la Harley-Davidson. Celle-ci donne en effet à son possesseur le sentiment d'être et d'exister vraiment, « Je n'reconnais plus personne, En Harley Davidson, J'appuie sur le starter, Et voici que je quitte la terre, J'irai p't-être au Paradis, Mais dans un train d'enfer». Ces paroles solidifient d’une certaine manière que n’importe quel possesseur de Harley-Davidson est proche de l’idolâtrie, à la limite du fétichisme pour sa moto.

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