Récit éducatif

Amélie

SANTERO

ES2020

Récit éducatif

J’ai effectué mon stage de deuxième année au sein d’un foyer de vie, dont les résidents sont des personnes en situation de handicap mental.

Au cours de ce stage, j’ai été confrontée à une situation des plus complexes :

Apres avoir observé le fonctionnement de l’établissement pendant plusieurs semaines, j’ai constaté quelques dysfonctionnement au sein de l’équipe pluridisciplinaire qui, à mon sens, relevait de la maltraitance.

Pour contextualiser les faits que je vais relater, il est important de souligner que les résidents de la structure sont sur leur lieu de vie au sein du foyer, la plupart y résident depuis de nombreuses années et ne sortent que les weekends, si ils ont la chance d’avoir de la famille.

Le foyer est divisé en 3 unités différentes ; la jaune, la orange et la bleue. Cette disposition permet aux éducateurs d’être réfèrent de leurs unités et ainsi aux résidents de mieux se repérer. Cependant, durant les activités, les résidents sont regroupés selon leurs choix d’activité quelque soit leurs unités.

J’ai été affectée sur l’unité bleue à mon arrivé, ce qui ne m’a pas empêchée de participer aux activités avec des groupes de résidents n’appartenant pas à l’unité bleue.

Lors d’activités comme la relaxation, la marche et les ateliers manuels, dirigé par une animatrice, madame Roland *, j’ai, à plusieurs reprises, été interpellée par des comportements, passant rapidement des réprimandes à la violence verbale, madame Roland adoptant un ton n’étant pas adapté, plus particulièrement à certains résidents, de manière ciblée. Nourrissant une angoisse à chaque fois que j’étais amenée à accompagner les résidents sur les activités de madame Roland, j’ai finalement essayé de discuter avec cette professionnelle de ses pratiques qui me choquaient, sans toutefois la brusquer ni remettre en question son professionnalisme. J’ai rapidement compris que madame Roland n’était absolument pas prête à remettre en question sa pratique professionnelle.

J’ai alerté verbalement la chef de service sur les agissement de cette professionnelle et j’ai également demandé à ne plus travailler sur son roulement car cela ne correspondait ni à mes mœurs, ni a ma façon d’agir en tant que professionnelle en devenir.

Cependant, j’ai été amenée à travailler à nouveau avec madame Roland, au cours d’une activité marche. Ce jour là, au moment de réunir les résidents pour les emmener à l’extérieur du foyer, madame Roland s’est mise à hurler sur une résidente de l’unité bleue, de laquelle j’étais en train de m’occuper dans le calme et la sérénité, en lui demandant de se dépêcher si elle voulait pas rester là. Madame Roland s’est retrouvé tellement proche de la résidente, que nous appellerons Sandrine *, que cette dernière s’est recroquevillée sur elle-même et a placé ses mains  au niveau de sa tète afin de se protéger. Madame Roland, ayant pris ça pour une menace a immédiatement bloqué les bras de Sandrine et l’a tiré par ceux-ci en lui demandant de rejoindre sa chambre, toujours en hurlant. Sandrine refusant de se lever, madame Roland m’a demandé de l’aider à la trainer jusqu’à sa chambre. J’ai refusé et lui ai proposé de prendre le relai en utilisant une manière plus douce. Madame Roland a refusé et a continué à trainer Sandrine par les bras, par les habits, par les cheveux, malgré mes nombreuses interpositions et interventions pour tenter de stopper cet acte maltraitant.

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