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Analyse linéaire la naissance de Gargantua, Rabelais

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Par   •  11 Décembre 2022  •  Analyse sectorielle  •  993 Mots (4 Pages)  •  9 056 Vues

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TEXTE BAC – ANALYSE LINEAIRE / LA NAISSANCE DE GARGANTUA CHAP. 6

L’extrait que nous allons étudier est tiré du chapitre 6 du roman satirique Gargantua publié par François Rabelais, grande figure de l’humanisme, en 1534. En effet, tout au long de cette œuvre, nous pouvons suivre les aventures du géant, qui montre ainsi les valeurs humanistes que défend l’auteur. Dans ce chapitre, nous assisterons à l’accouchement invraisemblable de Gargamelle, la mère de Gargantua, et la naissance fantastique de ce dernier. Nous montrerons donc dans cette analyse en quoi ce récit est à la fois parodique, satirique mais aussi merveilleux. Dans un premier mouvement des lignes 1 à 13, nous allons analyser l’accouchement en question, puis dans un deuxième mouvement des lignes 14 à 21, la naissance extraordinaire de Gargantua, et enfin dans un troisième mouvement des lignes 22 à 30, le message que transmet Rabelais au lecteur avec ironie à travers cette naissance.  

Dans le 1er mouvement, nous pouvons relever le complément circonstanciel de temps « peu de temps après » ainsi que l’adverbe « aussi vite » qui marquent un effet de précipitation dans le récit et donc dans l’accouchement, montrant l’urgence de celui-ci, tout comme les conjonctions de coordination « et », « donc », et « mais » et les conjonctions de subordination « parce que » et « à cause » qui montrent un lien de conséquences entre chacune des actions. La gradation « soupirer, lamenter et crier » montre la souffrance qu’endure Gargamelle durant ce temps. De plus, l’emploie du passé simple et de l’imparfait montre la succession d’action du récit. Le groupe nominal « en foule de tous les côtés » à la ligne 2, montre le côté hyperbolique de cet évènement, par ailleurs présent tout au long du récit. L’euphémisme « d’assez mauvais goût » à la 3ème ligne, atténue le caractère répugnant des bouts de peaux mentionner juste avant, trouvés par les sages-femmes. L’auteur poursuit son récit en nous faisant la description d’une « grande guérisseuse » à la ligne 8, qui est décrite de façon péjorative avec des adjectifs comme « repoussante » ou qui est encore comparée au diable ou à une commère. Elle est décrite sous le jour d’une sorcière, donnant des restrictifs provoquant l’effet inverse à celui escompté. En effet « tous ses trous en furent si étranglés et resserrés que vous les auriez à peine élargi avec les dents » montre à quel point le restrictif est horrible. Par ailleurs l’adverbe d’intensité « si » est employé à la ligne 9 pour le souligner. Il conclue la description de cette scène répugnante par « ce qui est une chose bien horrible à penser » expression ayant un effet comique dans le récit. Via le personnage de cette femme, Rabelais effectue une critique de ces « sorcières » qu’il ne considère pas du domaine de la médecine. De plus, Rabelais emploie le champ lexical de la médecine dans ce mouvement, mais aussi dans le reste du récit, qui donne un caractère réaliste à la scène, étant donné que Rabelais fut médecin ; mais qui permet également de mélanger le sérieux au comique.

Dans le 2ème mouvement, on assiste ensuite à la naissance du géant qui mélange le réalisme, avec le vocabulaire médical employés, au merveilleux. En effet, étant donné que les trous de Gargamelle furent tous étranglés, Gargantua naquit donc par l’oreille de sa mère. Cette naissance par l’oreille pourrait représenter un symbole de sagesse, d’intelligence ou bien encore d’élévation spirituelle. Elle peut également faire référence à Athéna, la déesse de la guerre et de la sagesse, et aux textes antiques, largement relayés par les humanistes. Cette naissance a donc un caractère comique, parodique mais aussi merveilleux. Gargantua marque ainsi son caractère extraordinaire à travers sa naissance. La préposition « dès » à la ligne 18 montre une fois de plus la précipitation de la naissance. Ainsi, dès que le géant fut né, il s’écria « à boire, à boire, à boire », énumération grotesque, utilisant un comique de répétition qui distingue ainsi une fois de plus Gargantua de par sa soif aux autres enfants. Par ailleurs, nous pouvons constater une abondance de l’alcool dans le récit. Enfin, le groupe nominal « dans tout le pays » montre une fois de plus le côté hyperbolique du récit, car il est évidemment impossible que l’enfant soit entendu dans toute la région.

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