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INTRODUCTION A LA COMMUNICATION ORGANISATIONNELLE

La communicationnelle organisationnelle est une discipline au carrefour de plusieurs autres en ce sens qu’elle s’appuie sur différentes matières (sociologie des organisations, psychologie des organisations, sciences administratives…) pour intégrer à son objet d’études divers aspects de la communication en organisation (relation de travail, interpersonnelles, les mécanismes implicites et explicites de prise de décision…). Cette multiplicité des objets d’étude procède de ce que pour la communication organisationnelle, la communication se donne comme un outil devant favoriser le bon fonctionnement de l’organisation.

Cette matière trouve sa spécificité dans le fait qu’à la différence des autres disciplines qui mène des études parcellaires de l’organisation, elle s’articule autour d’une approche communicationnelle de l’organisation. En d’autres termes, elle place dans sa démarche, la communication au cœur de l’organisation.

Elle vise ainsi à observer et interroger les phénomènes de communication qui traversent et structurent l’organisation.

La communication a été diversement comprise par les auteurs qui ont développé plusieurs approches pouvant se ramener d’une part à l’approche fonctionnelle (communication dans l’organisation) et d’autre part à un processus organisant (communication en organisation).

Dans sa conception fonctionnelle, la communication est perçue comme la transmission d’un message d’un locuteur en direction d’un auditeur (Giroux et Demers 1998). C’est également le point de vue Sperber et Wilson, pour qui la communication a pour but de rendre compte du traitement mis en œuvre par l’auditeur. Cette conception est également partagée par Shannon et Weaver (1949). Pour ceux-ci, la communication a un aspect simpliste et mathématico-linéaire à travers la transmission d’information d’un point A (Emetteur) vers un point B (Récepteur). Tous ces modèles font référence à une conception ORGANISEE de la communication.

A l’inverse, d’autres auteurs tels que Grosjean et Lacoste (1999), Taylor et Van Every (2000) Gramaccia (2001) ou encore Weick (2001), prenant le contre-pied de cette tendance réductrice et minimaliste, conçoivent plutôt la communication comme un processus créateur de sens. Selon ce courant, la communication peut s’analyser comme une interaction, une transaction entre locuteurs autrement dit un phénomène dynamique produisant une transformation.

C’est ce qu’a traduit ZARAFIAN dans son œuvre Travail et Communication en ces termes « communiquer, c’est essayer de se comprendre, de se mettre d’accord sur quelque chose. C’est aussi vouloir se comprendre ».

Ainsi, de ce qui précède, l’on peut dire que la communication est l’essence ou encore le moteur de toute organisation et rejoindre Marc et Picard (1991) quand ils affirment que « la communication sert à définir et nouer une relation entre les acteurs, ceux-ci cherchant à la fois une satisfaction de leurs besoins, motivations, désirs et intérêts ainsi qu’une reconnaissance de l’identité et de la force qu’ils revendiquent. Communiquer, c’est entrer en relation, c’est négocier sa relation à l’autre. »

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