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Commentaire du poème « Correspondance »

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Par   •  22 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 066 Mots (5 Pages)  •  471 Vues

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Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire publié en 1857. Il se compose de 6 parties ou sections: « Spleen et Idéal », « Tableau Parisien », « Le vin », « Fleurs du mal », « Révolte », « La mort ».

Le sonnet que nous allons étudier s'intitule « Correspondance », c'est le quatrième de la section « Spleen et Idéal ».

Après avoir désigné l'Ennui comme le plus grand ennemi de l'homme dans « Avis au lecteur », Baudelaire tente d'échapper au spleen par l'intermédiaire de l'Idéal. Il exprime le désir de s'élever vers le monde spirituel à travers la théorie des correspondances.

En quoi ce poème développe-t-il la conception d'un Baudelaire précurseur de symbole ?

Dès le premier vers, Baudelaire sacralise la Nature et en fait un temple où l'homme est en communion avec le divin. Ce temple est vivant comme l'illustre les nombreuses personnifications et ces « vivants piliers tentent de communiquer avec l'homme, laisse parfois sortir de confuses paroles ».

La Nature, sollicite aussi la vue des humains, l'homme s'y trouve confronté à des forêts de symboles. Mais il reste aveugle à ces symboles puisque ce sont ces symboles qui observe l'homme et non l'inverse. « qui l'observe avec des regards familiers » (vers 4). L'homme fréquente la Nature comme un voyageur, cependant il ne la connaît pas, il y passe sans la voir: complément de lieu « où » (vers 1).

Tandis que le monde visible est relié au monde invisible de manière verticale, tous les éléments du monde visibles sont reliés entre eux de manière horizontales. Les objets différents sont rapprochés par des reflets qui les renvoient les uns aux autres.

On peut voir que le deuxième quatrains est construit sur l'imbrication de plusieurs comparaisons qui mettent en valeurs les analogies entre les perceptions sensorielles et les correspondances.

Le vers qui formule le plus clairement la théorie des correspondances est le vers 8 : la synesthésie n'est pas un simple phénomène neurologique elle est une réalité du monde sensible.

Chaque sensation correspond dans son essence même à une autre. A la différence de la métaphore filée dans le premier quatrain, qui présente la Nature comme une unité indivisible. Les comparaisons concernent les éléments dissemblables au sein de l'unité qu'il crée. C'est ce qu'indique les vers 9 et 10, plus particulièrement, le verbe « être » au présent de vérité générale au vers 9, indique que certains parfums correspondent à une sensation tactile, ici: « frais comme des chairs d'enfants », à une sensation auditive « doux comme les hautbois », ou à une sensation visuelle: « vert comme les prairies ». Ces synesthésies permettent de donner une cohérence à la multiplicité du monde.

Chaque sensation est reliée à une autre, car le monde possède une unité cachée.

L'unité du monde est assurée grâce à un équilibre antithétique, vers 7: « vaste comme la nuit et comme la clarté » s'équilibrent entre elles et se répondent à travers le monde.

Baudelaire convoque dans les deux derniers tercets l'odorat, champs lexical des parfums. Ce sens est le plus apte à relier le monde horizontale des synesthésies avec le monde verticales de l'invisible. Le parfum, immatérielle, réalise la fusion entre le corps et l'esprit, les comparaisons permettent de passer de sens en sens (odorat, toucher, ouïe et vue).

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