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Wajdi Mouawad /« le sang des promesses »

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Par   •  27 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 799 Mots (8 Pages)  •  769 Vues

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Commentaire composé

 

        En 2003, Wajdi Mouawad a écrit la pièce incendie de la tétralogie « le sang des promesses ». La scène 5 donnée par la professeure est une pièce contemporaine où on suit la vie du personnage principal, Nawal. C’est une jeune fille de quatorze ans qui attend un enfant et qui va le dévoiler à Wahab, l’homme qu’elle aime. Wajdi Mouawad aime bien jouer avec la chronologie et faire des retour dans le temps pour qu’on comprenne bien l’histoire de Nawal.

 Nous pouvons nous demander en quoi ce personnage est tragique.

        Dans un premier temps, nous verrons que cette pièce est une scène lyrique puis dans un second temps, nous étudierons l’aspect tragique.

        On peut déjà voir l’ambiance du secret et du dilemme grâce à la scène qui se passe dans une forêt d’arbres blancs , avec des rochers autours et à l’aube « Aube. Forêt. Rocher. Arbres blancs. » (l.1). C’est un lieu typique pour faire une déclaration et participe à la tirade lyrique. Surtout avec « l’aube » qui est un symbole de la naissance, de l’enfant attendu et de la vérité qui doit être dévoilée. On sait que Nawal est détentrice d’un secret « Tu ne sais pas encore » (l.5) en vers « Wahab » et ne cesse de répéter son prénom (l.3,6,10,20,29). On peut songer que Nawal et Wahab ont beaucoup d’intimité « il l’embrasse » (l.28) qui est dans le champs lexical de l’amour. Le lecteur peut songer que Nawal ne sait pas si elle doit lui dire ou se taire, elle hésite entre « hurler » (l.16) ou le « dire à l’oreille » (l.20) et, entre « se taire » (l.12) ou « appelé » (l.14), tout ça en jouant avec l’antithèse. On peut aussi penser qu’elle ne sait pas trop si c’est une bonne nouvelle « bonheur » (l.6) ou une mauvaise nouvelle « malheur » (l.6). Elle utilise aussi des expressions, comme « magnifique et horrible » (l.31) et « l’océan » (l.35) et « une brûlure » (l.36). On peut aussi songer à ce qu’elle hésite entre le dire à tout le monde comme « tout le village » (l.16 et 17), « les arbres » (l.17), « la nuit » (l.18) ou bien ne le révéler qu’à Wahab « je ne pouvais pas. Je dois te le dire à l’oreille » (l.19 et 20). Le lecteur peut penser que Nawal ne sait pas ce qu’elle veut car elle s’oppose à ce qu’elle dit car elle utilise des phrases courtes et juxtaposées (premier et troisième mouvement) et après, elle utilise des paroles lyriques et des phrases amples (second mouvement). On peut aussi songer qu’elle est gênée ou stressée de le dire car elle utilise le champs lexical du silence, « je vais me taire » (l.9 et 12) et la didascalie, « elle se tait » (l.13). Mais le lecteur peut penser qu’elle ne se laisse pas faire car a de l’autorité en vers Wahab et lui donne des ordres, « écoute-moi » (l.3), « ne dis rien » (l.3 et 12), « ne parle pas » (l.4). Mais nous pouvons aussi faire un lien avec la politesse qu’elle a envers Wahab « promet-moi » (l.10), « s’il te plaît » (l.10 et 11). Puis on peut s’apercevoir que Nawal et Wahab font leurs aveux en posant un long silence rythmique qui accroît au caractère solennel de l’aveu et la gestuelle que Wahab a envers Nawal depuis le début. Mais on peut voir que Nawal veut faire un aveu crucial car elle veut être entendue jusqu’au bout. C’est à ce moment là (troisième mouvement) qu’elle décide de dévoiler, enfin, le secret « j’ai un enfant dans mon ventre » (l.29). Le lecteur peut s’apercevoir que la simplicité de cette phrase contraste par rapport à l’envolée lyrique précédente.

        Le lecteur peut déjà s’apercevoir Nawal et Wahab ont un amour fou et passionnel entre eux, une véritable passion. Nawal utilise plusieurs expressions hyperboliques « ce que je veux la plus au monde » (l.21), « à jamais incomplète » (l.23) qui décrivent son amour intense pour Wahab « j’ai la conviction que je serai à jamais incomplète si tu demeures à l’extérieur de moi » (l.23,24 et 25), « avec toi je tombais enfin dans les bras de ma vrai vie » (l.25 et 26). On peut aussi faire le lien avec la fusion entre les deux personnages ; Nawal assume complètement sa relation amoureuse et charnelle « mon ventre est plein de toi » (l.29 à 30). On peut aussi songer que cette omniprésence des pronoms personnels « tu » (l.4,5,9 et 23), « te » (l.10,11,14,15,19 et 20) et « toi » (l.25,26 et 30) indique que l’autre est tout pour elle. On peut aussi comprendre qu’une fois le secret dit, elle se sens libérée et veut le dire à tout bout de rue. Elle utilise une envolée lyrique et un mouvement ascendant « pour que tout le village l’entende, pour que les arbres l’entendent, pour que la nuit l’entende, pour que la lune et les étoiles l’entendent » (l.16 à 19). les lecteurs peuvent aussi s’apercevoir qu’elle est entrain de faire une déclaration amoureuse en répétant « même si » (l.21,22 et 24) plusieurs fois. On peut songer que l’arrivé de cet enfant accroît un amour fondamental. Nawal n’arrive même plus à définir cette passion, donc elle répète plusieurs fois les mêmes mots « c’est un vertige, n’est-ce pas ? C’est magnifique et horrible, n’est-ce pas ? C’est un gouffre et c’est comme la liberté aux oiseaux sauvages, n’est-ce pas ? » (l.30 à 33).  On peut s’apercevoir qu’elle utilise aussi beaucoup de termes qui ont une valeur hyperbolique « vertige » (l.30), « gouffre » (l.32), « magnifique et horrible » (l.31). Les lecteurs peuvent songer que Nawal à du mal à définir ses mots « et il n’y a plus de mots ! » (l.33 et 34), « que le vent ! » (l.34). Nous pouvons faire le lien avec ses expression un peu maladroites « c’est comme la liberté aux oiseaux sauvages » (l.32 à 33) car nous pouvons voir qu’elle est un peu étourdie par l’amour qui est tellement fort qu’il est indicible d’où le recours aux images poétiques qui sont assez surprenantes. Donc nous pouvons faire le lien avec le couple mythique des tragédies : Roméo et Juliette.

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