Commentaire sur J'accuse
Commentaire de texte : Commentaire sur J'accuse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maen • 11 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 917 Mots (4 Pages) • 489 Vues
Commentaire sur J’accuse
(Axe II)
Zola emploie des termes plutôt forts et péjoratifs à l’encontre de certaines personnes. En effet, nous pouvons remarquer des adjectifs appuyant sur sa méprise envers les individus dont il parle dans sa lettre, par exemple « néfaste », (l.2), « saugrenues » (l.3), « coupables » (l.3), « scélérate » (l.13), « mensongers et frauduleux » (l.16) et « abominable » (l.19). De plus, il emploie des hyperboles afin d’accentuer la cruauté des personnages ayant condamné Dreyfus, avec « diabolique » (l.1), « monstrueuse » (l.13), « lèse-humanité » (l.7). Ce dernier a aussi recours à des termes forts pour décrire l’acte de ces individus en les décrivant comme « faibles d’esprits » (l.4). Il les accuse aussi de « violer le droit » (l.20) et d’avoir « égaré l’opinion pour couvrir leur faute » (l.19). Zola n'a voulu excuser personne, mais a ajouté de l'ironie à l'insulte avec « à moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement » (l.16-17). Ce vocabulaire agressif décrit les diverses transgressions dont Zola accuse ses adversaires ou les assimile à des individus vivant le mal et voulant faire du mal. L'importance des mots offensants reflète l'indignation de l'auteur face à l'injustice. De plus, nous pouvons remarquer l’omniprésence de la première personne tout au long du texte avec « je » (l.2,23,25,26 et 30), « m’» (l.25), « me » (l.23,31), « mon » (l.30) y compris dans chacune de ses anaphores « J’accuse » dans les premiers paragraphes et dès le titre, ce qui nous prouve que Zola assume ses paroles et se place chez les dreyfusards utilisant sa notoriété pour exprimer l’innocence de Dreyfus.
L’engagement de Zola est exprimé grâce à l’emploi de nombreuses marques exprimant la volonté, la conviction, de par des verbes d’action et adverbes tels « J’accuse », « J’attends » (l.34), « Je n’ignore pas que je mets sous le coup… » (l.23) « Volontairement » (l.24) et « L’acte que j’accomplis » (l.27-28). Grâce à cela, nous percevons la volonté du défi, de la détermination face au risque de transgression de la loi. Le contexte de ces verbes renforce parfois leur sens. La richesse de ces mots est cohérente avec la tentative de Zola d'impressionner ses adversaires, de les intimider et de rallier ses lecteurs à son opinion. De plus, il cite sans hésitation le nom des personnes qu’il accuse et dévoile donc au peuple leur nom. Il commence par le « lieutenant-colonel du Paty de Clam » (l.1) qu’il souligne en tant que responsable de « l’erreur judiciaire » (l.1-2), puis « le général Mercier » (l.4) qu’il dit complice et diffame en employant le terme « faiblesse d’esprit » (l.4) pour désigner son acte. Il poursuit avec « le général Billot » (l.6), coupable d’avoir « étouffé » (l.7) les preuves de l’innocence de Dreyfus. Dans le paragraphe suivant, il déclare « le général de Boisdeffre et le général Gonse » (l.9), complices du même acte que le général Billot, ensuite, « le général Pellieux et le commandant Ravary », d’avoir fait une « enquête scélérate » (l.12). Il continue en accusant des hommes dans le domaine de l’écriture « les sieurs Belhomme, Varinard et Couard » (l.15) et les « bureaux de la guerre » (l.18) d’avoir proféré des mensonges à l’encontre de Dreyfus. Et il termine par le « premier conseil de guerre » (l.20), coupables d’avoir condamné un innocent. En effet, on remarque que la lettre commence immédiatement par une accusation, ce qui montre que Zola est direct et possède une idée bien précise qui est de rétablir la vérité sur l’innocence de Dreyfus. Ce dernier ne perd pas de temps avec des mots, il a son idée bien précise : déterminer la vérité est la priorité.
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