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LECTURE ANALYTIQUE MARIVAUX DOUBLE INCONSTANCE ( à améliorer )

Guide pratique : LECTURE ANALYTIQUE MARIVAUX DOUBLE INCONSTANCE ( à améliorer ). Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2019  •  Guide pratique  •  2 611 Mots (11 Pages)  •  2 658 Vues

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A partir de la production de Mélissa CARCELES CORRIGEE                                                                                                                    1°S1 A     A lire et à améliorer

Lecture analytique 1

La Double Inconstance de Marivaux, 1723                                               Acte I, Scène 1

           La Double Inconstance est une pièce de théâtre de Marivaux jouée pour la première fois à Paris le 6 Avril 1723. Le dramaturge des Lumières qui prend parti pour les modernes écrit des pièces en prose qui, généralement, traitent de la psychologie amoureuse, domaine dans lequel il se spécialise puisqu'il donnera son nom au marivaudage, un style qui lui est propre et qui se caractérise par une légèreté de ton pour évoquer la complexité des rapports amoureux. Dans cette comédie critique  en trois actes et en prose, l'acte I scène première nous semble proposer une satire et une critique envers les Hommes et le pouvoir. En quoi la scène d'exposition permet-elle à Marivaux de faire une satire des relations humaines et une critique du pouvoir absolu? Nous verrons dans un premier temps comment se construit cette scène d'exposition. Puis, nous montrerons les divergences majeures révélées par cette dispute. Enfin, nous étudierons la critique du pouvoir .

 P. A rédigé   I-A    

Toute scène d'exposition, pour remplir son rôle, doit faire découvrir au lecteur les personnages et l'intrigue. Dès le commencement, grâce à la didascalie « SILVIA, TRIVELIN et quelques femmes à la suite de Silvia », Marivaux nous présente deux personnages principaux Silvia et Trivelin mais aussi des personnages importants qui n'apparaissent pas dans cette scène. Le personnage d'Arlequin est très vite évoqué notamment dans les répliques de Silvia « Arlequin » (l.18 p.1). Puis dans une seule et même réplique, Trivelin nous parle d'Arlequin « Arlequin » (l.5 p.3) personnage dont on a entendu parler précédemment grâce à Silvia. Il nous évoque  également le  Prince, personnage encore non mentionné; «un Prince » (l.6 p.3).

Nous pouvons également savoir les relations qui unissent les personnages à Silvia. Nous constatons que le prince aime Silvia «Il ne….. que pour vous donner la main » (l.30 p.2) ; « il m'aime » (l.28 p.2),.Trivelin n'est autre qu'un domestique  pour elle « je suis votre serviteur » (l.26 p.3) et Arlequin est son amant « que j'aime de même » (l.11 p.4).

Dans ces premières pages, nous pouvons découvrir l'intrigue qui va être développée au fil de la pièce. Dans une de ces tirades, Silvia en fait part directement. Le prince, à cause de son amour pour Silvia, commet l'acte de l'enlever « il m'aime, crac, il m'enlève » (l.28 p.2). Ainsi à travers ce dialogue entre les deux personnages principaux, le lecteur apprend le nom des personnages, les relations qui les unissent et  les difficultés qui vont être au cœur de l'intrigue.

           B- Un cadre spatio-temporel relativement précis

Le champ lexical de la royauté  montre que Silvia a été emmenée dans un palais « ….vaut mieux qu’une princesse qui pleure dans un bel appartement.  Les termes « souverain » (l.14 p.2) ; « maître » (l.16 p.2) ; « Seigneur » (l.25 p.2) ; « Prince » (l.6 p.3) ; « mon serviteur » (l.27 p.3) caractérisent les relations sociales de pouvoir dans le palais;

Ce lexique évoque de manière assez spécifique le statut social des personnages. A ce titre, ce vocabulaire soutient la démarche critique de Marivaux. L’auteur décrit précisément les statuts pour montrer les rapports sociaux tels qu’ils sont vraiment ;  et nous les donner à voir.

         Les informations sur le temps nous permettent de voir que l’auteur déroge à certaines règles classiques plus de 24H  temps : « hier » (l.11 p.1) ; « depuis deux jours » (l.36 p.2)

Nous notons également l’importance du rapt dans la construction de l’intrigue : « il m'enlève » (l.28 p.2) ; « On m'ôte mon amant » (l.30 p.3) : Silvia a donc été soustraite à son environnement contre son gré et cela donne d’entrée une coloration singulière à la pièce.

         

 II- Une scène de dispute qui met en relief des divergences importantes

           A- D'emblée, deux personnages sur scène que tout oppose

Le Dialogues entre   les deux personnages  Silvia et Trivelin propose un regard absolument diffèrent sur la même situation.

TRIVELIN  EST un serviteur habitué au comportement de la cour « femmes qui sont à votre suite » (l.3-4 p.3) ; «voyez votre fortune et profitez de ses faveurs » (l.10 p.3) ; cette situation ne semble pas le choquer bien au contraire ,  dans ce cadre l’usage des termes fortune et faveur met en relief l’idée de chance. Silvia serait donc privilégiée par sa bonne fortune  car comme le lui signale Trivelin « c’est votre souverain qui vous aime » ; « il ne vous enlève que pour vous donner la main », « songez que c’est sur vous  qu’il fait tomber le choix qu’il doit faire d’une épouse ». Comment ne pas être flatté d’un tel choix ! Ainsi toutes les répliques de Trivelin servent les projets du prince et tendent à prouver à Silvia combien elle devrait se sentir honorée de tant de faveurs. A ce titre, Trivelin est ici, davantage, perçu comme  le serviteur du Prince, dont il protège les intérêts, que celui de Silvia. Puisqu’il ne perçoit pas la violence de l’acte qu’elle subit.

 Silvia,  est différente, c’est une bourgeoise qui accepte et aime sa condition de villageoise « Une bourgeoise contente dans  un petit village vaut mieux  » (l.1-2-3 p.4). sa colère et ses refus peuvent paraitre naïfs,  EX : qu’il me laisse mon pauvre Arlequin qui n’est pas plus gros monsieur que je suis grosse dame… coloration volontairement naïve  pour rappeler la provenance.

et son expression est relativement simple. Sans emphase.

elle  n'aime pas cet environnement  qu’on lui impose « qu'ai-je à faire  de ces quatre ou cinq fainéantes qui m'espionnent toujours ? » (l.28-29 p.3) Ainsi les suivantes, qui montrent en principe l’importance du rang à la cour, deviennent-elles  aux yeux de Silvia des fainéantes et des espionnes.  

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