Le libéralisme est-il une utopie ?

Solenne LHUILLIER DUT GEA FA

Dissertation Economie : « Le libéralisme est-il une utopie ? »

Introduction :

« Le libéralisme contemporain profite aux riches ; et à personne d’autre » Gilbert Keith Chersterton, dans son livre Utopia of Usurers.  Par cette citation, cet écrivain témoigne d’une vision assez sombre de la pensée libérale. Le libéralisme, pensée notamment économique et politique apparue vers le milieu du XIXème siècle, défend un marché libre résultant de la division du travail et d’une non-intervention de l’Etat. Par ces postulats classiques libéraux, le marché conduit obligatoirement à l’allocation optimale des ressources. Le libéralisme naît dans un contexte économique et politique stable. Les crises, les guerres et autres bouleversements historiques vont amener certains économistes à repenser la vision libérale, et proposer d’autres alternatives. Karl Marx va montrer la nécessiter d’un changement profond, en proposant le communisme par le biais de la révolution marxiste. Plus tard, Keynes va construire une pensée qui va parfois être totalement antagoniste aux classiques libéraux. Il s’agit de se demander si le libéralisme est une pensée utopique. En d’autres termes, le libéralisme économique et politique est-il une pensée utopique ? Afin de répondre à cette question, il s’agit de se questionner sur les formes et idées de l’approche d’un monde libérale (I), pour par la suite apprécier les désapprobations et autres reformulations de la pensée libérale (II).

1. Formes et idées de l’approche d’un monde libérale

Dans un premier temps, il s’agira d’aborder la vision des mercantilistes et son contexte (A), puis de poursuivre avec les économistes considérés comme les fondateurs de la pensée libérale : les classiques libéraux (B).

1. Approche et contexte de la vision des mercantilistes

🡪Les mercantilistes : centrer sur la puissance du royaume et son enrichissement (mouvement naît dans un contexte économique et politique stable). L’Etat doit adopter les bonnes pratiques pour enrichir le royaume.

🡪Ce mouvement va prendre la forme du Colbertisme, en France. Il prône la liberté du commerce et de l’industrie, destiné à l’accumulation des richesses. Les individus ont tous le même objectif : la puissance et la prospérité de la nation.

🡪Physiocrates, mouvement opposé aux mercantilistes, sont en faveur du libéralisme et du « laissez-faire » (libre circulation des marchandises…).

🡪Tableau économique de François Quesnay : considéré pour certains comme la théorie créatrice du libéralisme économique. Cette théorie montre que l’Etat n’a pas besoin d’intervenir. Le marché s’autorégule, grâce à la division du travail entre les fonctions sociales des individus (classe des propriétaires, classe productive et la classe stérile).  Cette théorie montre que les richesses reviennent toujours là où elles sont créés 🡪 implique alors une répartition équitable des richesses, et une impossibilité de la fuite des ressources.

1. Les précurseurs : les classiques libéraux

🡪Adams Smith (père fondateur anglais) et les autres économistes libérales prônent un marché libre, basé sur le libre-échange (donc pas de protectionnisme, qui dominer les politiques de nombreux pays).

🡪Postulats classiques : Auto-régulation du marché, résultant de la division du travail et de la non-intervention de l’Etat (Etat intervient uniquement pour les fonctions régaliennes : Etat gendarme).

🡪Adams Smith, théorie de la main invisible : en poursuivant son propre intérêt et passions, chaque individu conduit aux intérêts collectifs.

🡪Théorie qui a pour conséquence l’autonomisation de toutes les sphères, et d’une séparation distinctes entre ces sphères (indépendance entre les systèmes économiques et politiques par exemple)

🡪Pensée libérale toujours présentes aujourd’hui. De plus, le phénomène historique de mondialisation à intensifier les échanges et la concurrence.

🡪Système qui conduit alors à une allocation optimale des ressources : plein-emploi et satisfaction maximale des individus. Modèle qui est alors présenté comme sans défaut, selon les classiques.

Transition : Depuis longtemps, le modèle libérale s’impose au monde et prend de plus en plus d’ampleur. En revanche, ce système économique va recevoir de nombreuses critiques, amenant à la naissance de nouveaux courants. Il y a notamment la critique marxiste et le mouvement keynésien qui vont amener à penser des modifications du système.

1. Désapprobations et reformulations de la théorie libérale

Dans un premier temps, il s’agit de la théorie marxiste et ces nouvelles propositions (A), pour continuer avec le mouvement keynésien proposant une vision nouvelle (B).

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