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Dossier sur l'aviron

Mémoire : Dossier sur l'aviron. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Octobre 2024  •  Mémoire  •  3 481 Mots (14 Pages)  •  51 Vues

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 L’aviron est un sport de glisse et un sport olympique depuis 1900, se pratiquant dans un milieu aquatique. C’est une activité de loisir en plein air mais aussi de compétitions. L’aviron consiste à propulser une fine embarcation sur l’eau à l’aide de rames (appelées également pelle). Il existe différents types d’embarcations pour lesquelles le rameur utilise soit un aviron dit « de pointe » ou deux avirons dit « de couples ». On distingue les embarcations par leur longueur, leur nombre de places, leur finesse ou leur matière. Les embarcations composées d’un seul rameur sont appelées skiff. Pour les embarcations plus grandes, elles sont nommées par leur nombre de rameurs et le type d’aviron : quatre de pointe avec barreur ou huit de couples. La particularité de l’aviron est que c’est le seul sport où on fait face à la direction opposée à notre cap ! Contrairement à ce qu’on pense, les rameurs utilisent bien plus que leurs bras pour propulser l’embarcation, il y a aussi les jambes, puis le dos et enfin les bras qui vont permettre de propulser l’embarcation. L’aviron est un sport qui a de nombreux bienfait pour le corps humain comme l’affirme le docteur Christian Palierne qui est un médecin de la Fédération Française d’Aviron, « Sport d’endurance, il ne présente que des avantages pour l’appareil cardio-vasculaire : il régularise ou fait baisser la pression artérielle, abaisse la fréquence cardiaque et améliore le rendement énergétique ». L’aviron est un sport très exigeant. La distance de course standard de 2000 mètres est suffisamment longue pour comporter une phase importante d’endurance, mais aussi suffisamment courte (les temps de parcours peuvent aller entre 5 m 20s et 8 m 00s) pour ressembler à un sprint. Les athlètes doivent donc posséder d’importante capacités à la fois en anaérobie et en aérobie. C’est également un sport complet au niveau musculaire, il fait travailler quasiment tous les muscles : membres supérieurs, membres inférieurs, abdominaux, lombaires.  

En aviron, la technique est très importante, c’est l’ensemble des procédés utilisés par le rameur pour rendre le déplacement de l’ensemble embarcation + rameur + avirons le plus économique et le plus efficace possible. La technique est régie par les contraintes mécaniques et biomécaniques imposées notamment par le matériel, l’environnement et les moyens humains. Certaines règles sont aussi imposées par le code des régates et donc les autres de l’application rationnelle des lois de la mécanique et de la biomécanique.  Le geste du rameur est très technique, la glisse de la coque dépend de la bonne exécution de ses gestes. Un rameur qui est un très bon technicien pourrait battre sur l’eau des rameurs qui sont physiquement plus forts. Le rameur cherche à faire profiter à la coque de toute sa force de propulsion sans pour autant la ralentir. Il est nécessaire de toujours rechercher les mouvements contraires à la glisse de la coque. L’aviron est donc un sport technique et aussi cyclique. En aviron le geste est cyclique et continu, on distingue 4 phases principales : la propulsion, le dégagé, le replacement et enfin la prise d’eau. La phase de propulsion consiste à créer une force de réaction au niveau de la palette permettant l’accélération de l’ensemble bateau + avirons + rameur. Le dégagé est l’action qui consiste à émerger la palette de l’eau, il constitue le lien entre la phase de propulsion et de replacement, cette phase requiert de la coordination et du relâchement. Le replacement permet au rameur de passer de la position sur l’arrière à la position sur l’avant, il se termine par la prise d’eau. Cette phase permet de récupérer car on sollicite moins le physique. Et enfin la prise d’eau consiste à immerger la palette dans l’eau, elle ne dépend pas du seul poids de l’aviron mais elle est aussi dirigée et contrôlée par le rameur. Elle nécessite une certaine précision et vitesse d’exécution.  

 

Une compétition d’aviron demande des qualités bien spécifiques à la discipline. On les appelle les facteurs de la performance. On peut distinguer deux grandes familles de facteurs : les facteurs interne et les facteurs externe. Dans les facteurs interne on va retrouver les facteurs anthropométrique, physiologique, biomécanique et psychologique. Et dans les facteurs externes, le matériel, l’hygiène de vie, les conditions météorologiques, le cadre de l’entrainement.  

 

 Nous allons nous concentrer sur trois facteurs principaux qui sont les facteurs anthropométriques, les facteurs biomécaniques et les facteurs physiologique. Quel est l’impact de chaque facteur sur la performance lors d’une course de 2000 mètres en aviron ?  

Il s’agira tout d’abord de définir et de montrer l’impact des facteurs biomécaniques sur la performance puis dans un second temps l’impact des facteurs physiologiques et enfin les facteurs anthropométriques.

 

 

Tous les mouvements ont une origine semblable. Pour que la vitesse ou la trajectoire d’un corps quelconque change, il faut la somme des forces qui lui sont appliquées ne soit pas nulle. Cette règle s’applique aussi bien aux mouvements des planètes qu’au déplacement d’un bateau à l’aviron.

La force est donc à la base de toute la mécanique du mouvement.  

Une force c’est l’action d’un élément ou d’un objet sur un autre. Toute force non nulle appliquée à un corps a deux effets sur celui-ci : Il est déformé et son mouvement est modifié. Cette modification peut aussi bien être une accélération, un freinage ou un changement de la trajectoire. Il existe deux types de forces : les forces de contact et les forces à distance. L’intensité d’une force se mesure en newton. Force appliquée en aviron : à distance : le poids du bateau.

Force de contact : la pression que le rameur exerce sur le siège en raison de son propre poids, la poussée du rameur sur la barre de pieds, la pression de l’aviron sur la dame de nage, la poussée d’Archimède, la force de résistance à l’avancement exercée par l’eau, la force de résistance à l’avancement exercée par l’air.  

 

Il existe une combinaison de plusieurs forces. La résultante de deux ou plusieurs forces appliquées à un objet est une force fictive unique qui a le même effet sur l’équilibre et le mouvement de celui-ci. Par exemple sur un deux de pointe la résultante des forces des bordées tribord et bâbord a une ligne d’action qui se trouve du côté tribord à la prise d’eau et du côté bâbord en fin de coup. Ce phénomène est appelé l’effet d’embardée. Les équipages les plus performants modulent la force qu’ils appliquent pour contrer ce phénomène. Cela a donné lieu à des armement différent comme l’armement classique ou l’armement à l’italienne afin de diminuer l’impact de ce phénomène. En aviron on peut parler de levier. Un levier est un élément mécanique sur lequel s’appliquent plusieurs forces. L’aviron est utilisé comme un levier. Le rapport des forces appliquées respectivement à la poignée, au manchon et à la palette dépend de la longueur des avirons, du réglage du collier et de la position des mains sur la poignée.  C’est donc un élément qui est beaucoup étudier afin d’améliorer la performance.  Le travail et la puissance sont deux éléments importants pour la performance en aviron. Lorsqu’une force est appliquée à un objet et que son point d’application se déplace, on dit qu’elle produit un travail. La grandeur du travail est le produit de la force par la longueur du déplacement du point d’application. Le travail représente la quantité d’énergie dépensée. Le travail se mesure en joule (J), pour le rameur, la force exercée sur la poignée et l’amplitude du mouvement déterminent l’énergie fournie pendant un coup. La puissance est le rapport entre le travail produit et le temps mis à fournir celui-ci. La puissance se mesure en Watt (W) et un watt correspond à la puissance nécessaire pour fournir un joule en une seconde. Le travail exprime donc la quantité d’énergie fournie par le rameur à chaque coup d’aviron. Le temps mis pour délivrer cette quantité d’énergie détermine la puissance et donc la performance. Les rameurs développent à chaque coup d’aviron un travail qui ne varie pas beaucoup, l’amplitude reste la même et la force varie de 70% à 100% du maximum. Cependant la variation de cadence de 17 à 45 coups /min permet un grand gain de puissance. La quantité de mouvement d’un objet est le produit de sa vitesse par sa masse. La quantité de mouvement acquise par l’ensemble bateau + avirons + rameur lors de la propulsion est un facteur essentiel de la performance. Elle est déterminée par l’intensité de la réaction de l’eau sur la palette et par la durée de ce temps de poussée. La propulsion sera donc d’autant plus efficace que la force exercée sur la palette sera importante et qu’elle sera appliquée longtemps. Donc pour apporter une quantité de mouvement à l’ensemble rameur-bateau-aviron il faut fournir à une autre masse la même quantité de mouvement au sens opposé. Par exemple si l’ensemble bateau-aviron et rameur ont une vitesse de 1 m/s et que sa masse est de 100Kg, sa quantité de mouvement est égale à 100 Kg.m/s. L’eau projetée en sens inverse a également acquis une quantité de mouvement de 100 Kg.m/s. Il faut donc une certaine quantité d’énergie fournie selon les masses mise en jeu pour obtenir ces mouvements.  

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