Analyse des controverses de Valladolid, oeuvre s'inscrivant dans le parcours "écrire et combattre pour l'égalité"

Les Controverses de Valladolid -

Les inégalités

- Il interroge les inégalités des différents peuples de la Terre

- Sépulvéda énonce que l’homme est supérieur à l’animal, que l’époux est supérieur à l’épouse, et que c’est ainsi que Dieu nous a créé. Il pose donc les questions d’inégalité homme-femmes et homme-animal, en plus de la question d’inégalité de « race ».

- La conclusion de cette controverse, le point de vue final du Légat est que les indigènes sont une créature de Dieu, notre prochain, et que nous sommes donc égaux avec eux. Mais il veut continuer l’esclavage des noir d’Afrique, ce qui est un paradoxe puisqu’il vient d’admettre notre égalité avec un peuple, mais pas un autre. Las Casas a donc été un grand homme puisqu’il a combattu pour l’égalité des européens et des indiens.

- Ce texte est un roman didactique puisqu’il veut en effet nous faire réfléchir sur l’égalité, qui peut être remise en cause à tout moment en raison des intérêts économiques. C’est Ramon, le cavalier qui s’exprime sur ce point avant la décision finale, expliquant que si les indiens deviennent nos égaux, il faudra les payer, ce qui coûtera de l’argent.

- Dans le texte, Bartolomé de las Casas s’adresse à un autre homme, ce qui a pour but de nous montrer deux points de vue assez extrêmes. Cela nous aide à nous faire une idée de nos propres idées, de notre propre point de vue.

- Las Casas est plutôt présenté comme le symbole de l’égalité, tandis que Sépulvéda est plus considéré comme le symbole de la supériorité.

- Jean-Claude Carrière choisit comme thème principal un évènement emblématique dans l’histoire du combat pour l’égalité entre les peuples et en particulier un personnage combattant pour l’égalité : Bartolomé de las Casas.

- Las Casas commence par dénoncer les inégalités en décrivant au chapitre 3 toutes les horreurs subies par les indiens. On peut y voir de nombreuses énumérations, des phrases exclamatives et non verbales ponctuent son discours. Redondance de la locution verbale « je l’ai vu », ce qui donne de la valeur, le place comme témoin direct de la barbarie.

- Ce roman met en scène le plaidoyer de Las Casas pour l’égalité entre les peuples, c’est-à-dire une défense passionnée des droits des indiens. Il s’adresse à l’auditoire avec émotion, sincérité, empathie malgré son âge avancé (76 ans) et la chaleur des journées de mois d’août orageuses qu’a choisi Jean-Claude Carrière comme contexte à sa controverse.

- La chute du récit choisie par Jean-Claude Carrière s’inscrit aussi dans une réflexion sur l’égalité. En faisant entrer dans la salle un ouvrier Africain pour la nettoyer, il montre que dans le contexte historique, le combat pour l’égalité a évolué mais n’est pas terminé. Il laisse le lecteur dans une réflexion en suspens qui l’incite à comprendre que ce combat en amène toujours d’autres dans des contextes historiques différents.

- Le débat porte aussi sur les différences culturelles : le jugement sur le beau. Lorsque Sépulvéda fait entrer une représentation de quetzalcoatl, lorsque l’auditoire échange sur l’architecture, se jouent deux conceptions sociales : Sépulvéda considère ces différences comme une supériorité de l’art occidental sur l’art indien, tandis que Las Casas considèrent ces différences comme de simples différences.

- Sépulvéda est un philosophe froid qui ne remet pas en cause les idées énoncées du passé. Ainsi, il cite comme argument d’autorité Aristote sur un aspect de sa philosophie qui est contestable, mais qui à l’époque n’était pas contesté : « Lors de la création et de l’expansion de l’espèce humaine, plusieurs étage ont été prévus. Par exemple, les uns sont civilisés et les autres sont des barbares. ». (p.13)

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