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Communication non verbale

Fiche : Communication non verbale. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2017  •  Fiche  •  1 120 Mots (5 Pages)  •  942 Vues

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Fiche thématique.

La communication non-verbale lors de l’accompagnement au repas.

Partant de situations que j’ai vécu avec Jean DIPLOURE (le nom est changé par souci d’anonymat) lors d’accompagnements aux repas, je vais développer la thématique de la communication non-verbale. Ce résident de 47 ans vit à la M.A.S depuis avril 2016. Atteint de trisomie 21, c’est une personne vieillissante qui développe des sur-handicap (tel que la myoclonie, une double cataracte, etc.) et une suspicion d’Alzheimer. Par ailleurs son état physique, psychique et cognitive, aujourd’hui stabilisé, s’est rapidement dégradé en automne dernier. Avec Jean, la communication « classique » est considérablement freinée.

Ainsi : « Comment accompagné dans un acte essentiel de la vie quotidienne, une personne en situation de plurihandicap, qui ne communique par verbalement et dont la communication non-verbale peut être mal interprétée en raison du handicap ? »

La communication, action de transmission d’information entres des interlocuteurs, induit le fait d’être en relation avec autrui ou avec quelque chose[1]. Pour Alexandre MANOUKIAN, auteur du préambule de cette revue, communiquer est « la recherche d’un état sans manque, d’un absolu impossible finalement ».

Premier moyen de communication dans la vie de l’être humain, le non-verbal est aussi le dernier pour les personnes n’ayant plus la capacité de recourir aux mots (par le sonore, l’écriture ou les signes) pour transmettre une information. [2]

Suite à mes observations et aux explications de ma tutrice je sais que les mots ont un rôle enveloppant, sécurisant dans la communication : ils occupent l’espace. En tant que stagiaire, ne connaissant pas du tout Jean au départ, c’est en grande partie grâce à la parole que j’ai réussi à entrer en relation. Même si je ne sais pas si monsieur DIPLOURE parvenait à comprendre le sens que je donnais aux mots, dans la communication, la prosodie  de la voix occupe 38 % de la place[3].

Répondant alors à ses signes acoustiques (ou « bruits ») et gestuels par un ton adapté à la situation (par exemple rassurant, jovial, etc.) je pense avoir réussi par cet intermédiaire a commencer la construction d’une relation entre l’usager et moi. Au fil des accompagnements elle s’est renforcée.

Deux types d’éléments ont pu freiner la communication : les « techniques » (l’état psychique et physique de Jean) et les « émotionnels »[4] (lui répondre avec mes propres projections) . La prise en charge des personnes trisomique 21 vieillissantes étant récente, les équipes éducatives comme médicales, ont peu d’expériences avec ce type de public. Or chaque professionnel, ayant une empathie et les 5 sens propres à lui, va répondre à une information à la manière qu’il la traduite. Ensuite discutées  en équipe, ces « réponses filtrées » permettront de confronter les points de vue et d’adopter une réponse commune se rapprochant au mieux des demandes de l’usager. Je cherchais alors à m’adapter à son rythme, ses désirs et ses besoins. Quand par exemple il fermait la bouche à l’approche de la cuillère, j’attendais, changeait d’aliment et lui proposait de nouveau ; souvent il (l’) acceptait.

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