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Le microcrédit : une solution pour l’Afrique de l’Ouest ?

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Par   •  2 Mars 2017  •  Cours  •  1 304 Mots (6 Pages)  •  861 Vues

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Le microcrédit : une solution pour l’Afrique de l’Ouest ?

En Afrique de l’Ouest, les services bancaires traditionnels sont accessibles uniquement pour certaines classes sociales. Depuis plusieurs décennies, des organisations de microfinance telles que des IMF[1], des ONG et des banques commerciales offrent la possibilité aux ménages ainsi qu’aux futurs entrepreneurs souhaitant développer leur affaire d’obtenir un microcrédit.

Le manque de professionnalisme et la fragilité du secteur soulèvent plusieurs questions. Qu’en est-il de la situation économique dans les pays de l’Afrique de l’Ouest ? Quelle est l’implication des différents acteurs de la microfinance dans l’UEMOA? Quel est le cadre juridique qui est en vigueur? Quelles sont les conséquences d’éventuelles faillites?

 

Cinq sources font état de la situation de la microfinance en Afrique de l’Ouest ainsi que de ses enjeux, un coup de projecteur rédigé par « le Portail de microfinance » publié par l’association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal en juin 2014, une publication parue sur le site Internet «Slate Afrique» en juin 2013, un article également rédigé par « le Portail de microfinance » en 2012, un benchmarking et une analyse sectorielle de la microfinance de 2010 par Charles Cordier, analyste principal pour MIX, ainsi qu’une thèse universitaire de feu Souleymane Soulama datée du mois de décembre 2010.

Après avoir abordé la situation économique dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, expliqué le fonctionnement économique des différents acteurs de la microfinance, nous conclurons par les cadres légaux qui régissent actuellement la microfinance en Afrique de l’Ouest.

Situation économique en Afrique de l’Ouest

L’UEMOA[2]  est une vaste zone géographique regroupant plusieurs pays ouest-africains. Ces Etats sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Cette organisation intergouvernementale a été fondée en 1994. Sa mission principale est l’amélioration des activités économiques des Etats membres  permettant un développement stratégique.

Cette dernière possède beaucoup de zones rurales qui sont mal desservies, notamment en matière de services financiers classiques. Dans ces régions se trouvent des classes de la population exclues mais néanmoins dynamiques. D’après les études, ces personnes pourraient être un tremplin au développement économique de la population.

D’ailleurs, on remarque une croissance constante de l’économie ces dernières années. Elle se traduit notamment par une augmentation de l’épargne de la population. Des épargnes qui serviraient, entre autres, à l’expansion de la microfinance et par cela, encourageraient la création d’entreprises et de projets importants. Depuis quelques décennies, l’accès au financement s’est accru et diverses entités de financement sont venues combler ce vide qui existait par le biais des banques, des IMF, des ONG, des projets de développement et des associations.

Les jeunes entreprises comme les plus importantes ont besoin d’une sécurité ainsi que d’une aide économique nécessaire à leur développement et à leur stabilité. Selon les dernières études, les trois quarts des volumes de prêt sont souscrits dans le cadre des microentreprises et le quart restant pour le financement des ménages. Ces fonds sont utilisés pour l’infrastructure et les outils des entreprises. De leur côté, les ménages utilisent cet argent pour des biens de consommation.

Pour mieux comprendre la microfinance en Afrique de l’Ouest, il est primordial de s’intéresser aux différents acteurs de ce secteur.

Le fonctionnement économique des différents acteurs de la microfinance dans l’UEMOA

De nombreux acteurs essaient de tirer leur épingle du jeu dans le marché de la microfinance dans l’UEMOA. Les objectifs principaux des institutions de microfinance propre sont la rentabilité ainsi que le profit. Le groupe cible des IMF contient des personnes à risque et dans ce sens, les taux d’intérêts sont donc élevés. Ceux-ci, allant de 27 à 40% selon les institutions, sont nécessaires pour assurer la rentabilité et la pérennité de ces entités.

De plus, la faiblesse des montants demandés parallèlement à un coût élevé pour la gestion de ces derniers reste un frein pour ces institutions. En outre, malgré des charges financières stables et une augmentation de la capacité d’endettement, les institutions de microfinance ont du mal à atteindre une autonomie financière. D’ailleurs, le nombre d’impayés de la part des emprunteurs a augmenté ces dernières années.

L’un des acteurs prépondérants est les ONG. Ces organisations à but non lucratif ne recherchent pas le profit, mais plutôt le développement du bien-être des entreprises ainsi que des ménages au sein d’une région. Etant donné que les ONG ne recherchent pas la rentabilité, elles sont souvent perçues comme des concurrentes déloyales vis-à-vis d’autres types d’organisations.

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