Economie chapitre 1

b. La coordination par le prix (doc 1 à 5)

▪ Les prix : vecteur d’information

Pour les économistes néoclassiques, le respect de l’ensemble des conditions de concurrence pure et parfaite permet de garantir l’autorégulation du marché et son efficience.

Cet énoncé fait la part belle aux conditions de concurrence pure et parfaite et souligne insuffisamment l’importance du mécanisme d’ajustement par les prix dans la coordination des agents économiques.

Des prix totalement administrés (situation des économies centralisées, type ex-URSS),

partiellement administrés (situation s’apparentant à la PAC), voir l’absence de prix (situation de la nature ; par exemple gratuité de la tonne de carbone avant le protocole de Kyoto, ou d’un poisson non facturé par la mer) perturbent le signal d’information à destination des acteurs et ne permettent pas aux agents économiques de se coordonner pour se diriger vers une situation d’équilibre.

Exemple : Administration des prix et difficultés de coordination

Les systèmes des prix garantis (assurance d’obtenir un prix minimum quel que soit le cours sur le marché mondial) de la PAC (politique agricole commune) ont entraîné des surproductions. Autre exemple, sur le marché du travail, les rigidités sur les salaires expliquent pour les libéraux le chômage classique (surreprésentation des personnes qui offrent leur force de travail à ce niveau garanti minimum de salaire).

▪ Les prix permettent aux acteurs de se coordonner (doc 1 à 5)

Les mouvements du marché sont la résultante de l’agrégation d’une myriade d’actions individuelles des demandeurs et des offreurs. Ces actions sont avant tout guidées par l’intérêt particulier (fortement dépendant du prix). Les prix pilotent le marché. Leurs variations sont à l’origine des ajustements du marché vers l’équilibre. La flexibilité des prix à la hausse ou à la baisse permet la convergence du niveau de l’offre avec le niveau de demande. Le mécanisme d’ajustement par les prix permet au marché d’atteindre automatiquement l’équilibre.

Le fonctionnement du marché est donc décentralisé (les acteurs ont leur autonomie de décision). Ce sont les prix qui dictent leur action.

Remarque 1 : Un système de prix perturbé (subvention, gratuité, prix garanti, assurance…) peut venir perturber le signal d’information et empêcher la coordination des acteurs de se faire (surproduction, maintien d’entreprise improductive, sous production…).

Remarque 2 : La flexibilité des prix est donc une condition de réussite de la bonne coordination des acteurs économiques.

Remarque 3 : Les stocks peuvent servir de tampon dans les ajustements offre et demande. Ils peuvent permettre d’amortir les cycles courts des affaires. Ainsi, un excès d’offre peut permettre de reconstituer les stocks qui seront sollicités en cas d’excès de demande (doc 1).

2. Le cadre institutionnel du marché

Sur le marché, chaque acteur du marché agit en fonction de ses propres intérêts. Pour autant, le marché n’est pas synonyme d’absence de règles (loi du plus fort

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