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Le Pont Neuf de Paris

Commentaire d'oeuvre : Le Pont Neuf de Paris. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 953 Mots (8 Pages)  •  873 Vues

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29 novembre 2017

Olivares-Pirela, Eduardo

Le pont, plate-forme de l’expérience sensible

Commentaire sur le Pont Neuf de Paris

Dans l’Esthétique comme discipline, la beauté est une expérience sensible qui se confronte avec les formes du monde. Au milieu de l’expérience, le mouvement à travers les formes qui nous sont donnés pour l’œuvre d’art, nous permet d’aller plus loin de l’intelligibilité, il y aurait un dépassement du conscient par le sublime. La place de la raison est occupé pour les sensations, on n’arrive tout de suite à décrire et classifier notre expérience mais on est envahi pour quelque chose de similaire à la passion quand on est face à elle.

Mais est-ce que cette finalité d’intervenir sur nos passions doit être orienté intentionnellement dans un ouvre au préalable ? Ou est possible que si bien la finalité n’était pas présidé pour cette intention-là, l’œuvre se transforme dans un autre par la perception de son contexte par son emplacement et par les hommes et son temps, devenant donc un véhicule du sublime ?

Exposé aux intempéries, le Pont Neuf fait 238 mètres longueur, et 20 de largeur, quand on le traverse il nous donne l’impression d’être susceptibles aux humours de la nature malgré que nous sommes au milieu de la structure d’une civilisation, éloignés de tout grand danger imprévisible. En regardant le Pont Neuf dans son intégralité, nous pouvons visualiser presque tous les bâtiments les plus importantes du centre de pouvoir de la ville. En parallèle, en-dessus, nous avons la condition géographique qui justifie sa construction, la Seine.

Situé géographiquement dans le centre de la ville, le Pont Neuf donne accès à tous les points cardinaux, situation privilégiée prenant en compte que dans une ville nous n’avons plus la notion d’horizon, qui est coupée par les bâtiments. Depuis ce pont central, en regardant à l’est ou à l’ouest, nous pouvons avoir clairement la vision de l’horizon.

Repère de l’expérience selon les points cardinaux  

Le nord permet une perspective importante que fait monter la vue vers le quartier des halles, malgré le fait qu’il soit bloqué dans un de ses angles par le bâtiment de la Samaritane, il ne dérange pas dans le mouvement visuel de l’ensemble car son architecture c’est aussi un des points d’intérêt qui complète le cadre. En coordination avec le spectacle architectural de la ville cette situation donne une continuité aux formes.

Vers le sud, dû à un légère hauteur de la rive gauche et à l’inclination du pont dès son début, nous avons une vision du ras des toits du sud de la ville, comme celle que pourrait avoir un oiseau. Nous apercevons la ligne de l’horizon confondue avec les extrêmes des bâtiments, et nous pouvons identifier clairement des points qui permettent de tracer un plan de la ville : Le Panthéon, la tour Montparnasse et la continuité vers le quartier de l’Odéon à travers la rue Dauphine.

Vers l’est, la vision que nous avons est plus stricte. Pour commencer, dans la section nord ou bras nord du pont, nous avons la vision de l’île de la cité où est située la cours d’appel, bâtiment de justice, avec la rigueur dans ses formes et la taille de ses flanques latéraux. La vue que nous avons depuis cet endroit peut être rapidement attrapée par l’idée de fermeté de ce bâtiment, alors que la continuité du fleuve dans sa descente laisse la place à l’horizon que, dans le petit matin est une source de lumière avec le lever du soleil, reflété aussi pour la fontaine de la place de Châtelet.

Au milieu, le passage qui donne sur la place Dauphine apparaît comme une rêverie. Si nous nous plaçons juste au milieu du Pont Neuf, l’effet de la place qui s’ouvre à gauche attire la vision du passant en réveillant sa curiosité. La sensation du mystère se révèle même en connaissant l’encadre, la beauté de l’endroit attrape l’attention.

   

Continuant vers le sud, avec le courant du fleuve, la deuxième section ou bras du pont, dirige la vue vers le quartier de Saint Michel, c’est un cadre de joie avec le désordre des hauteurs et des petites maisons sur les quais avec la vision de la fontaine Saint Michel à l’extrême et l’église de Notre Dame tout au fond. Tout cet ensemble de formes évoque une vie plus provinciale et chaleureuse, les couleurs varient en fonction du moment de la journée, et la vie apparaît comme en contraste avec la section nord de ce côté du pont.

Si nous nous arrêtons ici et que nous dirigeons nos pas de l’autre côté du trottoir, vers le nord, nous retrouvons l’ouest. Ici, nous assistions à un changement de panorama radical. Le palais royal s’impose de manière impressionnante, la statue d’Henri IV, les jardins des Tulleries dans le loin, la Concorde. Nous pourrions même imaginer voir l’Opéra, avec le mouvement d’ensemble des bâtiments majestueux qui sont placés de l’autre côté de la Seine. Le petit écrin de jardin en pointe ressemblant à un bateau en bas, joue dans ses formes et se confond avec les péniches de la Seine. Le courant de l’eau semble aussi plus fort lorsque l’on remonte, la perspective devient plus grande et nous échappons des ombres jetés par les bâtiments des quais des Grands Augustins et du quais de Conti.

Une fois arrivé à la statut d’Henri IV, l’espace devient clair et dégagé, nous sommes de nouveau au milieu du pont. L’esplanade préparée pour cette statue de grand taille est un repos pour le passant. Nous pouvons hésiter à prendre les escaliers et descendre vers la Seine, rejoint le jardin en pointe qui est la fin de l’île de la cité.

Lorsque nous continuons, le bras nord du pont offre un véritable et magnifique spectacle naturel vers l’ouest, nous pourrions dire que c’est le seul horizon dégagé disponible dans la ville de Paris. Le passant est frappé par l’équilibre dans la composition, le fleuve guide le regard, nous pouvons remémorer le contact entre l’eau et le ciel. L’espace dégagé permet d’apprécier le ciel dans ce qu’il a de plus vaste et nous approcher à l’idée d’infini, tellement rare au sein d’une ville.

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