Bts muc e41
Fiche : Bts muc e41. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Brahim Bennai • 15 Avril 2021 • Fiche • 2 215 Mots (9 Pages) • 686 Vues
Quelles sont les principales évolutions du marché du travail ?
I – LE MARCHÉ DU TRAVAIL ÉVOLUE AU GRÉ DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
• Le marché du travail est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de travail. • L’offre de travail correspond à la demande d’emploi sur le marché du travail, ce sont les individus qui offrent leur travail, en l’occurrence leur force de travail aux entreprises. Les entreprises demandent de leur côté de la force de travail. En revanche, il faut inverser le raisonnement sur le marché de l’emploi. L’offre d’emploi émane de l’entreprise à la recherche de collaborateurs tandis que la demande d’emploi vient de l’individu à la recherche d’un emploi.
A – L’ANALYSE NÉO-CLASSIQUE DU MARCHÉ DU TRAVAIL La théorie néoclassique met en évidence que plus les salaires sont élevés, moins les entreprises vont avoir envie d’embaucher. Dès lors, si on laisse agir le marché, sans le perturber, l’économie tendra vers une situation d’équilibre. À cet équilibre, le nombre de personnes souhaitant travailler correspond exactement au nombre de personnes que les entreprises souhaitent employer : il n’y a donc pas de chômage. Les néoclassiques ne préconisent donc aucune intervention de la part de l’État et des syndicats car ils estiment que ce sont ces interventions qui expliquent l’absence d’équilibre et donc la présence du chômage. Pour cette école, seul le chômage volontaire existe, le travailleur refusant le salaire lié au point d’équilibre sur le marché du travail.
B – LA DIMENSION PROTÉIFORME DU TRAVAIL Le travail est dit protéiforme (qui prend des formes variées, qui change fréquemment de forme) dans la mesure où il repose sur une diversité importante que ce soit de par les compétences exigées, la variété de la demande de travail et de l’offre de travail.
LE TRAVAIL EST PROTÉIFORME EN TERMES DE…
Compétences mobilisées :
- Physiques. - Techniques (ex. : le traitement de données pour un informaticien, la négociation pour un profil commercial…). -
Sociales (ex. : l’empathie ; le sens de la communication ; l’écoute…). -
Transversales (ex. : dans le contact avec le public, compétences en matière de sens de la relation client, sens du service…).
Demande de travail :
- Types de contrat. -
Temporalité : durée, période du travail ou des missions confiée(s). - Profil et qualités attendus…
Offre de travail :
- Formations acquises. - Parcours professionnels. - Degré de mobilité…
Le marché du travail occupe une place particulière au sein de l’économie. Ainsi, des mesures prises dans le cadre de politique de l’emploi affectent ce marché.
II – LE MARCHÉ DU TRAVAIL ACTUEL EST SEGMENTÉ
A – LA THÉORIE DE LA SEGMENTATION DU TRAVAIL • Selon la théorie de la segmentation du travail, le monde du travail serait dual, séparé en deux populations : d’un côté, des insiders , qui en France sont titulaires d’un emploi protégé en CDI ; de l’autre côté, des outsiders en CDD, en intérim ou en recherche d’emploi. Selon cette thèse, très controversée, les insiders seraient la cause indirecte de la précarité des outsiders, parce qu’ils refusent la flexibilité qui permettrait de créer des emplois. • Plus concrètement, le marché du travail est divisé entre : - les emplois typiques : CDI, temps plein, profils qualifiés, plutôt bien rémunérés, bonnes conditions de travail ; - les emplois atypiques : CDD, temps partiel, moins bien rémunérés, souvent occupés par des femmes ou immigrés. N.B. Le halo du chômage Le halo du chômage représente l’ensemble des situations entre l’emploi stable et le chômage. Entre les deux, la frontière est effectivement poreuse. Par cet indicateur, les économistes tentent de souligner les manques des statistiques du chômage. Le Halo du chômage tente de prendre en compte les travailleurs à temps partiel classés dans les catégories B et C de Pôle Emploi qui aimeraient travailler plus. Il prend aussi en compte les individus en formation et même les inactifs découragés qui ne recherchent plus un emploi du fait de multiples échecs. En France, la flexibilité du marché du travail repose essentiellement sur les salariés en CDD et intérim. Les titulaires de ces contrats sont moins bien rémunérés, reçoivent moins de formations et obtiennent difficilement un CDI. Cette dualité du marché du travail crée des difficultés sociales et économiques
B – LES TENDANCES LOURDES DU MARCHÉ DU TRAVAIL 1 ‒ Les métiers en tensions Les métiers en tension concernent ceux qui ont des difficultés à recruter faute de candidats suffisamment qualifiés ou compétents ou du fait d’un manque d’attractivité du secteur. Ainsi, dans la liste des métiers en tension, on retrouve régulièrement des métiers demandant des compétences techniques spécifiques (couvreurs, carrossiers, plombiers…) ou bien des métiers difficiles en termes de pénibilité et peu rémunérés (aide à domicile ; aide-ménagère…). Pour limiter les métiers en tension, il conviendrait notamment : - au niveau des compétences insuffisantes ou de la qualification : améliorer l’offre de formation dans les secteurs « en tension », favoriser la formation professionnelle (formation continue) des salariés déjà en poste pour faciliter leur reconversion ; - au niveau de l’attractivité : offrir de meilleures conditions de travail ; inciter davantage les individus à retrouver un emploi.
2 ‒ Les tendances du marché du travail français Les différentes tendances du marché du travail français résident dans :
- un taux de chômage qui reste durablement élevé comparativement aux autres pays européens, indépendamment des évolutions des cycles économiques ;
- un accès à l’emploi difficile, pour les personnes ne disposant pas de qualifications professionnelles ;
- un taux d’emploi pour les personnes âgées de plus de 50 ans, plus faible que dans les autres pays européens ;
- un nombre important de salariés rémunérés au niveau du SMIC, lequel par son niveau relativement élevé (comparativement aux autres pays européens), ne favorise pas l’emploi dans certains secteurs tels que le commerce ou la restauration ;
- l’existence
...