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Analyse de la scène d'ouverture du Menteur de Corneille

Commentaire de texte : Analyse de la scène d'ouverture du Menteur de Corneille. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 564 Mots (7 Pages)  •  324 Vues

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Corneille, Le Menteur

Analyse des premiers échanges de la scène d'ouverture

🡺 Comédie baroque en cinq actes et en vers, date de 1643

S’est inspiré d’une pièce espagnole de Ruiz de Alarcon, La Vérité suspecte

De nos jours, Corneille est surtout connu pour sa pièce tragi-comique Le Cid ou pour ses tragédies. Mais, s’il est moins connu pour ses travaux dans ce genre-là, Corneille a écrit de nombreuses comédies, et ce avant même d’écrire ses tragédies, bien qu’elles n’aient pas acquis le grand succès de ces dernières. En réalité, à l’époque où il commence à écrire, après avoir travaillé dans le droit, la comédie est à bout de souffle. La farce, le rire grossier du peuple, s’oppose à la littérature noble et savante. Lorsqu’il en revient à son genre d’origine, en écrivant le Menteur, pièce racontant les déboires d’un jeune homme à la langue bien pendue, qui sera joué pour la première fois en 1643, Corneille souhaite d’une part obtenir un plus grand succès avec ses comédies, et d’autre part sauver le genre entier de la désuétude en lui obtenant l’adhésion des classes les plus hautes.

Nous verrons donc en quoi la scène d’ouverture de cette pièce traduit ce renouvellement de la comédie par Corneille, notamment grâce à son style. Tout d’abord, des vers 1 à 13, Corneille semble planter le décors de sa pièce, puis, des vers 19 à 29, il régale son lecteur avec un humour léger représentatif de la comédie baroque. Enfin, des vers 35 à 47, nous nous intéresserons au tableau que fait le dramaturge de l’amour, ce sentiment si ambigu…

 

 

Problématique : comment l’écriture de corneille et ses thèmes renouvèlent-ils le genre de la comédie ?

 

 

 

I-                Planter le décors

 

-        Rehausser la comédie -> travail de fond sur le texte

 

Analyse rimes (vers ½ + bartelée, évoquer les autres en temps et en heure, mais brièvement

Alexandrin (nommé le grand vers au XVIIème), balancement -> toujours des hémistiches bien réguliers en 6 syllabes, passage très fluide de la parole, à eux 2 ils forment un alexandrin +. Donnent au texte un côté très structuré

 

Représenter les mœurs : langage un minimum parlé, personnalisé, avec une voix pour chaque personnage

Dorante qui semble douter : ponctuation expressive, deux hémistiches bousculés par virgules, parallèle entre écolier et chevalier (on a un écolier qui veut être un héros -> explique ses mensonges futurs ?)

Cliton qui le rassure : fermeté du premier vers qu’il prononce, hyperbole

Ici on voit détachement du valet lourdaud de la farce

 

 

-        Le cadre, lieu de la dissimulation

 

Tout de suite, noms de lieux : « tuileries » au vers 1, « paris » au pers 13.

Périphrase élégante « le pays du beau monde et des galanteries », vers bien balancé + royaume du code -> Paris = présenté comme un royaume à part entière, un nouveau monde. Les expressions qu’il utilise laissent entendre qu’il a beaucoup fantasmé sur ce pays des galanteries.

 

Comme une sorte de mise en abîme, le personnage qui doit porter un masque

« Royaumes du code » : comme une Cour gigantesque au sein de laquelle il faut jouer de son physique et de ses relations

« Se faire un visage à la mode » : comme si on enfilait un masque artificiel, que l’on aurait fabriqué « se faire » + « qu’on apprenne » + utilisation du pronom neutre -> ce monde des apparences est si dur qu’il n’y a pas d’autres choix ! on est obligé d’apprendre. Déduction d’une idée à l’autre dans le rythme des vers : enjambement qui pousse à glisser d’une idée à l’autre, le vers 1 induit le vers 2.

Lui, qui vient d’arriver, comme on va le voir, n’as pas encore appris

 

Mais malgré les sujets qui semblent si graves ainsi abordés, pièce reste une comédie. (+ mentionner brièvement le parallèle comique entre les verbes voir et sentir ? + moquerie à l’égard de Barthole -1-)

 

 

 

II-              Une écriture légère et comique qui reprend les fondements de la comédie baroque

 

🡺 Comique qui diffère totalement du burlesque

 

-        Images comiques

 

Etude : dureté exagérée, comme un bagne (« loi bien rude », « banni ») + étude = prétexte pour détourner les jeunes hommes des femmes, amour comme seul emploi de ces mêmes

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