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Incendies, Wajdi Mouawad

Commentaire d'oeuvre : Incendies, Wajdi Mouawad. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  25 Janvier 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 641 Mots (11 Pages)  •  822 Vues

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1) Courte biographie :

. Wajdi Mouawad est un homme de théâtre (metteur en scène, dramaturge, comédien) de nationalité québécoise.

. Il est né le 16 octobre 1968 à Del-el-Qamar au Liban.

. Enfant Wajdi Mouawad fréquentait souvent les phalangistes (milices chrétiennes).

. Il devient donc enfant soldat très jeune.

. Cette milice était basée dans les montagnes de son village natal.

. Un grand nombre de ses amis y étaient aussi engagés.

. Les armes faisaient partie du quotidien.

. Il raconte : que lui-même il jouait avec le fils d’un voisin qui possédait un arsenal et que dès qu’il s’en approchait, le père criait : « Bernard, vérifie que les chargeurs sont vides ».

. Wajdi Mouawad évoquait souvent son sentiment d’appartenir à une génération qui a grandi en perdant ses repères dans un temps d’éparpillement et de multiplication des conflits, dans un monde qui n’avait plus de vérité, une seule vérité à proposer « la Guerre ».

. De plus né sur une terre baignée par le sang de ses frères il a le sentiment d’appartenir à cette violence.

. En effet à cette époque débute la guerre civile du Liban, évènement historique d’une grande ampleur, qui dura de 1975 à 2000.

. Ce sentiment est d’autant plus fort que sa propre vie a été prise dans ce mouvement (évènement).

. A cause de la guerre civile au Liban, il quitte (exil) son pays natal à l’âge de 10 ans, sa famille immigre d’abord en France, à Paris puis au Québec dans la ville de Montréal en 1983 à l’âge de 15 ans.

. Là-bas, la connaissance si parfaite d’une langue étrangère acquise de force ira jusqu’à lui faire oublier sa langue maternelle.

. Il dit que c’est cette guerre qui a provoqué ce qu’il est devenu.

. S’il était resté (dit-il) il aurait pris les armes et aurait tué.

. Devant la violence il lui semble qu’un seul choix insupportable est possible : « celui de la haine ou de la folie. »

. Il a donc choisi de devenir fou non pas pour fuir la réalité mais au contraire se réclamer tout entier de la poésie qui est pour lui, la seul e résistance possible face à cette Guerre.

. Il a donc choisi le stylo plutôt que son arme, ce choix dit-il provient d’une promesse faite à lui-même. Le choix de ne pas sombrer dans la haine et de ne pas céder à la colère.

. C’est pourquoi en 1991, Mouawad obtient son diplôme de l’école nationale de théâtre du Canada.

. Après sa sortie de l’école (de 1990-1999) il cofonde (codirige) le théâtre O parleur avec Isabelle Leblanc.

. Il débute sa carrière de metteur en scène avec des pièces d’autres dramaturges dont celles de son frère comme l’Exil (en 1992).

. Il monte une foule de pièces de genre variées.

. En parallèle, il écrit aussi ses propres pièces qu’il mettra par la suite en scène (comme sa 1ère pièce : Partie de cache cache entre deux tchécoslovaques au début du siècle écrit en 1992).

. De 2000 A 2004 il dirige le théâtre de Quat ’sous à Montréal.

. Mais c’est notamment grâce à son quatuor « Le sang des promesses » composé de 4 pièces de théâtre qu’il acquiert la reconnaissance de la critique et du public ainsi qu’une renommée internationale.

. La renommée de sa 1ère pièce Littoral (en 1997) lui permet de retourner en France dans le cadre de la présentation de sa pièce tragique incendies (2e pièce du quatuor) le 14 mars 2003 au théâtre Hexagone.

. La pièce obtiendra un immense succès et sera même adaptée en russe.

. Incendies sera ensuite publiée aux éditions Léméac /actes Sud

. Et en 2010 Denis Villeneuve adapte la pièce au cinéma sous le même titre. Le film sera nommé aux oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.

. Ces deux derniers volets sont : Forêts en 2006 et Ciels en 2009.

. Dans ses pièces de théâtres Wajdi traite entre autres de la question des origines du cycle de la haine et de la violence inhérente à la guerre ainsi que du pouvoir de la connaissance.

. Bien que Wajdi, dans ses pièces, s’interroge sur les brutalités du monde contemporain tel qu’il a été façonné par la violence démesurément meurtrière des guerres qui ont émaillé le long du 20ème siècle ; son théâtre n’est pourtant pas historique et il s’encre tout entier dans la fiction.

. Incendies est (donc) une pièce importante dans le paysage du théâtre de l’extrême contemporain (avec 4 caractéristiques : le retour du récit et du personnage ; le refus de la catharsis ; le rôle central du traitement et de la langue ; l’éclatement du temps et de l’espace).

. Incendies est né d’un nom, héritage de la Guerre civile libanaise entendu pour la 1ère fois en 2000 : Khiam (une prison)

. La guerre civile débute officiellement en 1975 et se termine en 2000.

. Ce mot parvient aux oreilles de Wajdi lorsque celui-ci invite José Lambert a un lundiduda ( : représentation organisée chaque mois au théâtre Quat’ sous par Mouawad lui-même.)

. José Lambert est photographe engagé et au cours d’un voyage au Liban en 1995 il prend une photo de la prison de Khiam.

. On lui dit alors que Khiam est une ancienne caserne française transformée en base de l’armée libanaise avant d’être annexée par les israéliens pendant la guerre.

. En 1985 elle devient un centre de détention clandestin placé sous le commandement de l’armée du Liban-Sud (ALS) milice supplétive de l’armée israélienne.

. L’armée israélienne craint les liens entre libanais et réfugiés palestiniens.

. Pendant la guerre plusieurs milliers de libanais et palestiniens sont emprisonnés à khiam sans procès souvent arbitrairement par volonté de faire pression, pour de simples soupçons.

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