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L’industrialisation et l’accélération des transformations économiques et sociales en France

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Par   •  28 Mars 2021  •  Cours  •  2 219 Mots (9 Pages)  •  1 375 Vues

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L’industrialisation et l’accélération des transformations économiques et sociales en France

Introduction

[La France s’industrialise ! Ce phénomène débute sous Colbert et s’intensifie jusqu’au XIXème siècle. Il touche principalement les villes et conduit à des avancées qui transforment profondément et durablement le pays. Les industries ont cependant besoin de main d’œuvre, ce qui provoque un phénomène d’exode rural.]

[Or on sait que l’industrialisation est un processus social et économique visant à accroître la rentabilité des moyens de production et d'échange en la faisant davantage dépendre des progrès techniques et scientifiques et de la hiérarchisation de la structure sociale, l'industrialisation se marque par la concentration urbaine, la spécialisation professionnelle, la stratification sociale, l'écart accru entre les revenus. Ainsi, l’Etat joue un rôle indispensable pour permettre ce phénomène d’industrialisation : il aménage le pays (route, transport) ; accompagne la création d’entreprises et d’usines. Il est à la base du phénomène. Pour autant, la classe ouvrière, moteur de l’industrie, est souvent délaissée voire abandonné aux mains des gros industriels.] [Ainsi, comment expliquer les transformations urbaines et économiques sous un régime certes moteur mais aussi conservateur.]

        [Notre travail traitera de la comparaison entre les transformations économiques, rapides et modernes, contre les transformations sociales, à l’origine des ouvriers.]

  1. D’une France rurale à une France industrielle : il n’y a qu’un pas ?
  1. Qu’est-ce que l’industrialisation ?

L’industrie apparaît vers le début du XIXème siècle au Royaume-Uni, véritable leader économique mondiale. Il faut attendre cinq décennies avant que la France connaisse également sa révolution industrielle (passage d’une économie fondée traditionnellement sur l’agriculture à une économie reposant sur la production mécanisée à grande échelle de biens manufacturées dans les entreprises). La source d’énergie principale est le charbon et la production d’houille permettant de faire fonctionner la machine à vapeur (innovation majeure du XIXème siècle).

Les usines s’implantent alors à proximité des mines de charbon. Elles sont dans de grands entrepôts avec des salariés et des machines mécanisées. Les rythmes de travail dépendent des machines et une discipline est mise en place grâce à une hiérarchie des travailleurs.

Plusieurs secteurs industriels se développent :

  • Le textile qui emploie le plus de salariés
  • La sidérurgie où de grandes familles développent des cités-usines autour de grands fourneaux (de Wendel, Schneider au Creusot, …).

Document « L'homme face à la machine »

Quelle humiliation, de voir en face de la machine, l’homme tombé si bas ! … La tête tourne, et le cœur se serre, quand, pour la première fois, on parcourt ces maisons fées, où le fer et le cuivre éblouissants, polis, semblent aller d’eux-mêmes, ont l’air de penser, de vouloir, tandis que l’homme faible et pâle est l’humble serviteur de ces géants d’acier […]. Faiblesse physique, impuissance morale. Le sentiment de l’impuissance est une des grandes misères de cette condition. Cet homme, si faible devant la machine et qui la suit dans tous ses mouvements, il dépend du maître de la manufacture, et dépend plus encore de mille causes inconnues qui d’un moment à l’autre peuvent faire manquer l’ouvrage et lui ôter son pain.

Jules Michelet, Le Peuple, 1846

  1. Présenter le document.
  2. Expliquer en quoi l’auteur s’oppose à l’industrialisation ?

  1. Moderniser le pays

Document « Lettre de Napoléon III adressée au ministre d’Etat Achille Fould » le 5 janvier 1860

« Monsieur le ministre,

Malgré l'incertitude qui règne encore sur certains points de la politique étrangère, on peut prévoir avec confiance une solution pacifique. Le moment est donc venu de nous occuper des moyens d'imprimer un grand essor aux diverses branches de la richesse nationale. Je vous adresse dans ce but les bases d'un programme dont plusieurs parties devront recevoir l`approbation des Chambres et sur lequel vous vous concerterez avec vos collègues, afin de préparer les mesures les plus propres à donner une vive impulsion à l'agriculture, à l'industrie et au commerce. [...]

Il faut améliorer notre agriculture et affranchir notre industrie de toutes les entraves intérieures qui la placent dans des conditions d'infériorité. Aujourd'hui non-seulement nos grandes exploitations sont gênées par une foule de règlements restrictifs, mais encore le bien-être de ceux qui travaillent est loin d'être arrivé au développement qu'il a atteint dans un pays voisin. Il n'y a donc qu'un système général de bonne économie politique qui puisse, en créant la richesse nationale, répandre l'aisance dans la classe ouvrière.

En ce qui touche l'agriculture, il faut la faire participer aux bienfaits des institutions de crédit : défricher les forêts situées dans les plaines et reboiser les montagnes, affecter tous les ans une somme considérable aux grands travaux de dessèchement, d'irrigation et de défrichement. Ces travaux, transformant les communaux incultes en terrains cultivés, enrichiront les communes sans appauvrir l'Etat, qui recouvrera ses avances par la vente d'une partie de ces terres rendues à l'agriculture.

Pour encourager la production industrielle, il faut affranchir de tout droit les matières premières indispensables à l'industrie et lui prêter, exceptionnellement et à un taux modéré, comme on l'a déjà fait à l'agriculture pour le drainage, les capitaux qui l'aideront à perfectionner son matériel.

Un des plus grands services à rendre au pays est de faciliter le transport des matières de première nécessité pour l'agriculture et l'industrie ; à cet effet, le ministre des travaux publics fera exécuter le plus promptement possible les voies de communication, canaux, routes et chemins de fer, qui auront surtout pour but d'amener la houille et les engrais sur les lieux où les besoins de la production les réclament, et il s'efforcera de réduire les tarifs, en établissant une juste concurrence entre les canaux et les chemins de fer. »

Extrait d'une lettre de Napoléon III au ministre Achille Fould, 15 janvier 1860. Lettre publiée dans le Journal d'agriculture pratique, 1860, T.1, J.A. Barral.

  1. Faites des recherches biographiques sur Achille Fould : qui est-il ? Quels postes a-t-il occupés dans le Second Empire ? En quoi il a contribué à la révolution industrielle ?
  2. Relevez les mesures libérales prononcées par Napoléon III.
  3. Relevez les mesures d’intervention de l’Etat.

Napoléon III est séduit par cette industrialisation et plus globalement par la modernisation du pays. Il souhaite que l’Etat joue un rôle moteur en facilitant le développement du chemin de fer, en aménagement les villes et les campagnes mais aussi avec un cadre juridique favorable aux entreprises.

De même, la France organise plusieurs expositions universelles pour montrer au « monde » le progrès et la modernité mais aussi en valorisant les entreprises françaises. Dans ce contexte de modernisation économique, la paix est indispensable afin de faire des traités commerciales comme en 1860 avec le Royaume-Uni où un traité de libre-échange peut permettre d’accélérer la modernisation économique.

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