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Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

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Par   •  18 Mars 2023  •  Cours  •  999 Mots (4 Pages)  •  390 Vues

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En publiant Les Fleurs du Mal en 1857, Charles Baudelaire révolutionna la poésie. Il y décrie la tension interne entre le spleen, source de détresse, et l'idéal, un mouvement vers une perfection imaginaire. Dans la deuxième section du recueil, intitulée « Tableaux parisiens », il assimile la ville moderne à la fois aux vices et à la misère, ainsi qu'à la rêverie d'une nouvelle beauté. Le poème « Le soleil », qui est le deuxième de cette section, évoque les pouvoirs salvateurs de la poésie à travers le soleil. Ce dernier est d'abord représenté comme l'inspirateur du poète avant de représenter les pouvoirs de guérison de la poésie.  

I – Baudelaire raconte comme ses vers naissent de ses promenades au soleil (Premier huitain)

II – Un éloge du soleil, guérisseur de tous les maux (Deuxième huitain)

III – Le poète est comparé au soleil (Quatrain final)

I  Le poème s’ouvre sur deux alexandrins dépeignant Paris: «Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures / Les persiennes, abri des secrètes luxures».

La rime «masures / luxures» souligne l’alliance de la misère et du vice dans la ville moderne.

Le verbe «pendre» suggère la langueur et l’ennui dans une ville étouffante.

C’est dans cette atmosphère dépeuplée que s’exerce la puissance du soleil : "(v.3-4)".

Le soleil est personnifié par l’adjectif «cruel» qui fait de lui une puissance qui châtie les humains pour leurs vices comme le suggère la violence du verbe « frappe ».

L’anaphore en «sur» et le rythme binaire du vers 4, composé de deux hémistiches, soulignent que cette punition est universelle car elle s’applique identiquement aux villes et aux campagnes: «sur la ville et sur les champs, sur les toits et sur les blés». Le parallélisme ville/toits et champs/blés renforce cet équilibre.

Le poète apparaît comme un homme singulier puisqu’il est le seul en mouvement dans cette atmosphère figée ,comme on le voit dans ce vers: «Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime» (v.5).

« La fantasque escrime » est une périphrase désignant l’activité poétique.

La métaphore entre le poète et un joueur d’escrime fait de la poésie une sorte de combat d’épée, comme une lutte entre ce combattant et la poésie.

L’adjectif «fantasque» suggère que de fascinantes trouvailles naissent de la recherche poétique.

Des vers 6 à 8, le poète est assimilé au chiffonnier, homme qui récupère les déchets avec son crochet pour revendre ceux qui ont de la valeur: «Flairant», «Trébuchant», «Heurtant». L’énumération ternaire des participes présents restitue la démarche active du chiffonnier.

Les «mots» sont des «pavés» sur lesquels le poète trébuche et, au lieu de heurter des déchets avec son crochet, le poète heurte «des vers».

De cette quête surgissent «parfois des vers depuis longtemps rêvés.» (v.8)

La trouvaille poétique est précieuse parce que rare, comme l’expriment les deux adverbes temporels «parfois» et «longtemps.»

II La deuxième strophe retourne au sujet premier annoncé par le titre: le soleil.

Ce dernier est personnifié  par la métaphore «Ce père nourricier» (v.9) qui renvoie au Père de la Trinité chrétienne.

Il guérit ainsi des maladies et de la faiblesse («ennemi des chloroses», v.9), à la manière de l’élixir que rêve l’alchimiste.

Ses pouvoirs ne se limitent pas à protéger de la mort, puisqu’il donne aussi la vie comme l’indique le verbe éveiller «Éveille dans les champs les vers comme les roses» (v.10).

Le rythme équilibré des alexandrins accentue l’impression de vitalité.

L’antithèse entre la beauté et la laideur est également présente dans la rime riche «chlorose/roses» qui lie deux termes opposés.

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