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Entrainement oral français / « Hymne à la Beauté » de Baudelaire

Dissertation : Entrainement oral français / « Hymne à la Beauté » de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 796 Mots (8 Pages)  •  497 Vues

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Oral de 18 min (entraînement oral de Français)

Le texte que je vais vous présenter est « Hymne à la Beauté ».

Introduction :

Au XIXe siècle, la poésie évolue dans la succession de trois mouvement littéraires, le Romantisme, le Parnasse et le Symbolisme. Baudelaire est un tel génie qu’il appartient à ces trois mouvements en même temps. Il a écrit un recueil de poèmes intitulé Les Fleurs du Mal, composé de six sections. Il est publié une première fois en 1857 avant d’être censuré, puis republié en 1861. L’extrait étudié est nommé « Hymne à la Beauté » et fait partie de la première section du recueil, à savoir « Spleen et Idéal ». Dans ce poème, le poète décrit sa propre vision de la Beauté. (Lecture du poème) Ce poème permet au lecteur de se demander comment Baudelaire montre sa soumission pour une Beauté fatale, ambivalente et amorale. La première partie traitera de l’ambivalence de la Beauté dans les deux premières strophes, la deuxième évoquera une Beauté amorale, indifférente et mortifère dans les 3 strophes centrales. Et enfin, la dernière partie abordera la soumission absolue du poète pour cette Beauté dans les deux dernières strophes.

Développement :

Première Partie :

Nous remarquons dans ce poème, que d’après Baudelaire, la Beauté est mystérieuse et ambivalente.

Dans tout le poème, Baudelaire s’adresse directement à la Beauté, nous pouvons noter les pronoms de la deuxième personne du singulier comme au vers 4 : « Et l’on peut pour cela te comparer au vin » mais aussi dans la deuxième strophe : « Tu contiens dans ton œil », « Tu répands », « Tes baisers » ou encore « ta bouche ».

Au premier vers, le poète s’interroge sur l’origine de la Beauté en utilisant une question directe. Le fait que la Beauté, à qui Baudelaire pose la question soit rejetée au second vers la met en valeur car c’est le premier mot que nous lisons « Ô Beauté ». Cette interrogation souligne la contradiction et l’incertitude du poète du XIXe siècle sur l’origine de cette Beauté ambiguë. Il se demande si elle est vient de Dieu, donc si elle est bien ou si elle provient de Satan, dans quel cas elle serait mal.

Au second vers, la Beauté est mise en valeur par une Allégorie, qui est la représentation d’une idée abstraite sous une forme concrète. En plus de la mise en valeur à l’aide de cette figure de style, nous constatons une féminisation de cette Beauté à l’aide d’atout féminin tels que « Ton oeil » au vers 5, « tes parfums » au vers 6, « tes baisers » et « ta bouche » au vers 7.

Deuxième Partie :

Cette Beauté n’est pas que mystérieuse et ambiguë, elle est également amorale, indifférente et mortifère.

Dans les trois strophes centrales, nous pouvons constater que Baudelaire emploie une hypotypose qui est une animation qui dynamise un propos. Ici, nous retrouvons de nombreux verbes d’action : descendre au vers 9, suivre au vers 10, semer au vers 11, marcher au vers 13 et danser au vers 16. Tous ces verbes accélère le poème et lui donne un certain dynamisme.

La mort est omniprésente dans le poème mais surtout aux strophes 3 à 5. L’hypotypose permet de lier ces 3 strophes, mais la mort sert aussi d’union pour ces trois strophes centrales. Nous pouvons relever : « gouffre noir » au vers 9, « désastres » au vers 11, « Tu marches sur des morts » au vers 13, « le Meurtre » au vers 15, « l’amoureux pantelant » au vers 19 et « moribond » et « tombeau » au vingtième vers. L’unification par la mort permet de montrer que la Beauté est fatale et indifférente à la mort..

L’allitération en [b] à la cinquième strophe montre la rapidité de la mort.

Dans ces trois strophes, nous retrouvons des antithèses : « tout/rien » au vers 12, « chères/breloques » au quinzième vers, … Toutes ces antithèses montre l’ambivalence de la Beauté. Là encore il se demande si elle fait partie du bien ou du mal.

Troisième Partie :

Dans les deux dernières strophes, Baudelaire parle encore de l’ambiguïté de la Beauté mais aussi de sa soumission pour celle-ci.

L’ambivalence est connoté à l’aide des chiasmes entre les vers des dernières strophes mais aussi avec les premiers : « ciel/enfer » au vers 21 et « gouffre/astres » au vers 9. Ou encore « ciel/enfer » toujours au 21ème vers et « Satan/Dieu » au vers 25. Il ignore encore si la Beauté est bien ou mal. Mais désormais, cela le rend indifférent, il ne cherche plus à connaître la réponse, c’est ce qu’affirme « qu’importe » présent plusieurs fois dans les deux dernières strophes.

Le poète français recherche un Idéal pour échapper au spleen. L’allégorie de l’Infini au vers 24 montre cette recherche. La Beauté peut rendre le spleen plus supportable, c’est ce que connote le vers 26 « si tu rends », sous entendu, si tu rends mon spleen plus supportable, en s’adressant à  la Beauté.

Baudelaire reconnaît la Beauté comme seul maître, il ne dit plus « Ô Beauté » mais « Ô mon unique reine » au vers 27, il montre son adoration et sa soumission pour cette Beauté fatale et amorale.

Conclusion :

Ainsi, ce poème expose une Beauté ambivalente. En effet, le poète n’arrive pas à déterminer si celle-ci est bien ou mal. Une vraie Fleur du Mal amorale. Charles Baudelaire montre sa vénération absolue pour cette Beauté fatale. Il ne pas le seul artiste incompris du XIXe siècle. En effet, Flaubert en était un également. Son œuvre Madame Bovary a été censuré la même année que Les Fleurs du Mal de Baudelaire, car le personnage principal de l’ouvrage commettait des adultères, or ces événements choquaient la société du XIXe siècle.

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