Étude du roman La bête humaine d'Emile Zola
Dissertation : Étude du roman La bête humaine d'Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Poutchou • 31 Mars 2012 • 2 450 Mots (10 Pages) • 2 851 Vues
La Bête humaine
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Zola en 1895
Lithographie parue dans le quotidien "La vie populaire" en 1889
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La Bête humaine est un roman d'Émile Zola publié en 1890, le dix-septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Ce roman est le résultat de la fusion d'un roman sur la Justice, et d'un roman sur le monde ferroviaire, ce qui n'était pas dans le dessein initial de l'auteur.
L'histoire évoque le monde du chemin de fer et se déroule tout au long de la ligne Paris-Saint-Lazare - Le Havre. Entre les deux gares, décrites avec une grande précision, les héros ne cessent d'osciller, dans un trajet pendulaire, jouets des passions qui les dominent. De grand drames arriveront à mi-chemin du parcours, au croisement des destins, dans un tunnel, et au carrefour (lieu-dit imaginaire à consonnance négative) de la Croix de Maufras.
On a coutume de dire que cette histoire comporte deux héros : d'une part le mécanicien Jacques Lantier et de l'autre sa locomotive, la Lison, que Lantier aime plus qu'une femme. La locomotive est une nouvelle métaphore de la machine, du progrès, qui broie les hommes, comme la mine de Germinal.
Outre son aspect documentaire, La Bête humaine est un roman noir, sorte de thriller du XIXe siècle qui a choqué les contemporains de Zola. On ne décompte pas moins de deux viols, plusieurs meurtres, au moins un suicide, et deux catastrophes, dont beaucoup sont inspirés de faits-divers réels. On a même soutenu que cette sombre et terrible avalanche, digne du grand Guignol, a nui à Zola, dans son éventuelle élection à l'académie française.
C'est aussi un roman sur l'hérédité, comme tout le cycle des Rougon-Macquart, Jacques souffrant d'une folie homicide que Zola rattache à l'alcoolisme des Macquart. Il est en effet le fils de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier (voir L'Assommoir). Il éprouve depuis l'enfance des douleurs qui lui traversent le crâne. Ces douleurs continuent à la puberté, s'accompagnant de pulsions meurtrières auxquelles il n'arrivera jamais à échapper vraiment : le désir physique d'une femme s'accompagne chez lui d'un irrésistible besoin de la tuer. Sur le point de posséder sa cousine Flore, il préfère fuir, car il s'apprêtait à la tuer. Plus tard, il parvient néanmoins à devenir l'amant de Séverine Roubaud et se croit guéri. Mais un jour, la bête reprend le dessus sur lui et il finit par massacrer sa maîtresse.
Le roman fourmille d'intrigues et de personnages secondaires, entremélés, se déchirant les uns, les autres. Zola se défend pourtant d'utiliser les recettes des feuiletonistes de son époque auxquels il s'opposait. Dans l'adaptation cinématographique qui en sera faite par Renoir, l'intrigue sera fortement épurée, voire partiellement réécrite.
Enfin, la bête humaine est un roman à charge sur la période de décadence bien caractéristique de la fin du second empire, aboutissement voulu du cycle des rougon-macquart.
Sommaire
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1 Résumé
2 Principaux personnages
3 Adaptations
4 Liens externes
Résumé[modifier]
Roubaud, sous-chef de gare au Havre, employé modèle, mais ayant été injustement l'objet d'une plainte d'un usager est monté à Paris, pour se justifier. Sa femme Séverine en a profité pour l'accompagner et faire quelques emplettes. Il apprend de la bouche de Séverine que Grandmorin, devenu son protecteur et président de la Compagnie des chemins de fer, a abusé d'elle dans son enfance. Fou de jalousie, il ne peut le supporter.
Mécanicien sur la ligne Paris-Le Havre, Jacques Lantier, 26 ans, vient souvent lorsqu'il est en congé chez sa marraine Phasie Misard, qui vit dans le logement de fonction du garde-barrière du lieu dit la Croix-de-Maufras, situé sur cette même ligne Paris le Havre. La tâche de garde-barrière est confiée à Misard, son mari et à sa fille Flore. En épousant Misard, Phasie a gardé pour elle un magot de 1000 francs qu'elle refuse de partager avec lui. Pour pouvoir entrer en possession de l'argent, Misard l'empoisonne lentement en versant du salpêtre dans son sel, mais la tuera finalement avec de la mort aux rats. Après la mort de sa femme, Misard fouille toute la maison mais ne trouvera jamais l'argent. De son côté, Flore, 18 ans, est une jeune fille sauvage, dotée d'une force d'homme, qui repousse toutes les avances de ses soupirants, mais finit par tomber amoureuse de Lantier qui n'aime en fait que sa locomotive, objet de report passionnel. Au moment de posséder Flore, Jacques est en proie à une pulsion meurtrière, qui lui est coutumière, et il s'enfuit pour ne pas la tuer. Par ailleurs, il croit apercevoir un meurtre s'accomplir dans le train qui passe, et qu'il conduit habituellement
Roubaud et sa femme ont attiré Grandmorin dans le train et l'ont tué. Ils sont d'abord soupçonné, et Jacques Lantier les reconnait comme coupables, mais il se laisse fléchir par les yeux implorants de Séverine...
Le juge Denizet chargé de l'affaire sait par ailleurs que le couple va hériter de la maison (celle où Grandmorin a abusé naguère de Séverine, non loin de la Croix de Maufras) mais il a aussi un coupable idéal en la personne de Cabuche un forestier violent et frustre qui a autrefois été proche d'une autre victime de Grandmorin, qu'il a consolé et recueillie. L'homme des bois est une victime idéale pour détourner l'attention et protéger l'image publique de Grandmorin, le grand bourgeois.
Séverine morte de peur d'être compromise par la trace d'un courrier qu'elle a été forcée d'envoyer à Grandmorin pour l'inviter à prendre le train qui lui a été fatal, essaie d'attendrir ses juges et les responsables de la compagnie.
Le ménage
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