Autobiographie de Daniel

Je m’appelle Daniel et j’ai 34 ans. On peut dire que je n’ai pas vécu une vie facile. Je n’ai jamais connu mon père et j’avais un grand frère mais il est mort à 14 ans, c’est-à-dire lors de mes 3 ans. Son décès remonte il y a 31 ans mais il ne cesse de me tourmenter jour et nuit. C’était le 12 décembre au soir. Ma mère avait décidé de si prendre tôt pour les cadeaux de noël. On est partit alors tous les trois en voiture, la route était glissante à cause du verglas, et la nuit était sans lune. Maman était au volant cette nuit-là, tandis que mon frère était sur le fauteuil passager et moi derrière à l’arrière de la voiture. On chantait, on était heureux de sortir en famille. Tout à coup un camion surgit du noir et fonça droit sur la voiture du côté où était installé mon frère. C’était à hôpital que l’on apprit après trois jours de l’accident, le décès de mon frangin, de mon ami. A partir de ce jours je n’étais plus le même. On n’a pas su tous de suite que j’avais subi des dommages dus à l’accident. Je paraissais tout à fait normal mais je ressentais tout au fonds de moi un insecte qui me rongeait jours après jours une partie de mon cerveau. Mais je n’avais que 3 ans. Qu’est qu’un gamin de trois ans pouvais dire sur sa santé sans que l’on lui dise « mais non mon chérie, ne t’inquiète pas, tous va bien. » Mais il n’y a que les faits qui font réagir. Cela à commencer 1 an après le décès de mon frère. A partir de ce moment-là, bleu et hématomes se sont succédé au fur et à mesure que je me prenais les pieds dans les portes et les buffets. Je tenais à peine debout et pendant un long moment je fus accompagnés de cannes qui me servais à me tenir en place. A partir de mes 5 ans je ne supportais plus le soleil et les couleurs trop vivent. A 5 ans et 7 mois ma mère m'emmena voir le médecin qui me fit passer divers examens des yeux. Les tests ne révélèrent alors qu’un léger trouble de la vue mais rien d’exceptionnel d’après lui pour un enfant de mon âge. Il me fit porter des lunettes qui se jugèrent utile pour les jeux d’intérieur mais parfaitement inutile pour les balades à l’extérieur. Les enfants de ma primaire se moquaient de moi mais je compris bien plus tard que ce n’était pas par méchanceté mais par ignorance. Ils ne comprenaient pas, ils n’ont jamais su et ne sauront s’en doute jamais ce que c’est que de voir en noir et blanc. Le jour je me cachais derrière des lunettes. La nuit était mon moment favori. Enfin je voyais comme les autres ! En noir et blanc ! C’était magnifique ! Je savourais ces moment de solitude au bord de la fenêtre de ma chambre à regarder la lune se cachait derrière quelque nuage. Mais je ne savais pas que ces moments était bien plus exceptionnel que j’aurais pu l’imaginer.

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